Cette fin de semaine, nous partons camper entre amis au parc national de la Mauricie. Entre magnifiques randonnées, feux de camp en pleine nature, rencontres avec la faune et péripéties pour trouver un spot pour dormir, ce week-end ne s’annonce pas de tout repos !
17 h : fin de la journée de travail ! On charge la voiture. On prend une douche rapide. 17 h 30 : on décolle ! Nous avons près de 3 h de route pour arriver à destination. À la sortie de Montréal, nous retrouvons Philippe et Karina, et c’est en convoi que nous partons en direction du parc national de la Mauricie, que nous adorons !
Près du parc, nous retrouvons un autre couple d’amis, Claudio et Andrea. Ils sont arrivés plus tôt et nous ont déjà trouvé un spot pour la nuit, à quelques mètres de l’entrée du parc, une aubaine ! Il fait déjà nuit et nous mangeons dans le noir, au coin du feu. Un week-end plein d’aventures nous attend !
Samedi 7 août 2021
Le lendemain matin, nous nous réveillons sous un ciel gris, mais pas menaçant. Nous préparons notre petit-déjeuner œufs-mortadelle-pain grillé et, dès 9 heures, nous levons le camp. Nous rejoignons l’entrée du parc en moins de 5 minutes, payons nos droits d’entrée et nous élançons sur les routes de la Mauricie. C’est la troisième fois que nous venons dans ce parc, mais première fois avec JP. Nous avions hâte de rouler avec sur la splendide route du parc, aussi lisse qu’un billard. Nous sommes à l’affût. La faune est riche et nous pouvons croiser un animal à tout instant.
🥾 Randonnée des falaises – 3,8 kms
Dès l’entrée du sentier, nous sommes prévenus par des panneaux : nous ne sommes pas chez nous, mais sur le territoire des ours noirs. La prudence est de mise, même si le danger est minime. Nous longeons la rivière sur quelques mètres, le long d’un sentier bien aménagé.
Puis nous prenons rapidement de l’altitude. Les points de vue nous offrent un paysage incroyable.
Malgré quelques montées, la randonnée est plutôt facile et très agréable. À six, le remue-ménage que nous faisons ne nous fait pas craindre les ours.
Lorsque nous retournons aux voitures, bien réchauffés par cette randonnée, nous avons pour objectif de nous trouver une plage pour se baigner. Ça tombe bien, avec Rémi, nous en connaissons une parfaite. Elle se trouve à l’autre bout du parc et nous nous élançons sur la route, en prenant soin de nous arrêter à tous les points de vue qui la jalonnent.
Au détour d’un virage, nous ralentissons brusquement. Un ours ! En train de manger sur le bord de la route. Nous avertissons le convoi grâce à la CB (sorte de talkie-walkie). Bien qu’il disparaisse rapidement dans le bas-côté de la route, tout le monde a la chance de l’apercevoir. Nous n’en revenons pas. Trois fois que nous venons à la Mauricie, trois fois que nous apercevons un ours. Quelle chance ! Celui-ci était petit, sûrement un ourson de cette année. Nous imaginons la -grosse- maman planquée dans les fourrées à quelques mètres de nous.
À la plage, nous nous installons sur nos serviettes pour pique-niquer. Il fait beau, le soleil nous réchauffe et tout le monde se baigne, malgré l’eau… plutôt fraîche. À peine sortis et une glace achetée au chalet du coin, qu’une averse s’abat sur nous. Nous rassemblons nos affaires et nous abritons sous les arbres.
Il est temps de réfléchir à la suite du programme. Il est déjà 16 heures et nous devons encore trouver un endroit où dormir, nous installer, cuisiner, manger et passer une belle soirée au coin du feu. Vaste programme. Les garçons débattent sur leurs téléphones, scrutant les vues satellites à la recherche d’un coin dégagé, sans habitations, si possible auprès d’un point d’eau. Au bout de longues minutes de débat et de recherches, ils semblent trouver un spot à… 1 heure de route. Euh, quelque chose de plus près, peut-être ? 😅 Nous reprenons la route et quittons le parc. Une heure de route. Une heure de trail. Une belle montée. Des arrêts multiples pour débattre, peser le pour et le contre, trouver le chemin. Après mille péripéties, nous nous retrouvons sur un chemin forestier, si étroit que nos Jeep passent à peine. La nuit tombe. Nous ne savons pas où ce chemin nous mène. Les branches raclent le Jeep avec un bruit désagréable et manquent d’arracher l’antenne de la CB.
Le chemin se faisant de plus en plus étroit, on s’arrête. Rémi et Claudio décident de prendre les vélos de ce dernier et de rouler sur quelques kilomètres pour voir si ce chemin mène quelque part. Nous restons tous les quatre auprès des voitures, dans la nuit tombante, écoutant les bruits alentours et se faisant dévorer par les moustiques. Au bout d’une demi-heure, les garçons reviennent. Mauvaise nouvelle : ce chemin ne mène nulle part ! Une entreprise périlleuse démarre alors : faire demi-tour ! Nous revenons sur nos pas (roues) et, à la sortie du chemin forestier, nous nous arrêtons pour débattre à nouveau.
Il est 8 heures. Finalement, un spot devant lequel nous sommes passés plus tôt ne nous semble pas si mal… Nous nous y installons. C’est dans la nuit noire que nous cuisinons. Il y a des bibites partout, on se fait dévorer !
On finit la soirée au coin du feu, ce qui éloigne les moustiques et autres bêtes et nous réchauffe. Dans la soirée, un renard vient nous rendre visite. Avec ses yeux qui brillent dans le noir, nous le voyons approcher, petit à petit, jusqu’à venir se cacher dans les fourrées à quelques mètres de nous. Il viendra sûrement ramasser les miettes quand nous serons tous au lit.
Dimanche 8 août 2021
Le lendemain matin, nous prenons notre temps. Un timide soleil est là pour nous réchauffer et nous cuisinons et petit-déjeunons au soleil.
Vers 11 heures, nous décidons de lever le camp et d’aller marcher. Nous trouvons un sentier près d’un lac. Pour y accéder, nous devons payer des droits d’entrée au camping du coin… C’est parti pour un tour du lac !
Après 5 kilomètres avalés d’une traite, nous nous posons près du lac pour pique-niquer et nous baigner. L’eau est froide et les petits poissons viennent nous manger les pieds. Sur l’île accessible à la nage, de grosses grenouilles avec des queues de têtard nous observent avec méfiance. Nous nous amusons à plonger depuis les rochers et nous avons même la chance d’observer un martin-pêcheur sur la rive opposée.
Après cette baignade revigorante, il est temps de reprendre le chemin du retour. 3 heures de route et quelques bouchons nous attendent pour rentrer à Montréal. Puis il faut décharger, ranger, refaire la vaisselle, laver le frigo et le réchaud… Mais vivement le week-end prochain quand-même !