Cette fin de semaine, nous partons camper, faire du canot et un peu de trail près de Saint-Donat, un coin que nous commençons à bien connaître grâce au club Jeep Montréal. Nous allons d’ailleurs dormir dans la trail que nous avions faite pour l’initiation à la trail avec le Club Jeep Montréal ! Puisque nous voulons partir le plus vite possible après le travail, toutes nos affaires ont été préparées la veille et le plus gros de notre équipement a été chargé dans l’après-midi. Si bien qu’à 17 h, nous n’avons plus qu’à remplir le frigo, prendre une douche fraîche et lever le camp !
Lorsque nous arrivons à notre spot du soir, après 2 h de route et 30 min de trail, il fait déjà sombre. Nous mangeons des restes emportés dans un tup’ et au lit !
Samedi 31 juillet 2021
Nous retrouvons nos amis, Philippe et Karina, à 9 h à Saint-Donat, chez le loueur de canots. Nous louons un canot, eux un canoë. Puis nous rejoignons le lac.
Au bord de l’eau, autant dire qu’il caille sévère !! Le vent souffle en rafale, l’eau est glacée et la température de l’air n’est pas exceptionnelle non plus. Nous avons prévu un circuit de plusieurs kilomètres nous menant de lac en lac. Mais, pour arriver au parcours sympathique, il faut d’abord traverser l’immense lac qui s’étend devant nous, avec vent de face ! Dès les premières minutes, nous finissons trempés. Avec le vent qui souffle, l’eau nous gicle dessus à chaque coup de rame. Les vagues sont fortes et nous prenons soin de toujours rester de face pour éviter de chavirer.
Lorsque nous arrivons de l’autre côté du lac, nous avons un court portage à faire pour traverser la route et rejoindre la rivière. La canot est incroyablement lourd !
Naviguer dans la rivière est beaucoup plus agréable. Nous sommes abrités du vent et nous nous laissons porter par le courant. Au bout de quelques minutes, nous débouchons dans un petit lac, bordé d’habitations. Ici, on parle de « chalets ». Pourtant, les immenses baraques au bord de l’eau n’ont rien du petit chalet en bois du Canada qu’on imaginait. Ultra modernes, immenses, avec une vue incroyable sur le lac mais aussi un vis-à-vis immanquable sur le jardin du voisin, ces « chalets » là ne nous font pas rêver. C’est l’envers du décor des entrées boisées et discrètes qu’on voit depuis la route et dont on devine à peine les immenses propriétés. Depuis le lac, nous pouvons les admirer à souhait, et nous sommes bien impressionnés.
Chaque accès au lac est privatisé, si bien qu’il nous est impossible de nous arrêter pour faire une pause. Nous sommes un peu déçus par toutes ces immenses propriétés, parfaitement entretenues, qui dénaturent un peu le côté nature du lac, rendu totalement inaccessible à moins d’y habiter. Chaque chalet/maison possède sa propre plage privée, son propre ponton sur le lac et son propre bateau, plus ou moins imposant. Certains ont même des garages sur l’eau. Parfois, on aperçoit quelques jetskis et, à plusieurs reprises, des hydravions ! Garés sur l’eau, devant le chalet, comme une voiture. La classe !
Nous continuons à pagayer en admirant toutes ces belles maisons et en s’extasiant devant tant de richesses ! Nous sommes plutôt attirés par les petits chalets en bois dissimulés dans des espaces boisés plutôt que par les grandes maisons luxuriantes à l’herbe parfaitement tondue.
Au bout d’un moment, nous trouvons enfin un bout de plage sur lequel nous avons le droit de débarquer ! Ça tombe bien, on commençait à avoir faim. À peine débarqués, nous nous rendons compte que nous sommes sur la plage d’un petit aérodrome, avec la piste juste derrière nous. Au bout de quelques minutes, une drôle de camionnette arrive, poussant un hydravion !
Nous avons beaucoup pagayé pour trouver cette plage, et le retour s’annonce tout aussi long. Nous décidons donc de ne pas continuer (de toute façon, de lac en rivière et de rivière en lac, nous pourrions sûrement traverser le Canada tout entier 😁). Nous rebroussons donc chemin.
Après deux heures de navigation à contre-courant, nous décidons de prendre un raccourci. Au lieu de faire tout le tour pour rejoindre la plage par laquelle nous sommes partis, nous décidons de prendre un autre chemin pour arriver directement près du loueur. L’idée semble brillante et va nous faire économiser beaucoup de temps et d’huile de coude ! Pour y arriver, nous faisons quelques portages, pas facile, car nos canots pèsent une tonne !
Alors que nous mettons les canots à l’eau dans un énième lac, une habitante du coin s’arrête, un peu interloquée. « Mais… vous savez où vous êtes, ici !? Vous risquez de rencontrer des petits amis » Philippe s’inquiète : « La police ? C’est interdit ? » « Non, des petits amis ! Vous êtes dans le lac de la station d’épuration de la ville ! » Ah. D’où la mauvaise odeur tenace et l’eau bien moins… limpide, voire marron. L’un des canots est déjà à l’eau… Que fait-on ? Il est de toute façon trop tard pour faire demi-tour, nous y sommes presque. Ni une, ni deux, nous nous élançons, vraiment doucement, car nous ne voulons pas qu’une seule goutte d’eau nous touche ! Un peu angoissés, nous scrutons les alentours à la recherche des « petits amis ». L’expression nous fait bien marrer et restera dans les anales tout l’été 🤣
Finalement, nous atteignons l’autre côté du lac et sortons, à nos risques et périls, de l’eau sans la toucher. Un autre lac se présente à nous, mais nous renonçons. Un lac, ça passe, deux, faut pas abuser ! Nous sommes sur un chemin de randonnée. D’après nos calculs, le loueur est à 2 kilomètres. Pas grand chose, mais avec deux canots super lourds, cela se transforme rapidement en épopée. Nous essayons toutes les combinaisons possibles : à bout de bras, sur les épaules, sur la tête avec une serviette. Rien n’y fait, nous avançons 10 mètres par 10 mètres avant de devoir poser, épuisés et endoloris. Finalement, nous appelons le loueur à la rescousse. Il accepte de venir récupérer nos canots. Nous sommes sauvés !
Après toutes ces péripéties, nous nous arrêtons à la plage pour une baignade rapide et un peu de repos bien mérité. Puis, il est temps de partir à la recherche d’un spot pour passer la nuit. Nous le trouvons rapidement dans une trail de la fédération. Malgré une courte averse, nous nous installons pour passer la nuit et cuisinons notre repas du soir.
Lorsque la nuit tombe, et le froid avec, nous allumons un feu de camp, qui réchauffe immédiatement l’ambiance ! Le feu est littéralement un game changer. Nous dégustons notre repas près du feu, en regardant les flammes s’élever et les cendres tourbillonner dans le ciel. Par ailleurs, le ciel est incroyable ! Une soirée comme on les aime.
Dimanche 1er août 2021
Nous nous réveillons de bonne heure, avec un soleil timide, mais bien présent. Nous préparons notre petit-déjeuner, faisons un peu de vaisselle, rangeons tout notre matériel et plions le camp. Le programme d’aujourd’hui : un peu de trail !
Les deux Jeep s’élancent sur le sentier. Objectif : le sommet du mont des Cenelles, un mont bien connu parmi les Jeepeux, car réputé pour sa belle vue.
Le chemin est caillouteux, avec quelques passages un peu techniques pour notre jeune niveau. Mais, grâce au club Jeep Montréal, nous avons pris confiance en nos capacités et en celles de notre Jeep et nous arrivons sans encombre au sommet, où la vue est plutôt pas mal ! Nous repérons là un beau bivouac, peut-être pour une prochaine fois…
Après une petite pause au sommet, nous entamons la descente. Problème : nous sommes presque à court d’essence. Le voyant s’est allumé pendant que nous montions et nous voyons la jauge descendre inexorablement. Coup de stress. On se voit déjà arrêtés au milieu de nulle part, complètement à sec.
Heureusement, nous arrivons à la fin de la trail sans encombre. Le temps de regonfler et de rouler un peu sur la route, notre jauge remonte. Leçon apprise : toujours partir avec le plein, surtout si on ne sait pas ce qu’on va faire dans la journée.
Nous nous arrêtons à Saint-Donat manger une glace, puis c’est le moment de prendre la route du retour vers Montréal. Demain, c’est la reprise. Une semaine de travail nous attend, et nous attendons déjà la prochaine fin de semaine avec impatience !