Nous avons une mission à Panama City : envoyer notre Jeep du Panama vers la Colombie. Une tache longue, contraignante et stressante. Mais nous avons tout de même pris le temps de visiter Panama City. Et heureusement ! Car c’est une ville magnifique, dynamique et pleine de contrastes. Et évidemment, une visite de Panama City passe forcément par une visite du Canal de Panama ! On t’emmène dans notre découverte de Panama City !
Mercredi 26 juillet au vendredi 04 août 2023
On arrive à Panama City par la grande porte, directement face aux gratte-ciels du Dubaï Latino ! D’ailleurs, sommes-nous à Panama ou aux États-Unis ? 🤔 Notre arrivée à Panama City est un grand moment : elle marque l’ultime étape de notre voyage en Amérique du Nord. Après 15 mois sur la route, 10 pays visités et plus de 65 000 kms parcourus, nous arrivons tout au Sud de l’Amérique Centrale, là où prend fin la partie Nord de la route panaméricaine. Face au soleil couchant et face à la skyline de Panama City à couper le souffle, l’émotion est au rendez-vous 🥹
Nous avons passé 10 jours en ville, à alterner les visites de Panama City avec les démarches administratives et les préparatifs pour le shipping du Jeep vers la Colombie. Alors que faire à Panama City ? Voici nos must !
La vieille ville de Panama City
Panama City est connue pour ses gratte-ciels à l’américaine et son modernisme affiché. Mais au cœur de la capitale se trouve le quartier historique de la ville. L’UNESCO a inscrit le Casco Viejo de Panama City au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1997. Avec ses petites ruelles, ses places animées, ses monuments historiques et ses églises, le Casco Viejo est un quartier de la capitale haut en couleur et très touristique.
Lors de la visite de la vieille ville de Panama City, la promenade le long du front de mer offre une belle vue sur la Skyline et tous ses buildings. Le contraste entre la veille ville et ses bâtiments bas et anciens et la nouvelle ville est saisissant.
Le marché aux poissons
On quitte à pied le quartier historique de Panama City pour se rendre au marché aux poissons. Les rues sont dignes d’une grande ville : bondées, embouteillées et bruyantes.
Le marché aux poissons de Panama City, El Mercado de Mariscos, est une vraie institution. Construit en 1995 pour accueillir tous les vendeurs de poissons, c’est un endroit où se côtoient les locaux et les touristes. On y vend le poisson et les fruits de mer à des prix très attractifs.
Et évidemment, la spécialité du coin est le ceviche. Ça tombe bien, Rémi et moi, on adore le ceviche ! 😛 Devant le marché, on se fait alpaguer par d’innombrables rabatteurs qui vendent tous le meilleur ceviche au meilleur prix. On en choisit un au hasard et on commande un ceviche mixto de crevettes, calamars, poulpes, palourdes et caracol. Boissons comprises, on paye 12 $ à deux et c’est un régal, un des meilleurs ceviches qu’on a mangés pendant le voyage ! Et on en a mangés beaucoup 😅
La ville moderne
Ce n’est pas pour rien qu’on compare souvent Panama City à Dubaï. Avec tous ses hauts gratte-ciels, la ville a un petit côté américain qui n’est pas sans nous rappeler les plus grandes métropoles d’Amérique du Nord. Son quartier financier dynamique et moderne accueille les plus hauts buildings d’Amérique latine. Aussi, où qu’on soit en ville, la Skyline de Panama City est impressionnante !
Depuis le marché aux poissons, on continue notre visite de Panama City. Et on a souvent envie d’une glace. Mais pas n’importe quelle glace : une glace de chez Dairy Queen, notre glacier préféré à Montréal ! Il se trouve qu’il y a des Dairy Queen à Panama City et on n’en avait pas vus depuis le Canada ! On s’en va donc pour une balade de 5 kilomètres (oui, 5 kilomètres pour une glace !) le long de la superbe promenade piétonne du front de mer, sous un soleil de plomb, puis sous une pluie brève mais diluvienne.
On s’engouffre ensuite le long des immenses boulevards de la ville. À Panama City, le piéton n’est pas roi, il est même tout en bas de la chaîne alimentaire citadine. Alors gare aux traversées de rue ! 🥵 On pénètre enfin dans un centre commercial flambant neuf, ultra moderne et ultra climatisé. Ici, toutes les grandes marques de luxe sont représentées ainsi que les grandes marques occidentales… et Dairy Queen. Ce n’était pas de tout repos, mais nous avons eu notre glace !
El Cerro de Ancón
Le Cerro de Ancón est à Panama City ce que le Mont Royal est à Montréal. Au cœur de la ville, cette colline verdoyante renferme une réserve naturelle protégée, habitat privilégié des biches, toucans, paresseux, singes et autres animaux qu’on ne s’attend pas à rencontrer lors d’une visite de Panama City… Son sommet culmine à 200 m d’altitude et offre une vue à 360° splendide sur la capitale, de la ville moderne à la vieille ville, en passant par la baie où des dizaines de bateaux attendent leur heure pour traverser le fameux canal de Panama
On voit d’ailleurs parfaitement bien le Canal de Panama depuis le sommet du Cerro Ancón. Le canal et tout ce qui vient avec : des containers par milliers, des voies ferrées dans tous les sens, des quais, des grues et une activité grouillante et intensive. D’ici quelques jours, notre Jeep sera dans un de ces containers en partance pour la Colombie ! 😲
Le canal de Panama
Quelle œuvre titanesque et incroyable que ce canal de Panama ! Finalisé en 1914, il traverse l’isthme panaméen d’Est en Ouest pour relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique sur 77 kilomètres. Il permet ainsi aux navires d’éviter un long détour par le terrible Cap Horn au large de l’Argentine. De nos jours, un navire allant de New York à San Francisco par le canal parcourt 9 500 kilomètres, contre 22 500 kilomètres avant la construction du canal.
Les premiers travaux du canal de Panama ont été entrepris dans les années 1880 par le français Ferdinand de Lesseps, père du Canal de Suez, qui optait alors pour un canal au niveau de la mer, c’est-à-dire sans écluses. Mais en 1889, après plusieurs scandales de corruption et la mort de milliers d’ouvriers terrassés par la malaria et la fièvre jaune, le projet français échoue. En 1903, le chantier est repris par les États-Unis qui optent pour un projet à 3 écluses. Deux écluses côté Pacifique permettent d’amener les navires jusqu’au lac artificiel Gatún, à 26 m au-dessus du niveau de la mer. Une écluse côté Atlantique permet ensuite de ramener les navires au niveau de la mer.
De nos jours, le canal de Panama est emprunté annuellement par 15 000 navires ! La taxe la plus élevée jamais payée l’a été par le porte-containers chinois Andronikos : 600 000 $ (530 000 €). À l’inverse, c’est Richard Halliburton qui paya le plus petit montant (0,36 $) pour traverser le canal à la nage en 1928.
Il existe plusieurs options pour observer de plus près l’activité du Canal de Panama. Les écluses de Miraflores sont les écluses les plus connues. Mais elles sont réputées pour être particulièrement achalandées et le prix d’entrée est élevé (17 $ par personne). Pour une visite gratuite des écluses du canal de Panama, on a opté pour l’écluse Pedro Miguel. De là, il est possible d’observer gratuitement les énormes navires naviguer l’écluse depuis la berge. Ça tombe bien, un énorme porte-containers se présente. Il est escorté par deux remorqueurs.
On se rend ensuite au point de vue du Pont des Amériques, construit en 1962. Il était alors le seul pont permanent permettant de connecter l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud, jusqu’à la construction en 2004 du Pont Centenaire, où passe maintenant la panaméricaine. Avant la construction du pont, la traversée du Canal se faisait… en ferry !
On termine notre visite de Panama City sur cette belle image du Canal de Panama, qui conclue aussi notre voyage Nord américain. Prochaine étape : le shipping du Jeep vers la Colombie !
3 comments
Quelle belle ville, je ne m’y attendais pas du tout ! Et quel plaisir de voyager avec vous !!!
Merci ! Nous non plus on ne s’attendait pas à ce que Panama City soit une si belle ville ! D’habitude, on évite les capitales mais celle-ci vaut définitivement le coup d’œil 🙂
C’est vraiment très beau. La Sky Line rappelle celle NY. Je suis impressionnée par ces containers, il y en a des milliers !!! Comment ne perdent-ils pas la marchandise dans tout ce fouillis ?
Vraiment une belle surprise cette ville.
Bisou