Pour son séjour au Mexique, maman voulait des temples mayas, des villes coloniales, des cenotes, des animaux sauvages, de l’aventure et de la chaleur. Mais elle voulait aussi des endroits paradisiaques où se la couler douce ! Avec la lagune de Bacalar, elle est servie ! Direction ensuite Mahahual, au bord de la mer des Caraïbes, pour une session snorkeling à la recherche des tortues marines et des lamantins !
Mardi 28 mars 2023
Il est tard lorsque nous arrivons à Bacalar après notre aventure dans la jungle de Calakmul. Il est même une heure plus tard que prévu, car nous avons changé d’heure en entrant dans l’État du Quintana Roo. Nous sommes affamés. Normal, nous n’avons mangé que des bananes et des gâteaux depuis ce matin ! Aussi, on ne perd pas de temps à chercher un restaurant. On se rend immédiatement chez Mr Taco, un restaurant recommandé par des amis. C’est un grand jour pour Rémi et moi : nous allons retrouver les tacos de pescado (poisson) et de camarón (crevettes). On en rêve depuis qu’on a quitté la Basse-Californie ! 🤤 Ils ne sont certes pas aussi bons que ceux de Baja, mais on se régale quand même. On termine le repas par d’excellentes paletas, des sorbets mexicains naturels : à la coco pour maman, au citron pour Rémi et à la pistache pour Lucas et moi.
Direction ensuite notre cabana qui se situe à 10 kilomètres en dehors de la ville, mais qui donne accès à la lagune ! On compte bien en profiter dès demain ! En fait, pourquoi attendre ? Rémi et moi enfilons nos maillots et partons pour un bain de minuit dans l’eau calme de la lagune. C’est frais et ça fait du bien après cette dure journée dans la jungle chaude et humide !
Mercredi 29 mars
Le jour se lève sur la lagune et on peut enfin découvrir notre camping. C’est fleuri, paisible, calme. Notre cabana se situe à quelques mètres de la lagune et le guacamole au petit-déjeuner est excellent ! Que demander de plus ? Avec son ponton sur l’eau claire, ses pelouses vertes, ses transats et ses hamacs, l’endroit a un petit quelque chose de paradisiaque. Nous sommes tous ravis, surtout maman qui adore l’endroit !
Le must dans tout ça ? L’accès incroyable qu’offre le camping à la lagune des 7 couleurs de Bacalar ! Depuis le ponton, l’eau est chaude et transparente. On peut sauter, nager, profiter des balançoires et se la couler douce au soleil ou à l’ombre sur les transats, ce dont on ne se prive pas. L’endroit est juste incroyable ! 😍
Toute cette activité, ça creuse ! À midi, nous retournons en ville et mangeons dans un restaurant spécialisé dans les fruits de mer : El Taco Loco. On s’offre de délicieux tacos de poisson, de crevettes et même de poulpe et des jus de fruits et eaux de coco bien frais. C’est le ventre bien rempli qu’on se dirige ensuite au bord de la lagune à la recherche de kayaks à louer. C’est l’activité incontournable de Bacalar ! Cependant, on apprend rapidement que le mercredi est le jour de repos de la lagune : toute activité nautique est interdite. Tout ce qu’on peut faire, c’est se baigner ! Zut, c’est vraiment pas de chance.
On change donc nos plans. Plutôt que de pagayer sur la lagune des sept couleurs, nous prenons la voiture pour nous rendre plus haut sur la rivière et pagayer… dans des rapides ! Nous nous rendons à Los Rapidos, ou plutôt légèrement en aval à Sac-Ha, un balneario moins touristique et bien moins cher. Là-bas, nous louons deux kayaks à 100 $MEX de l’heure. L’objectif est de remonter le courant jusqu’à Los Rapidos. « Oui, c’est facile », nous dit le loueur, tout sourire. C’est parti, nous nous élançons sur les eaux calmes, limpides et d’un bleu exceptionnel de la lagune. Incroyable !
L’eau est calme, mais nous devons pagayer face au vent, puis face au courant, ce qui n’est pas une mince affaire ! Peu avant l’arrivée, nous devons remonter le courant dans un petit canal étroit et peu profond. Rémi et moi, on donne tout et on avance vaille que vaille. À côté, Lucas et maman se disent qu’il doit être plus facile de se mettre à l’eau et de tirer/pousser le kayak. Mauvaise idée ! 😂 À peine à l’eau, maman glisse et se fait emporter par le courant sur plusieurs mètres. Tant bien que mal, elle arrive à s’agripper aux racines de la mangrove et à remonter laborieusement jusqu’au kayak. Lorsqu’on arrive à Los Rapidos, il y a un monde fou. On remonte jusqu’en amont des rapides, on « gare » nos kayaks et on enfile nos gilets de sauvetage. C’est maintenant qu’ils vont servir ! En effet, le jeu à Los Rapidos est de se mettre dans le courant et de se laisser emporter en flottant dans son gilet. C’est super rigolo, super relaxant et amusant, même s’il y a pas mal de monde. Chacun y va de sa petite pause décontractée au fil du courant. Sur le dos, sur le ventre, en avant, en arrière. On adore !
Pendant que les uns se laissent glisser dans le courant et remontent à pied par le ponton, d’autres se la coulent douce… Bon, en même temps, l’effort était intense pour arriver jusqu’ici. Le repos est bien mérité !
Le trajet du retour est bien plus facile. Sur les premiers mètres, on se laisse glisser dans le courant tout en évitant les nageurs qui flottent dans l’eau. Puis, de retour dans la lagune, on a le vent dans le dos et on rejoint le balneario sans trop d’effort. À peine arrivés, on se met à l’eau. Le cadre est paradisiaque. L’eau est chaude, transparente, c’est magnifique. On s’installe sur l’herbe pour jouer au Skyjo. Maintenant que maman et Lucas sont initiés, les parties commencent à devenir intéressantes ! Entre deux parties, Rémi s’amuse à sortir le drone et à le faire voler au-dessus de l’eau. Quand tout à coup, surprise ! Il aperçoit deux baleines qui nagent dans l’eau transparente de la lagune. Ça alors ! Ah ben non, en fait, ce sont des sirènes ! 🧜♀️
Ce soir, on veut profiter de notre cabana au bord de l’eau et de sa terrasse. On s’arrête en ville pour acheter de quoi cuisiner un guacamole maison. Puis on part en quête d’un ceviche à emporter. On fait tout le tour du centre-ville sans trouver notre bonheur : tout est très cher. Au détour d’une ruelle, un marchant de rue nous interpelle. Il vend des tamalès à l’arrière de son camion, une spécialité mexicaine à base de maïs et cuisinée dans des feuilles de bananier. Parfait ! Quatre tamalès achetés dans la rue nous coûtent l’équivalent d’un ceviche ! Une belle affaire ! De retour à la cabana, on s’installe sur la terrasse pour déguster notre repas. Lucas trouve même une noix de coco par terre. Ça lui prend du temps, mais il arrive à l’ouvrir !
Jeudi 30 mars
On pourrait rester dans ce camping des jours, voire des semaines. Juste à profiter de la lagune et à manger du guacamole au petit-déjeuner 😊. En plus, notre cabana, quoique petite et humide, est plutôt confortable. On hésite un peu, mais la soif de découverte est plus forte que le désir de farniente. C’est décidé, on part. Mais pas avant de profiter une dernière fois de l’eau chaude de la lagune et des balançoires. On immortalise ces moments magiques en famille.
À midi, on quitte l’eau douce et calme de la lagune pour l’eau salée et agitée de la mer des Caraïbes 🌴. On se rend à Mahahual, un petit village authentique et préservé du tourisme de masse. Ou du moins, c’est ce que nous pensions ! Dans les faits, Mahahual est… plus très authentique. Nous arrivons en même temps que trois énormes bateaux de croisière qui déversent des centaines de touristes sur les plages privatisées des beach clubs. La musique est forte, les prix sont affichés en dollars américains et il est impossible d’accéder à la plage sans payer… Préservé Mahahual ? Pas si sûr !
Après un petit restau, on se rend au camping où nous avons loué une cabana. L’endroit est très sympa, avec des chaises longues et des hamacs pour s’allonger. Malheureusement, ici la plage n’est plus entretenue et est envahie de sargasses, ces algues rougeâtres qui sentent mauvais et qui teintes l’eau bleue des Caraïbes en un rouge-marron dégueu. Heureusement, un ponton nous permet de franchir cette barrière et de profiter de la mer, très chaude. On nage un peu dans le coin très restreint entre deux bouées spécialement réservé à notre camping. C’est rafraichissant, mais c’est surtout le moment pour maman de s’entrainer à respirer dans un tuba ! En effet, demain, c’est snorkeling !
On passe la soirée à jouer au Skyjo dans la chambre, notre nouvelle passion. Puis à 19 heures, on retourne manger en ville au même restaurant que ce midi. On s’offre des Margaritas bien corsées et d’excellents plats de fruits de mer, dont des crevettes à l’ail qui resteront dans les annales des meilleurs repas du séjour ! On passe une excellente soirée !
Vendredi 31 mars
Nous avons rendez-vous avec Ali à 8 heures, mais le temps est mitigé ce matin. Des nuages cachent le soleil et une brise ininterrompue rafraichit l’atmosphère. Doit-on y aller, au risque de passer une heure à se geler dans l’eau ? Vers 9 heures, après maintes hésitations, on décide de tenter notre chance. On rejoint Ali en bord de plage. Ali, c’est notre guide super souriant, super enthousiaste, super rassurant. Accompagné de José le capitaine, il nous emmène à 5 minutes de la plage en bateau. Nous sommes un peu stressés, alors il se montre très rassurant et son enthousiasme est communicateur.
Après quelques consignes, nous nous équipons et plongeons tous les cinq dans la mer. L’eau est chaude. Il y a des vagues, mais une fois la tête sous l’eau, on ne les sent presque plus. La profondeur est de deux à trois mètres. De suite, tout le monde se sent très bien. C’est parti !
On suit notre guide, qui connaît parfaitement les lieux. Il sait où trouver les tortues à cette heure-ci et nous emmène directement face à l’une d’elles. Quel bonheur de revoir des tortues marines ! Rémi et moi en sommes amoureux depuis notre premier voyage en Indonésie. Les rayons du soleil qui se reflètent sur la carapace. Le bec qui fouille le sol à la recherche d’algues. Le courant sous-marin qui semble la faire voler dans l’eau. Le plus beau, c’est le moment où elle s’élance vers la surface pour reprendre la respiration. Incroyable ! Il y a du monde autour de cette tortue, alors Ali décide de s’éloigner pour nous emmener là où se trouvent « les grosses tortues ». Nous sommes seuls, à présent. Et nous rencontrons une énorme tortue. Vraiment énorme. Le moment est magique. Tout à coup, là voilà qui remonte à la surface, droit sur maman. Elle pousse un petit cri (maman, pas la tortue 😁) étouffé par son tuba et gesticule pour sortir de la trajectoire de la tortue. Ouf, collision évitée ! Quel spectacle incroyable.
Des poissons par milliers, de beaux coraux violets, des algues, des rochers où la vie grouille. Ali est toujours à la recherche des… mais c’est Lucas qui les trouve ! Il sort la tête de l’eau et nous appelle. Là, sous l’eau, à environ 5 mètres de profondeur, immobiles à quelques centimètres au-dessus du sable, se trouvent trois gros, énormes, monstrueux lamantins. Même sous l’eau, nous entendons tous le cri ravi d’Ali. « Excellente ! », ne cesse-t-il de s’exclamer. Il semble plus enthousiaste et plus ébahi encore que nous. Son sourire est contagieux. Whaouuuu ! Des lamantins ! Émotions. Qu’est-ce qu’ils sont beaux, avec leurs petites nageoires qui s’agitent et leur grande queue de sirène qui bat paresseusement dans l’eau. Ils se déplacent avec grâce pour de si gros spécimens, et aussi très vite. Impossible pour nous de les suivre, on les voit disparaître dans les profondeurs. Quelle rencontre magique !!
De retour au bateau, Ali est encore tout retourné. Il n’avait jamais vu trois lamantins d’un coup. Dès qu’on croise un autre bateau, il se lève, crie à son collègue « tres !! » et éclate de rire. Nous revenons sur la terre ferme avec soulagement. On ne s’en est pas rendus compte sur le moment, mais nous sommes épuisés par cette sortie. Épuisés mais heureux. On achète un petit-déjeuner en ville et on retourne se reposer et se remettre de nos émotions à la cabana. On est en boucle sur cet épisode. C’était les premières tortues marines de Lucas et maman et nos premiers lamantins à tous ! Quel bonheur d’être une fois de plus spectateur de la vie sauvage dans son milieu naturel et surtout, de pouvoir partager ces moments magiques et incroyables en famille ! Ils resteront un des plus beaux moments du voyage et un souvenir inoubliable.
3 comments
Je souhaitais voir un endroit paradisiaque, des pontons. C’est chose faite car mon Tour Operator Personnel est magique et accède à tous mes voeux. Si j’avais eu plus de temps, c’est ici que j’aurais posé mes valises à Bacalar dans la Lagunes aux 7 Couleurs. Un goût de paradis, fleuri, un calme apaisant troublé par les chants harmonieux des oiseaux, une eau verte transparente. « Chiller » disent les jeunes, mots croisés, lecture, baignade, plongeon, balançoire, jeux de carte, petit déjeuner face à une vue imprenable, hamacs, chaises longues, eau chaude….. C’est magnifique et les photos parlent d’elles-mêmes.
Le canoé c’était sportif, le gars nous dit « il faut pagayer synchro », certes mais à contre courant face aux rapides c’est une autre histoire…. Et épuisée, j’ai eu la mauvaise idée de descendre de l’embarcation. Lucas aussi mais il a résisté au courant, moi je me suis faite emporter. Il riait en criant « accroche toi aux racines ! ». C’était trop marrant. Mais l’effort en valait le coup !! Quel spectacle magnifique avec cette eau translucide parfois verte, parfois bleue. La descente en gilet de sauvetage a été une belle récompense.
En ce qui concerne Mahahual, trop de monde sur si peu de plage, tout est privé, dommage. Par contre, pour ma première expérience snorkeling, j’hésite entre excitation et peur, Finalement j’arrive à bien me débrouiller avec la respiration dans le tuba. Nous avons bien fait de faire cette sortie en bateau : le corail a une couleur violette improbable, les poissons sont fantastiques dans leur aller retour entre les algues, et l’apogée fut la rencontre chanceuse, spectaculaire avec 2 tortues et 3 lamantins, en vrai, dans leur milieu naturel, tranquille sans se préoccuper des touristes, est une incroyable rencontre, inoubliable, qui nous a procuré des souvenirs communs en famille. Quel bonheur !
Les photos avec le drone sont époustouflantes.
Encore de superbes journées dans des endroits magiques : ça me fait penser à nos 2 périples successifs en Papouasie : Raja Ampat ( ce sera peut être un jour un prochain périple ?)
Le snorkelling , nager au milieu de raies mantas , des massifs coralliens de toute beauté avec ces bans de poissons multicolores et innombrables : Bravo Nathalie pour tes prouesses
Le retour va être rude ´
Mais tellement de souvenirs inoubliables qui plus est avec tes enfants !
Je me régale de vos récits et descriptions