Après avoir passé 1 mois l’an dernier entre Java, Bali et Lombok et avoir eu un vrai coup de cœur pour l’Indonésie, nous repartons pour passer cette fois 6 semaines sur la seule île de Sumatra !
Montpellier – Jour J !
Montpellier – Paris à 11h30 en train / Paris – Hong Kong à 21h30
Pari réussi ! Nous partons pour la gare avec des sacs allégés par rapport à l’an dernier, alors que l’on part deux semaines plus longtemps ! Moins de vêtements, moins de médocs, moins d’affaires de toilettes. Résultat : moins de poids à porter 👍
En plus, j’ai réussi à convertir Rémi au « bio », deuxième petite victoire. Dentifrice bio solide, shampoing clean, savon de Marseille, brosses à dent en bambou biodégradables. On espère laisser le moins de traces possible derrière nous.
J1 – Kuala Lumpur – Escale et départ pour Banda Aceh
Nous arrivons à Hong Kong à 15h, heure locale, après 11h15 de vol. Je n’ai pas eu l’impression de dormir de tout le vol mais Rémi affirme que j’ai « ronflé » la bouche ouverte, donc je suppose que j’ai bel et bien dormi… 😅
À Hong Kong, on décide d’aller prendre des photos de la ville au fond de l’aéroport avant de se rendre compte que l’avion n’est pas à 16h30 mais à 15h30 ! On fait vite demi-tour, on court jusqu’à la porte et on embarque directement pour 4 heures de vol supplémentaires.
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À Kuala Lumpur, Malaisie, on cherche l’hôtel de transit pour dormir dans des « boîtes » , sans succès. On se fait finalement amener dans un hôtel à 10 kms de l’aéroport. Le chauffeur promet de venir nous prendre à 5h le lendemain matin car « Air Asia, very strict, no late ».
La première nuit en Malaisie est à la fois longue et courte. Complètement jetlagués, nous peinons à trouver le sommeil et le réveil à 4h du mat’ est difficile.
À l’aéroport, on poireaute finalement 1h avant de pouvoir embarquer… No late, tu parles !
J2 – Iboih – Destination finale !
Le vol pour Banda Aceh (prononcer « Banda Atché » ), la ville la plus au nord de l’île de Sumatra, passe rapidement.
On se fait amener au port par un chauffeur très zélé et très content d’avoir dégoté deux pigeons ! Et de là, on embarque sur le ferry, « the slow boat », moitié moins cher mais moitié moins rapide (il faut choisir !)
Le trajet est long, très long… On s’est trouvé une place en haut, sur le pont et on est entourés d’indonésiens qui nous dévisagent plus ou moins discrètement. On en soupçonne même de nous prendre en photo, l’air de rien ! On leur rend la pareille et on les observe sans vergogne manger, balancer leurs bébés dans des hamacs improvisés, manger, fumer comme des pompiers, manger et jeter de tout par terre… 1h30 de traversée pendant laquelle nous observons les innombrables déchets flotter autour du bateau. Je réussis l’exploit de piquer un somme.
Nous arrivons sur l’île de Pulau Weh où nous nous faisons littéralement sauter dessus par les chauffeurs – on s’y attendait. « Taxi ! ». « Bus ! ». « Tuk-tuk ! ». Le premier nous propose 100 000 rps, nous refusons et continuons à nous frayer un passage tant bien que mal. Le dernier nous propose 520 000 rps ! Finalement, on leur échappe en sautant dans un minibus avec des allemands qui nous amène à Bixio Café, notre destination finale, pour 100 000 rps. On s’en sort plutôt bien…
Notre guesthouse est un petit bout de paradis au bout du monde. Il s’agit de quatre bungalows en bord de plage, sous les cocotiers et d’un restaurant italien, car la patronne est italienne. Le paradis se mérite et c’est épuisés que l’on y arrive après 3 jours de voyage.
Après avoir mangé de véritables gnocchis italiens, nous nous accordons une sieste de 45 minutes dont on a absolument besoin si on veut tenir jusqu’au soir.
Après ça, première baignade sur notre plage paradisiaque dans une eau super chaude et détente. Douche froide (il faut payer un supplément pour avoir l’eau chaude…) mais agréable et repas à 19h.
Eva, la patronne italienne, est très gentille. Elle chante à tue-tête à longueur de temps et nous a proposé une journée snorkeling. Affaire à suivre… À 20h30, nous sommes au lit !
NB : on a passé le repas à observer un 🦀 chasser des fourmis volantes… Il les attrapait en un éclair puis les ramenait dans son trou, sous le cocotier, avant de revenir à la charge. Passionnant ! ^^
J3 – Lever & coucher de soleil au nord de l’Indonésie !
Le lendemain, Rémi est levé à 6h du matin. Il en profite pour aller prendre des photos du lever de soleil.
Peu avant 9h, nous allons prendre notre premier petit dej’ sur la plage, face à la mer. On fuit toujours les plats indonésiens (on n’en garde pas un souvenir impérissable de l’an dernier) alors on prend œufs et omelettes ! Le reste de la journée, c’est repos et farniente à la plage, à l’ombre des palmiers, ce qui ne m’a pas empêchée de prendre un gros coup de soleil.
On se motive finalement à 16h. On emprunte un scooter à Eva et on part visiter le village voisin d’Iboih. On suit son sentier à flanc de colline dominant la mer et on passe devant de nombreuses guesthouses. On est bien contents d’avoir trouvé notre plage paradisiaque isolée loin du village ! Sur le chemin du Zero Point, le point le plus au nord de toute l’Indonésie, on s’arrête au D&D Restaurant pour choisir les deux énormes poissons que l’on mangera ce soir. Gros festin en perspective 😋 !
Le coucher de soleil au Zero Point est l’un des plus beaux que l’on ait eu l’occasion de voir en Indonésie ! Il se couche directement sur la mer, le spectacle depuis le haut de la falaise et les couleurs sont incroyables !
Retour au restaurant, les poissons sont juste excellents mais énormes ! Dur de les finir. La prochaine fois (parce qu’il y en aura une, c’est sûr !), on en prendra un pour deux. On les accompagne de sticky rice et de légumes ainsi que d’une sauce « very, very spicy, be careful ». Prudents, on l’a été. On boit un dernier verre face à la mer et au lit !
J4 – Tour de l’île en scooter !
Cette fois-ci, c’est banana pancakes au petit déj’. Le serveur est fier d’amener une paille métallique à Rémi, mais l’effet est ruiné quand il jette le papier plastique qui traîne sur la table par terre… On discute avec Eva pour organiser nos prochains jours. L’avion, ou plutôt le coucou, pour Kutacane que l’on voulait prendre lundi est annulé. Le suivant est vendredi prochain, bien trop tard pour nous. On est obligés d’envisager de faire le trajet en bus.
Programme de la journée : tour de l’île en scooter ! On s’arrête d’abord à Boiling Mud, un volcan sous-marin situé près de la plage. La vue est belle mais pas d’activité à l’horizon, seulement une bicoque qui a l’air abandonné. On rencontre des allemands et j’en profite pour pratiquer mon allemand 😛. Puis on les suit jusqu’à Waterfall. Le site dans la jungle est magnifique, on en profite pour se rafraîchir dans le bassin.
On traverse ensuite l’île du nord au sud par l’intérieur des terres. On fait une halte à Pulau Weh Paradise où on est accueillis par un hôte très (trop) heureux de nous voir débarquer dans son paradis qui a l’air bien vide. On y mange un super curry en observant le bébé chat faire des galipettes autour de nous. Après une bouteille d’essence achetée sur le bord de la route, on repart direction Warm Spring mais, à nouveau, il n’y a rien. Seulement des indonésiens étonnés de voir deux blancs débarquer.
Nous allons donc voir le « mini volcan » de l’île. Après hésitation, on s’aventure à pied sur le sentier désert, qui s’arrête au bout de quelques mètres. On monte donc à l’aveugle sur les flancs du volcan qui fume et qui dégage une infecte odeur d’œuf pourri qu’on connaît bien ! Le paysage est désolant. Sur le chemin du retour, on s’arrête à plusieurs points de vue et on prend un selfie avec des indonésiens.
Eva nous a organisé un « Delphin tour » demain, ainsi que notre voyage vers Medan. On part finalement en bus de nuit dimanche soir. On a appris non sans stupeur que son frère est guide à Ketambe, notre prochain stop ! Ce soir, c’est live music sur la plage.
J5 – Dauphins et snorkeling !
Aujourd’hui, c’est journée snorkeling ! On se lève à 6 heures pour un départ à 6h20, avec un peu d’appréhension pour moi car je ne suis pas très à l’aise en snorkeling. Ma dernière expérience remonte à l’an dernier en Indonésie, sur les îles Gili et je n’avais pas osé me jeter à l’eau, j’étais restée sur le bateau toute la journée et j’avais eu le mal de mer !!
On part avec quatre allemands et un américain. Et un indonésien qui pilote ! Le jour se lève à peine quand on s’élance vers le large sur notre petite embarcation. Eva nous a dit « you’ll see delphins, 100% sure », donc on est plutôt confiants. On fonce à toute allure vers Zero Point, le soleil est sur le point d’apparaître à l’horizon et les couleurs sont magnifiques. Tout à coup, le bateau fait une brusque embardée et s’élance à toute allure vers le large. On tend le cou et on les aperçoit soudain devant nous, entre les vagues 🐬.
L’instant est magique. Pendant quelques secondes, ils sont à quelques mètres de nous, bondissant dans les vagues. Ils sont une dizaine. Puis ils plongent et disparaissent dans les profondeurs et on les perd de vue. On les cherche partout, puis soudain ils réapparaissent au loin et le bateau fonce pour les rejoindre. C’est le jeu du chat et de la souris. lls sont là, ils disparaissent, on les cherche, on les rattrape, ils disparaissent à nouveau.
Puis soudain, on en voit un qui jaillit au-dessus des vagues, effectue un saut périlleux avant de disparaître. « Oh ! » « Ah ! ». Puis encore un autre qui saute au loin, effectue plusieurs vrilles majestueuses et retombe élégamment dans l’eau. C’est d’autant plus incroyable et magique qu’il n’y a pas de cerceaux, pas de récompenses, c’est seulement la nature. Rémi plonge la Go Pro dans l’eau pour les filmer, la vidéo sera incroyable ! Nous les suivons ainsi pendant près d’une heure avant que, finalement lassés du jeu, ils disparaissent pour de bon.
Nous retrouvons la terre ferme pour un bon petit déjeuner. Il est à peine 8 heures. La plage est belle, c’est notre premier spot de la journée et ça me va bien : le snorkeling en eau « profonde », très peu pour moi ! Je nage un peu, on aperçoit plein de poissons exotiques et multicolores et même un gros poulpe dont l’énorme tête flasque dépasse d’un rocher. Après ça, je laisse Rémi s’éloigner et je retourne l’attendre sur la plage.
Nous faisons trois autres spots dans la matinée où je ne mets pas les pieds dans l’eau. Rémi rapporte de superbes vidéos d’un volcan sous-marin faisant des bulles sous l’eau et de poissons en tout genre. J’ai néanmoins la chance d’apercevoir brièvement une tortue venue respirer à la surface.
À midi, on est déposés dans le village d’Alphafin. On est installés dans une grande « cantine » au bord de l’eau et on est entourés d’indonésiens en vacances/week-end qui nous regardent débarquer, éberlués : huit occidentaux d’un seul coup, du jamais vu ! L’un d’entre eux, plus téméraire que les autres, s’approche. Il a vécu en Allemagne, il s’installe à table avec nous et prend la pause, indifférent à nos airs désabusés. Les deux pouces en l’air, il sourit à sa femme qui immortalise l’instant sur son téléphone. Elle essaye d’attirer notre attention et j’ai l’impression d’être un monument ou une statue, ou la Joconde ! Ils s’en vont tout sourire avant de revenir deux minutes plus tard : la photo est mauvaise, elle est à contre-jour et on voit mal nos tronches d’européen. Il faut la refaire. Ne se laissant pas du tout démotiver par nos expressions blasées et peu engageantes (Julia, l’une des allemandes, lui tourne le dos, elle a mis ses lunettes de soleil et sa casquette, les autres tirent la gueule, Rémi et moi, on est tout nouveau sur Sumatra alors on en sourit encore), il reprend la pause et sa femme reprend la photo (je suis persuadée qu’ils feront la même photo à côté d’un orang-outan).
Niveau repas, on est bien ! Chips de riz, riz, légumes et un demi-poisson chacun. Après une brève rencontre avec d’énormes varans et une pause pipi dans les toilettes les plus immondes du séjour (affaire à suivre), on repart.
Nous faisons deux spots dans l’après-midi. Le premier est impressionnant, au pied de la falaise d’une petite île déserte. Le courant est fort, les vagues s’écrasent sur les rochers, il y a un mur à quelques mètres à peine et c’est là que Rémi voit enfin des tortues ! Mais pas de requins à l’horizon. Il fait de superbes vidéos.
On rentre vers 15h, je suis épuisée (et un peu nauséeuse) d’être restée sur le bateau, Rémi est épuisé d’avoir nagé tout l’aprem. Pour notre dernière nuit sur l’île, on déménage à Apollo Bungalow, la guesthouse voisine. On s’offre tout de même un dernier repas italien chez Eva et à 21h, on est au lit.
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On est tristes de quitter notre plage paradisiaque demain, et encore plus quand on sait le périple qui nous attend pour rejoindre notre prochaine destination. Départ prévu à 12h30…