Pour clôturer en beauté le chapitre mexicain de notre voyage, nous découvrons deux endroits de rêve du Quintana Roo : les plages paradisiaques de la réserve de Sian Ka’an et la lagune de Bacalar, où nous nous rendons pour la deuxième fois. Spoiler : la magie a encore une fois opéré !
Jeudi 06 avril 2023
Après 12 jours à parcourir la péninsule du Yucatán en famille et après trois jours à travailler et se reposer dans un Airb&b de Cancún, il est temps pour nous de reprendre la route… et pour JP de reprendre du service ! Il est réparé, rangé, plein de fruits et légumes frais et nous sommes… Bon, soyons honnêtes, il va falloir se remettre dans le bain de la vie à la dure 😅 Pour reprendre notre voyage tout en douceur, nous allons dans la réserve de Sian Ka’an, près de Tulum. Nous payons les droits d’entrée, soit 210 $MEX (10,50 €). Puis on s’élance sur la fine bande de terre. D’un côté la mer des Caraïbes. De l’autre les eaux calmes de la lagune. La route est défoncée. On s’y attendait. Nous roulons au pas, vigilants aux trous et aux iguanes qui traversent à toute vitesse.




La route est longue, alors nous nous arrêtons pour bivouaquer à l’écart de la route, au milieu des palmiers, en bord de plage. L’endroit est parfait ! Enfin, presque… Des centaines de déchets jonchent le campement et surtout la plage. C’est très triste. Après une petite sieste sous les cocotiers, nous lançons une session de nettoyage de la plage. Il y en a partout, on ne sait pas où donner de la tête : bouchons de bouteille, bouteilles en plastique par centaine, flacons de produits d’hygiène, les fameux couverts en plastique, des jouets de plage, des brosses à dents, des bâtons de sucette et des chaussures par dizaine. Et il y a aussi des milliers de petits bouts de plastiques, qui se délitent lorsqu’on essaie de les attraper. Une horreur !




La soirée et la nuit sont chaudes et humides. Mais quel calme ! Les moustiques se font rares et nous laissent manger en paix sous les cocotiers. Lorsque la nuit tombe, on se réfugie sous la tente et on s’endort bercés par le déferlement des vagues qui s’écrasent sur les rochers quelques mètres plus loin. Une soirée parfaite pour reprendre en douceur la Jeeplife 😊
Vendredi 07 avril
Après une matinée paisible sur notre bout de plage, on plie le camp et on reprend la route vers Punta Allen. Il s’agit d’un petit port situé tout au bout de la péninsule, loin de tout, difficile d’accès et dont les plages sont réputées pour être paradisiaques. À peine arrivés, on ne peut que constater l’évidence : les plages, abritées des courants marins, sont -presque- dénuées de sargasses et magnifiques !



On traverse le village et on emprunte une petite piste étroite. C’est si serré qu’il faut parfois que je sorte du Jeep pour écarter les branches basses qui se prennent dans la tente. Au bout de la péninsule, on atteint le phare abandonné. Et, entre les arbres, on se trouve une petite plage discrète rien que pour nous. Sable blanc, eau chaude, mer turquoise, petites vaguelettes. L’endroit est parfait pour une après-midi détente et farniente !




Nous sommes seuls au monde, ce qui rend l’endroit encore plus magique. On en profite pour pique-niquer sur la plage, se baigner à plusieurs reprises, envoyer le drone explorer les alentours, lire et bronzer. Le Jeep est garé juste derrière nous, entre les arbres. Après avoir fait plusieurs aller-retour entre lui et la plage, on se rend soudain compte qu’un gros serpent fait la sieste sur une branche sous laquelle on est passés plusieurs fois ! 😮




Nous passons une deuxième nuit dans la réserve au même endroit que la veille. À nouveau, nous profitons de la fraîcheur de la soirée pour ramasser des déchets. En 1 h, nous ramassons un « butin » énorme ! Nous n’aurons pas assez de place dans le Jeep pour tout ramener, alors on espère que les campeurs qui viendront ici après nous ramèneront eux aussi quelques déchets afin de garder cette plage aussi propre que possible. Douce illusion ! C’est vraiment dommage de voir cette abondance de déchets sur les plages d’une réserve protégée. À l’évidence, les frais d’entrée ne servent ni à nettoyer les plages des déchets et des sargasses, ni à entretenir la route ! À quoi servent-ils, dans ce cas ? Aucune idée ! 😯






On prend une douche fraîche à l’arrière du Jeep et un repas face à la mer. Puis, comme la veille, on passe une soirée et une nuit très calmes.
Samedi 08 avril
Nous sommes réveillés de bonne heure par la chaleur. Après le petit-déjeuner, on plie bagage et on prend la route retour jusqu’à Tulum. Là, on fait une pause pour manger dans un boui-boui en bord de route et on fait quelques courses. Puis on prend la route de Bacalar. On avait adoré la lagune de Bacalar et on a hâte d’y revenir pour en profiter encore quelques jours. On a d’ailleurs repéré des campings au bord de l’eau qui ont l’air très sympathiques. Le problème, c’est que ce sont les vacances mexicaines et tout est complet ! Après trois essais infructueux, on trouve un balneario et on s’installe au bord de l’eau pour 200 $MEX la nuit (10 €). Au bord de l’eau. L’endroit est juste parfait.



Dimanche 09 au mardi 11 avril
L’endroit est d’ailleurs si parfait qu’on décide de rester une nuit de plus. Et encore une nuit de plus ! Nous avons trouvé sur les bords de la lagune un petit coin de paradis. Et comme tout coin de paradis qui se respecte, il n’est pas facile à quitter ! Les eaux calmes et chaudes de la lagune, le clapotis de l’eau, le chant des oiseaux, les feuilles qui nous tombent dessus quand les écureuils passent au-dessus de nous, les baignades rafraichissantes, les crêpes au petit-déjeuner, les longues après-midi à lire et à jouer aux cartes, les soirées au bord de l’eau, les nuits calmes sous la tente, toutes fenêtres ouvertes. Tout est incroyablement parfait.




Au bout du troisième jour, on se dit qu’il faudrait quand même continuer à avancer. On doit trouver les forces et la motivation pour s’arracher à cet endroit paisible et affronter la chaleur suffocante de la rue, la frénésie du Mexique, le moment stressant d’un passage de frontière. On décolle en milieu d’après-midi, direction… un autre balneario, pour une autre nuit au bord de la lagune ! 😅 Oui bon, demain on y va pour de bon, promis !



Mercredi 12 avril
La nuit a été épouvantable. Un groupe d’adolescents a débarqué dans la soirée. Le fils des propriétaires organisait une petite soirée avec ses copains. Ils ont fait la fête toute la nuit. On les a entendus rire, courir, chanter, écouter de la musique, crier sous la tente. Au matin, lorsqu’on s’est levés à 8 h, ils étaient encore debout et partaient faire du kayak. Fatigués et de mauvaise humeur, je pars prendre une douche. Mais c’était l’heure du ménage de la patronne ! Quand elle a vu que j’étais sous la douche, elle a coupé l’arrivée d’eau et m’a tendu mes affaires pour me mettre dehors. Nous avons donc quitté le balneario, excédés. Nous nous rendons à Chetumal, dernière grande ville mexicaine avant la frontière bélizienne. On fait quelques courses (uniquement du sec, car les fruits et légumes sont confisqués à la douane) et on fait le plein d’essence, car l’essence est très chère au Belize. Puis on prend la direction de la frontière pour partir à la découverte de notre premier pays d’Amérique Centrale, et quatrième pays de notre voyage autour des Amériques !
4 commentaires
Oui, difficile de quitter les coins paradisiaques…
Aujourd’hui je ne m’attarderai pas sur les photos et les paysages qui sont magnifiques.
Je veux vous féliciter pour le geste écologique que vous avez fait en ramassant les déchets. Il y a beaucoup de travail à faire pour sensibiliser la responsabilité des gens. (vacanciers, randonneurs, campeurs, etc.)
C’est incroyable tout ce que vous avez pu ramasser dans un seul et même endroit………dommage que vous ayez été seuls mais BRAVO BRAVO !!!
Je vous embrasse.
Mamie
Tout ce qu’on a ramassé, et pourtant la plage semblait toujours aussi sale avec tous les petits bouts de plastique partout. Dommage aussi qu’on n’ait pas pu tout ramener… Les déchets au Mexique, c’est un bien triste spectacle !
Chers Jeunes
Profitez bien de se merveilleux voyage.
Gros bisous.
Annie Vrand