Dégustation de vin, dégustation d’huile d’olive et barbecues argentins pour notre séjour à Mendoza !
Dimanche 28 janvier 2024
Pour notre séjour de quelques jours à Mendoza, nous avons trouvé le camp de base parfait : un emplacement calme et ombragé dans un camping avec piscine, barbecues, douches froides et des voisins sympas avec qui échanger quelques conseils pendant la corvée vaisselle ! On avait plein de projets pour notre première journée à Mendoza, mais on se sent si bien ici qu’on décide finalement de rester au camping ! Soyons clair, une journée off de temps en temps, ça fait du bien, surtout après ces quelques jours de route sur la Ruta 40 ! 😁
Ah, l’Argentine ! Depuis quelques jours, ce pays nous offre un petit goût des vacances au camping de notre enfance. On adore ! Et le voyage ? Quel voyage ? On est maintenant en vacances ! ⛱️ Lecture, mots croisés, photos, blog, pan con tomate bien frais à midi, goûter à 16 heures, le tout entrecoupé de baignades rafraîchissantes à la piscine. Le soir venu, on cuisine d’excellents burritos et on passe la soirée dehors, devant le Jeep, à discuter. Bref, une journée détente comme on n’en fait pas assez souvent.
Lundi 29 janvier
La province de Mendoza est connue pour être la région du vin en Argentine ! Pas question donc de passer à côté d’une dégustation de vins locaux. Il y a de nombreux domaines autour de Mendoza et nous avons choisi la cave locale et artisanale de Carmelo Patti. C’est d’ailleurs lui qui nous accueille en personne pour la visite. Lui, son vin et sa petite exploitation familiale ont reçu de nombreux prix et récompenses internationales et ont une petite notoriété dans le milieu viticole. Ici, tout se fait encore de façon artisanale, de l’embouteillage à l’étiquetage des bouteilles !
Après une rapide visite de la cave, où il entrepose ses bouteilles tête en bas, nous passons directement aux choses sérieuses : la dégustation 🍷. Carmelo Patti produit exclusivement du vin rouge. Il nous en fait goûter quatre. Un Malbec de 2013. Un Cabernet Sauvignon de 2017. Un Cabernet Franc de 2019. Et enfin un assemblage de 2017 (47 % de Cabernet Sauvignon, 25 % de Malbec, 17 % de Merlot, 2 % de Petit Verdot et 9 % de Cabernet Franc). Tous sont différents, mais très forts ! Au terme de la visite, Carmelo Patti se prête au jeu des dédicaces de bouteilles ! Une vraie célébrité locale 😊
La visite a étanché notre soif, mais pas notre faim ! On se rend donc dans le centre-ville de Mendoza à la recherche d’un restaurant. Il fait une chaleur de plomb, 40°, mais on apprécie les avenues bordées de platanes, les grands parcs verts et arborés, les terrasses. C’est très agréable. On échappe à la chaleur dans un restaurant local pour déguster le rêve de Rémi : un asado argentin, un vrai ! On choisit une parillada à se partager, c’est-à-dire un assortiment de viandes cuites au barbecue.
Direction ensuite un garage spécialisé dans les 4×4 pour un check de routine des freins et du châssis et la rotation des pneus. Rémi détecte également une fissure sur un support d’amortisseur, à l’arrière cette fois. À peine relevé que Juan Carlos a déjà sorti le fer à souder ! 10 minutes plus tard, c’est fait ! On quitte le garage après 3 heures de travail pour la modique somme de 18 € ! La soirée est à nouveau calme et douce. Du moins jusqu’à minuit… Là, il commence à pleuvoir. Nos voisins chiliens, qui jusque là travaillaient dehors, migrent à l’intérieur du van. Mais comme il fait chaud, ils allument le moteur pour mettre la clim ! À 1 heure du matin, un peu agacée, je sors de la tente pour leur demander gentiment (j’espère) s’ils pourraient avoir l’amabilité de couper le moteur afin qu’on puisse dormir au calme ! 😅
Mardi 30 janvier
Après le vin, place à une autre spécialité de la région : l’huile d’olive ! Or, les huiles d’olive de l’oliveraie Laur ont été élues meilleures huiles au monde en 2021 et 2022 ! Une belle récompense dont la famille est particulièrement fière.
Pendant la visite guidée de l’exploitation, on apprend que les olives sont récoltées en automne (entre mai et juin, donc), quand elles sont encore vertes pour moins d’acidité. Les machines utilisées à l’époque sont encore exposées sur place, notamment un pressoir qui fonctionnait à la vapeur et les bassins de décantation pour séparer l’huile de l’eau. Mais la méthode était longue et laborieuse. De plus, les olives étaient au contact de l’oxygène, de la lumière et de l’humidité, ce qui impactait fortement la qualité finale de l’huile d’olive.
Aujourd’hui, fini tout ça ! La famille possède quatre machines qui permettent de fabriquer de l’huile d’olive… en 3 heures ! Une première machine permet, grâce à des vibrations, de séparer les olives fraîchement récoltées de la saleté (terre, insectes, feuilles, etc.). La presse permet ensuite de broyer les olives. Une troisième machine sépare le liquide du solide grâce à la force centrifuge. Le solide est réutilisé comme engrais. Le liquide, quant à lui, est mis dans une quatrième machine qui, par force centrifuge également, sépare l’eau de l’huile. Durant tout le processus, les olives ne sont jamais en contact avec l’oxygène pour éviter à l’huile de s’oxyder. C’est ainsi qu’on obtient une huile extra vierge (niveau d’acidité à moins de 0,8 % selon les standards argentins) de la plus grande qualité et mondialement reconnue 🥇.
Place ensuite à notre moment préféré : la dégustation ! Outre les classiques (et très bonnes !) tapenades et olives, on nous présente quatre huiles et deux vinaigres balsamiques. Chaque huile a beaucoup de goût et on passe un temps fou à essayer de les différencier pour déterminer laquelle nous plaît le plus. Certaines sont plus amères, d’autres plus douces, d’autres encore piquent le fond de la gorge. On débat pendant 1 heure, mais au fond, ce sont toutes des huiles d’olive ! Elles seront parfaites pour agrémenter notre pan con tomate quotidien 😆.
C’est sous une chaleur écrasante qu’on quitte l’oliveraie Laur. Je n’ai plus faim, mais Rémi se laisserait bien tenter par un burger. Néanmoins, tous les Mcdo de la ville sont fermés pour cause de problèmes techniques ! La frustration ! En plein centre-ville, face à notre quatrième tentative vaine, le désespoir est presque là. Heureusement, on se retourne et… Starbucks ! Il est 16 heures, tant pis pour le burger, un milkshake hors de prix fera l’affaire.
Mercredi 31 janvier
Terrassés par la chaleur ambiante, on s’offre une nouvelle journée off au camping. Off mais productive. On profite en effet de la journée pour faire un grand ménage dans le Jeep ! Entre les pistes poussiéreuses du Sud Lipez en Bolivie, puis celles du désert d’Atacama au Chili suivies de l’altiplano argentin, l’intérieur du Jeep et tous nos équipements sont recouverts d’une bonne couche de poussière. Or la poussière, on n’en peut plus ! On sort tout, on nettoie tout, on range, on fait du tri, on époussette. C’est le grand ménage et ça fait du bien de retrouver un intérieur propre et habitable 😁.
Voilà trois jours qu’on est au camping à regarder nos voisins argentins faire des asados. Aujourd’hui, c’est notre tour ! On lance un barbecue sur lequel on fait griller saucisses, oignons et pommes de terre. On est rejoints dans la soirée par nos amis américains Sebastian et Diamond ainsi que par un couple de canadiens voyageant avec leurs enfants. Ensemble, on passe une belle soirée à discuter et essayer de répondre à notre problématique du moment : maintenant qu’on est tous descendus jusqu’en Argentine : « how do we get back ? » 😂
Vendredi 02 février
Après un faux départ la veille en raison d’une nouvelle fuite d’huile sous le Jeep, qu’on fera finalement réparer à Santiago, c’est aujourd’hui qu’on prend la route en direction de la frontière chilienne. La route est belle et très fréquentée : c’est en effet l’axe principale entre Buenos Aires, la capitale Argentine au bord de l’Atlantique et Santiago, la capitale chilienne au bord du Pacifique !
Mais avant de retourner au Chili, nous avons un ultime arrêt à faire côté argentin. Outre le pont de l’Inca (encore eux !) où on s’arrête pour une photo rapide…
On part surtout à la découverte du toit des Amériques : l’Aconcagua. Ce géant de glace et de neige est en effet le plus haut sommet du continent Américain. Il culmine à 6 980 mètres d’altitude ! Aussi, on pensait l’apercevoir de loin. Mais pas du tout ! L’Aconcagua est bien caché au fond de sa vallée et il faut se rendre jusqu’à l’entrée du parc provincial pour enfin l’apercevoir.
Un ranger nous apprend qu’il faut compter entre 10 et 20 jours pour atteindre le sommet de l’Aconcagua en comptant l’acclimatation ! Merci, mais on a eu notre dose de haute montagne avec l’ascension du Huayna Potosi en Bolivie. Cette fois-ci, on se contente donc d’une petite randonnée de 5 kilomètres qui nous offre plusieurs points de vue sur l’Aconcagua.
On passe ensuite la soirée près de la frontière chilienne avec Gertrud et Keith, un couple d’américains rencontrés sur le parking du parc. Le courant passe super bien et on reste de longues heures à se raconter nos aventures et expériences de voyage. Ils habitent à Portland alors qui sait ? Peut-être nous reverrons-nous en remontant ? 😃
Demain, nous repassons au Chili pour un court séjour dans la capitale Santiago avant de mettre cap au Sud !
2 commentaires
C’est bien de chiller un peu, c’est effectivement un air de vacances ⛺☀️ qui fait du bien après toutes ces aventures fantastiques .
Bisous
Quelques jours à souffler un peu çà fait du bien dans la convivialité et l’amitié.
Intéressantes dégustations de vin et d’huile d’olive.
Par contre j’en connais une qui aimerait bien avoir d’aussi belles olives dans son jardin !!!!
Bisous. Mamie