Nous continuons notre road trip en Gaspésie et atteignons le nord de la province : la ville de Percé et son célèbre rocher ! Après l’avoir tant admiré en photos, nous voilà enfin devant, au bout de la Gaspésie !
Vendredi 16 Juillet – Percé et le rocher … percé
Une fois n’est pas coutume, nous avons mis notre réveil à 7 heures, l’équivalent d’une bonne grâce mat’ ! Lorsque nous émergeons de la voiture, le camping est encore endormi. Pour éviter aux autres campeurs d’être réveillés par un hélicoptère, nous prenons tout le nécessaire pour un bon petit-déjeuner et partons nous installer sur la plage, derrière un rocher qui nous abrite du vent. Là, face à la mer/fleuve, nous faisons un thé/café (ah ben non, on a oublié la casserole pour l’eau…) et dégustons nos tartines tout en réfléchissant à la suite de notre périple.
À 9 heures, nous plions bagage et prenons la route ! C’est toujours une sensation agréable que de se remettre en route vers une nouvelle destination 😊. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de route à faire, mais aussi de nombreux arrêts de planifiés ! En réalité, la route 132 est une si belle route qu’il y a toujours quelque chose à voir et à admirer, si bien que nous n’avons pas l’impression de simplement enchaîner les kilomètres. Nous admirons le paysage, les jolies maisons qui bordent le long de la route, la vue époustouflante sur le fleuve et dénichons quelques jolies plages.
C’est au détour d’un virage que nous l’apercevons pour la première fois ! Au loin, encore dissimulé par la brune matinale : le célèbre rocher Percé de la ville de… Percé !
Après un bref arrêt en bord de route pour déguster une délicieuse spécialité locale, une gaufre de crevettes et de homard, nous reprenons la route, toujours entourés de paysages magnifiques.
Une bonne heure de route plus tard, nous arrivons enfin à Percé ! L’arrivée en ville est plutôt… spectaculaire ! (Oui, nous avons fait demi-tour exprès pour prendre ces photos, car nous n’avons pas été assez rapide la première fois !)
Victime de son succès, Percé est une ville très touristique. Donc, forcément, tout est hors de prix ! 30 $ pour se garer dans les parkings près de la mer ! Nous nous éloignons du centre et pensons économiser quelques sous en nous garant sur le parking de l’église. Trop beau pour être vrai ! À peine garés, un petit monsieur vient nous demander de payer le parking ! 8 $, on s’en sort plutôt bien. En réalité, ce monsieur passe la journée dans sa voiture et fait payer tous les touristes qui se garent près de l’église. Officiel ? Officieux ? Aucune idée !
Nous rejoignons donc à pied le bord de mer, où on se fait emporter par la foule. Là, des dizaines de boutiques vendent des souvenirs pour les touristes. T-shirts, mugs, bonnets, pulls à l’effigie du célèbre rocher. Il y a un monde fou ! Pour nous, c’est certain : nous n’aimons pas Percé. Trop de monde, trop dénaturé, trop cher ! Mais le rocher fait son petit effet !
Nous suivons le chemin qui mène au point de vue sur le rocher. Près de la pointe, nous nous apercevons qu’un kiosque a été posé en plein milieu du chemin et, pour aller plus loin, il faut payer ! Pff. Merci, mais non merci ! Nous faisons demi-tour et prenons le chemin du port. Là, assis face au rocher Percé, nous passons plus d’une heure à observer les fous de bassan s’adonner à une belle partie de pêche ! À tour de rôle, nous essayons de capturer LE moment, celui où ils replient leurs ailes pour plonger dans la mer agitée et poissonneuse. Pas facile !
Lorsque nous retournons en ville, il se met à pleuvoir ! Fatigués et un peu frileux, nous renonçons à gravir le mont qui surplombe la ville. Nous préférons nous arrêter acheter des pâtisseries dans la boulangerie réputée du coin, puis nous nous réfugions dans la voiture, dans laquelle nous dégustons nos pâtisseries face à une belle vue sur le rocher Percé. L’après-midi est déjà bien avancé lorsque nous reprenons la route. Comme nous savons que nous sommes dans un coin où il va être difficile de trouver un endroit où passer la nuit, nous décidons de commencer à chercher dès maintenant. Nous continuons de longer la route, nous arrêtant ici et là pour profiter du panorama.
Comme prévu, chaque espace, chaque aire, chaque bout de plage, chaque coin et recoin est marqué d’un panneau « Interdiction de camper ». La Gaspésie fait la chasse aux VR. Impossible de trouver un endroit où garer notre -petit- Jeep le temps d’une nuit. Dépités, nous décidons de nous éloigner du bord de mer et de nous enfoncer dans les terres. Mais là aussi, la recherche s’avère compliquée. Pas un seul bout de terre semble être inoccupé ou public. Le moindre sentier de terre, la moindre petite route ou chemin, même envahi de mauvaises herbes plus hautes que nous, est marqué d’un panneau « Privé » ou barré par une chaîne. C’est agaçant.
Finalement, après plus de deux heures à tourner en rond, les Gaspésiens auront ce qu’ils voulaient : nous échouons dans un camping. Il est déjà tard mais nous faisons un saut au supermarché du coin pour acheter de quoi nous ravitailler. Il faut dire qu’après presque 1 semaine, nous commençons à être à cours de nourriture ! Nous achetons de quoi faire des chiens chauds (ou hot dog) et trouvons place dans un emplacement boisé et plutôt sympathique ! Point positif : nous prenons une bonne douche bien chaude !