Que serait un roadtrip sans quelques problèmes mécaniques ? Ils font partie des aléas de la route. Après un passage au garage, nous reprenons la route de la Gaspésie, qui nous réserve des vues magnifiques sur le fleuve et, encore, de belles randonnées. Parce que rouler, c’est bien. Mais marcher, c’est mieux !
Jeudi 15 Juillet – En route pour le bout du monde
Le lendemain, 8 heures, le garage ouvre. 8h05, JP est sur le pont !
En une heure, la ligne de frein est rafistolée, la facture (prise en charge par notre garage Jeep à Montréal) est payée et nous reprenons la route, plus motivés que jamais. Nous laissons Murdoch’ derrière nous et prenons pour de bon la route du fleuve, que l’on atteint après une heure de route !
Le paysage est évidemment incroyable. Après notre mésaventure et l’ambiance morose à Murdoch’, retrouver la vie au bord du fleuve est un réel plaisir. Nous nous arrêtons à tous les points de vue sur la route…
… et évidemment à tous les phares, emblématiques de la Gaspésie !
À midi, nous arrivons au parc national Forillon, sur la pointe de la Gaspésie. Il s’agit d’un parc national, nous payons donc des droits d’entrée. Un pique-nique rapide sur la pelouse impeccable du parking et nous nous élançons pour notre randonnée du jour !
🥾 Sentier Le Tour du Mont Albert – 17,8 kms – 850 m de dénivelé
Pour monter au sommet du mont Saint-Alban, il y a deux options : faire le grand tour et monter doucement mais sûrement. Ou prendre les escaliers, pour une montée raide mais plus rapide. Comme nous avons pris du retard suite à notre panne, nous choisissons la deuxième option. Plus de 20 minutes d’effort nous sont nécessaires pour arriver au sommet de la falaise du mont Saint-Alban, qui domine un paysage à couper le souffle. Nous évitons délibérément tous les points de vue qui jalonnent le sentier, car nous voulons garder la surprise pour le sommet. Encore quelques marches pour gravir la tour d’observation et nous découvrons une vue à 360° époustouflante !
D’un côté, le fleuve s’étend à perte de vue, d’un bleu profond. De l’autre, les terres vallonées de la Gaspésie nous offrent un paysage d’un vert éclatant.
Nous restons un long moment au sommet de la tour à admirer le paysage qui nous entoure.
De retour au fleuve, nous nous arrêtons pour observer les oiseaux marins nicher dans les trous de la falaise. On aperçoit même de petits pingouins !
Nous décidons de tenter notre chance au centre d’accueil pour essayer de se trouver un emplacement de camping pour le soir même. Après la nuit sur le parking du garage, nous avons bien envie de passer une petite soirée tranquille, sans avoir à nous soucier de trouver un emplacement. La chance nous sourit enfin, car l’hôtesse nous annonce qu’un emplacement près du fleuve s’est libéré suite à une annulation. On prend !
Libérés de devoir partir à la recherche d’un endroit où dormir, nous avons donc le temps de continuer à profiter du parc. Nous rejoignons en voiture l’autre secteur pour enchaîner avec une deuxième randonnée !
🥾 Sentier les Graves – 8 kms – 80 m de dénivelé ou le sentier du bout du monde
C’est l’un des sentiers les plus connus du parc Forillon. Là aussi, nous avons le choix entre deux sentiers : l’un, très roulant, est un chemin de gravier accessible aux vélos et aux poussettes. L’autre, plus sinueux, longe les falaises. C’est celui que nous choisissons ! Et nous faisons bien, car le paysage est incroyable.
Nous marchons d’abord à flanc de falaise face à un paysage incroyable. En bas, des criques sans accès nous offrent un spectacle grandiose. Puis le sentier bifurque et nous grimpons dans les bois jusqu’au sommet de la presqu’île.
Après 4 kilomètres de marche, nous atteignons le Cap-Gaspé, juché au sommet d’une falaise de 95 m de haut où trône un phare blanc. Nous sommes au bout du monde !
L’endroit est magnifique. Nous nous aventurons dans un escalier à flanc de falaise pour descendre jusqu’au point de vue qui surplombe la mer. De là, nous apercevons des dizaines de phoques qui se laissent bercer par les vagues, immobiles dans l’eau. Nous restons là à les observer – et à guetter les baleines, en vain – pendant une bonne demi-heure !
Lorsque nous prenons le chemin du retour, le soleil est sur le point de se coucher, nous offrant une belle luminosité de fin de journée.
Lorsque nous arrivons au camping, il fait déjà nuit ! Heureusement, nous avons un emplacement tout désigné, sur une belle pelouse, avec une table de pique-nique rien que pour nous. Le luxe ! Nous sommes un peu embarrassés de sortir notre réchaud-hélicoptère pour faire cuire nos pâtes 😬 Il faut dire que, pour une fois, nous avons des voisins de toute part et le bruit du réchaud résonne dans le silence ambiant. Après mangé, nous profitons d’une bonne douche chaude et des installations pour la vaisselle, le top ! Ce soir, nous allons passer une belle nuit, sans peur d’être dérangé !