Après l’ascension du célèbre sentier de l’Acropole des Draveurs, qui nous offre une vue incroyable, nous arrivons à Tadoussac, réputé pour l’observation des baleines. Or, dès le premier soir, la chance nous sourit !
Mardi 21 Juillet – Toujours plus haut et sous le charme à Tadoussac
Réveil avant 7 heures ce matin, car nous voulons être les premiers sur ce sentier très connu et très fréquenté ! On mange une tartine au miel et, cette fois-ci, on décide d’emporter seulement des bananes et des barres de céréales. On mangera à notre retour de la randonnée.
Direction le Parc national des Hautes-Gorges de la Rivière Malbaie, un parc SEPAQ, à nouveau. On arrive parmi les premiers sur le lieu de départ et on peut se garer à l’intérieur du parking réservé à cette randonnée. Un luxe !
🥾 Sentier de l’Acropole des Draveurs – 11,2 kms – 800 m de dénivelé
On gravit les 800 m de dénivelé positif en moins de 2 heures ! Autant dire qu’on est chauds patates ! On fait des pauses seulement pour boire. Du premier sommet, on découvre une vue incroyable sur la rivière Malbaie en contrebas et sur les monts environnants. Comme à chaque fois, on est surpris de voir tout ce qu’on a monté.
Le vent souffle en rafales glacées et on est obligés d’enfiler nos blousons avant de continuer. On reprend la marche pour atteindre le deuxième, puis le troisième sommet où on fait une pause snack bien méritée face à une vue dont on ne se lasse pas.
Puis, c’est le moment de la descente. Les derniers kilomètres sont plutôt rudes et on arrive au parking épuisés et les jambes en compote. Mais heureux ! On lève la tête pour admirer la falaise sur laquelle on était perchés, incroyable ! Magnifique sentier que celui de l’Acropole des Draveurs ! On a bien fait de partir tôt, car on a croisé un monde fou qui montait lorsqu’on descendait.
On se rend ensuite au centre de service où on mange nos wraps thon-concombres-tomates-chips (en train de devenir un grand classique) sur une table de pique-nique au bord de la rivière.
Après mangé, on se motive et on décide de prendre une douche ! Il est grand temps, car cela fait deux jours que nous faisons une toilette minimaliste. On se trouve un accès à la rivière, on se met en maillot de bain, on met un orteil dans la rivière… et là, c’est le drame ! L’eau doit être à 15°, pas plus, peut-être même moins ! 🥶 On hésite. On n’a qu’une seule serviette pour deux, donc on décide de la jouer à pierre-papier-ciseaux pour savoir qui devra se jeter à l’eau en premier. Évidemment, comme à chaque fois que l’enjeu est grand, c’est moi qui perd ! Ni une, ni deux, parce que réfléchir serait renoncer, je me jette à l’eau. Je fais deux brasses et je ressors ! Rémi n’en revient pas que je me sois lancée aussi vite xD Mais il n’a pas le choix. Si je l’ai fait, il doit le faire ! Comme moi, il se jette à l’eau, fait deux brasses et ressort aussi sec. « Douche » express mais au moins on se sent déjà plus frais.
Sur ce, on quitte le parc national et on rejoint la ville la plus proche. On a décidé qu’on allait débourser quelques sous pour investir dans un tapis de sol, parce qu’on commence sérieusement à avoir mal partout. Aussitôt dit, aussitôt fait. Un beau tapis de sol qu’on pliera en deux pour un confort maximal. On s’arrête également faire quelques courses, car nos réserves de nourriture s’épuisent. Du pain de mie pour le petit déj’, quelques bananes, du thon et quelques tomates.
On prend ensuite la route, toujours vers le nord en suivant le fleuve. La Route du Fleuve est magnifique, elle nous offre des points de vue incroyables sur le Saint-Laurent qui est de plus en plus large et immense. À ce niveau-là du fleuve, il y a même des marées ! La route est tellement belle qu’on décide même de faire demi-tour sur une portion pour revoir la vue et prendre des photos. On s’arrête dans un joli petit village appelé Port-Au-Persil. Sur la route, tandis que je regarde le fleuve, j’aperçois tout à coup des bélugas ! Il faut dire qu’ils sont difficiles à rater, tout blancs dans l’immensité bleue. Vite, on s’arrête pour que Rémi puisse aussi en profiter.
C’est en fin d’aprem qu’on débarque à Tadoussac. Autant dire qu’on a beaucoup entendu parler de cette ville, célèbre et prisée pour ses excursions en bateau pour voir les baleines. Pour rejoindre la ville située à l’embouchure du fleuve et du Fjord, il faut prendre le traversier. En 15 minutes, la traversée, gratuite, est faite. À Tadoussac, on s’arrête en bord de route pour acheter un burger et des frites dans un food truck repéré par Rémi, puis on descend directement au bord du fleuve. On mange sur les rochers en observant les bélugas au loin et en guettant les bateaux remplis de touristes qui partent faire des excursions baleines. Nous avons décidé de ne pas faire d’excursion. Déjà, elles sont extrêmement chères et en plus nous n’avons pas très envie de nous entasser sur un mini bateau avec une horde de touristes en combinaisons jaunes fluo et masques. On se dit qu’il serait encore plus magique de voir des baleines de nous-mêmes depuis les collines environnantes.
Après mangé, nous cherchons un spot pour dormir, ce qui est loin d’être facile dans une ville touristique comme Tadoussac. Nous faisons un détour par le parc des Dunes où nous avons droit à une vue incroyable sur le fleuve au coucher du soleil. Néanmoins, l’amende pour le camping sauvage ici est de 250 $. On se contente donc de la vue.
On croise alors un officiel du parc qui nous indique un spot pour dormir et qui nous conseille un sentier à faire pour avoir une vue magnifique sur le coucher du soleil. C’est comme ça qu’on se retrouve sur le stationnement de la réserve du Languedoc, un mini parking de 5 places au départ du sentier, à l’écart de la route. Comme il nous l’a conseillé, nous empruntons le chemin de la Pointe-Rouge et après 10 minutes de marche, nous arrivons au sommet d’une petite colline surplombant la baie de Tadoussac, illuminée par le soleil couchant. Il est trop tard pour le coucher de soleil mais l’ambiance ici est magique et tellement paisible. On tombe immédiatement sous le charme de l’endroit et on s’assoit sur un rocher pour regarder le soir tomber sur la baie. Un phoque se balade dans l’eau juste au pied de la colline.
Puis tout à coup, brisant le silence profond du lieu, on entend un “woushhh” puissant qui résonne dans la baie. On ne la voit pas, mais on sait qu’elle est là : une baleine ! L’œil et les oreilles aux aguets, on guette. Au bout de quelques minutes, là voici qui vient prendre sa respiration à quelques mètres du bord, juste devant nous. “Woushhhh” ! Incroyable. Il s’agit certainement d’un rorqual à bosse. Après en avoir observé un pendant 4 heures à Montréal, on sait les reconnaître 😅 Il disparaît sous l’eau et réapparaît quelques minutes plus tard, mais il est déjà bien loin dans le fleuve.
Lorsque la nuit tombe, on rejoint la voiture et on se prépare à passer une nouvelle nuit dedans. Avant de se coucher, on aperçoit un renard qui se faufile juste devant nous. Puis extinction des feux à 22h.