Notre découverte du Yucatán en famille nous emmène dans la festive Valladolid et la magnifique Izamal, deux villes coloniales au charme bien différent. On y retrouve avec plaisir cette ambiance à la mexicaine qu’on aime tant. Autre ambiance à Chichén Itzá, la plus célèbre et la plus emblématique des cités mayas, dont on ressort plus mitigés. On te raconte !
Vendredi 24 mars 2023
De la mangrove de Rio Lagartos à notre premier cenote, nous arrivons à Valladolid au coucher de soleil, quand la ville se rafraîchit et s’anime. Comme toute ville coloniale qui se respecte, l’ambiance est animée, festive, détendue. On se promène sur le zocalo, où des danseurs sont en pleine performance. Les maisons sont colorées, la musique résonne à chaque coin de rue, les marchands ambulants nous alpaguent, ça sent bon la friture et les churros. Maman et Lucas tombent immédiatement sous le charme de cette ambiance mexicaine si typique, que Rémi et moi retrouvons avec grand plaisir. On adore ce Mexique-là !







On flâne dans les rues et ruelles jusqu’au cenote Zaci, qui se cache au cœur du centre-ville, dans un écrin de verdure au milieu des habitations et des magasins. La nuit tombe et ce profond trou d’eau qui doit être si animé et rempli de monde en journée est maintenant sombre et silencieux. On part à la recherche d’un endroit où manger tout en visitant les magasins de souvenirs. Comme souvent, les restaurants qui bordent le zocalo sont chers et branchés, alors on se tourne plutôt vers le marché pour déguster nos premiers tacos de carne. C’est pas cher et très bon ! On termine la soirée face aux danseurs, toujours en train de performer ! tout en mangeant des churros frais à la dulce de leche 😋



Samedi 25 mars
Chichén Itzá fut l’une des plus grandes cités mayas de l’époque. Elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988 et fait partie des sept nouvelles merveilles du monde depuis 2007. Si nous avions été seuls, Rémi et moi, nous n’y serions pas allés à cause de l’affluence importante de touristes sur le site et surtout du prix d’entrée très élevé. Mais nous ne pouvons pas faire rater Chichén Itzá à maman et Lucas. Pour éviter le gros de la foule et la chaleur écrasante, nous y arrivons à l’ouverture. Déjà, une file d’attente s’est formée aux guichets. On patiente, puis on se déleste de 614 $MEX par personne, soit plus de 30 € chacun ! 🤑 C’est le porte-monnaie bien allégé qu’on entre sur le site. On se retrouve immédiatement face à la célèbre pyramide de Kukulcán, aussi appelée El Castillo.





Chichén Itzá est un site très étendu. Nous nous y promenons pendant plus de 3 heures, sous une chaleur de plus en plus suffocante. Plus on s’éloigne de la place principale et moins il y a de monde. On découvre les temples secondaires, l’imposant observatoire, les quartiers résidentiels, l’incontournable temple de Quetzalcóatl et les cenotes, sources d’eau indispensables aux Mayas. Certains étaient sacrés : on y sacrifiait de jeunes filles aux Dieux. Elles étaient jetées à l’aube dans le trou d’eau et, à midi, celles qui avaient survécu étaient repêchées et considérées comme sacrées. La plupart des édifices sont partiellement restaurés, parfois pas du tout. C’est aussi à Chichén Itzá qu’on trouve le plus grand terrain de jeu de pelote de toute la Mésoamérique. Et c’est vrai qu’il est immense comparé à tous ceux qu’on a vus jusqu’à présent !






Il y a des petits vendeurs par centaines, qui jalonnent tout notre parcours. On se fait alpaguer à chaque instant, parfois avec beaucoup d’insistance. Tous vendent la même chose mais tous certifient que chaque objet est fait « à la maison, par la famille ». On ne sait si on doit y croire… Une chose est sûre : tous vendent les souvenirs 4 ou 5 fois leur prix de base. Après maintes négociations, on achète un souvenir à 200 $MEX que le vendeur voulait initialement nous vendre 800 $MEX. Belle performance de négociation ! 🥵


Bilan de notre visite de Chichén Itzá ? Beaucoup, beaucoup de monde. Des centaines de vendeurs peu scrupuleux et prêts à arnaquer le touriste ignorant qui passe. On peut d’ailleurs payer en dollars américains et même en euros (et la monnaie est rendue en pesos, au détriment des touristes !) et aussi par carte bancaire sur certains stands… Jamais nous ne nous sommes sentis si peu au Mexique, au Mexique. Et surtout, le prix d’entrée au site est extrêmement cher. Chichén Itzá est un beau site, mais 30 € est un prix d’entrée clairement prohibitif.

On s’arrête manger dans un boui-boui de bord de route, puis on prend la route jusqu’à Izamal. Devinette dans la voiture : quelle est la particularité de cette ville coloniale ? Le temps de rejoindre notre hostel en centre-ville et tout le monde a trouvé : à Izamal, on voit la vie en jaune ! 💛







On dit qu’Izamal a été peinte en jaune, la couleur du Vatican, pour la visite du Pape Jean-Paul II en 1993. Mais d’autres théories existent : les murs auraient été peints en jaune pour lutter contre les invasions de moustiques. Le jaune serait aussi une référence à la couleur du maïs, considéré comme sacré par les mayas. Quoiqu’il en soit, le résultat est très harmonieux et éclatant.







Il y a plusieurs petites pyramides mayas autour du centre-ville d’Izamal. Elles permettent de prendre de la hauteur pour voir la ville. Néanmoins, décider d’escalader une pyramide au beau milieu de l’après-midi n’est pas la meilleure idée. On a tous très chauds et maman est particulièrement éreintée. On redescend rapidement pour rejoindre notre hostel et se rafraîchir à la piscine. L’endroit est magnifique !



Après s’être reposés pendant plusieurs heures et avoir repris des forces, nous retournons au centre-ville dans le but de se remplir l’estomac. Ce soir, coup de chance, nous tombons sur un stand de rue qui vient tout juste d’ouvrir pour la soirée et qui est spécialisé dans les tacos et tortas al pastor, une viande de veau à l’ananas et cuisinée en mode kebab. Rémi et moi, on adore depuis Puebla et Lucas et maman se régalent aussi. On mange à quatre pour l’équivalent de 200 $MEX, soit 10 € ! Et en dessert : encore des churros ! Ils ont été fris dans la même huile que les frites et les petites saucisses type knackis, ce qui leur donne un goût bizarre 😅


Nous avons eu un vrai coup de cœur pour cette belle ville d’Izamal et son jaune éclatant qui lui donne un charme fou. Elle restera dans notre classement de nos villes coloniales préférées ! Mais il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir et on reprend la route dès demain en direction de l’État de Campeche !
3 commentaires
Première villes coloniales, Valladolid, Izamal, cela ressemble beaucoup au sud de l’Espagne, j’adore cette ambiance festive, colorée, animée. Un coup de coeur pour la ville jaune d’Izamal ainsi qu’un coup de chaud en haut de la pyramide 🙂 Merci Lucas “j’étais inquiet tellement tu étais rouge mais j’ai rien dit pour ne pas t’affoler !!” MDR
Première Paletas, un régal frais sous ces 38 degrés difficilement supportable. Merci Lucas : “si tu ne manges pas ta glace des 2 côtés, elle va tomber !!!” MDR cela s’est réalisé 🙂
Première pyramide Maya : elle se dresse crânement, majestueuse, immense, splendidement restaurée, au détour d’un chemin. C’est à couper le souffle et on restera de longs moments à l’admirer et à y revenir après le tour du site.
Super voyage en famille,que de souvenirs à partager,les photos sont magnifiques et j adore les commentaires, profitez bien encore de ces merveilleux moments
Merci beaucoup ! 😀