Située au bord du Golfe du Mexique, Campeche est la seule ville fortifiée du Mexique. Remparts, fortifications, murs d’enceinte, tours de guet, herses et canons : on se croirait revenus en Europe ! Mais à l’intérieur des remparts historiques, la vie et l’ambiance qui y règnent sont bien mexicaines.
Dimanche 26 mars 2023
Depuis Izamal la jaune, une longue route nous attend pour rejoindre notre prochain arrêt : Campeche, capitale de l’État du même nom. Il fait chaud. Très chaud. La clim de la voiture fonctionne en deux temps : elle marche très bien lorsqu’on roule, mais dès qu’on ralentit, elle s’arrête ! On s’étouffe donc à chaque traversée de village et face à chaque tope 🥵 Et des topes, au Mexique, il y en a un paquet ! Nous faisons une halte au cimetière du petit village de Hoctun. C’est un endroit très joli et paisible où les tombes sont ornées de motifs fleuris peints par des artistes locaux. Certaines tombes sont pourvues d’un cadenas. En effet, une ancienne tradition maya qui perdure encore aujourd’hui dans certains villages veut que les os des proches décédés soient sortis puis nettoyés au moment des célébrations de la Fête des Morts.
Nous nous rendons ensuite à Homun. Il y a de nombreux cenotes dans les environs et on compte bien se rafraîchir dans l’un d’eux. Le problème, c’est qu’il y en a tellement qu’il est difficile de choisir ! Sur les conseils de nos amis Léo et Juju, on opte pour le cenote Yaxbakaltún, qui n’est pas très cher et qui semble différent du premier cenote que nous avons fait quelques jours plus tôt. On y accède par un escalier très raide qui s’enfonce dans le cenote et qui nous emmène sur une plateforme au milieu de l’eau.
L’endroit est calme, féérique et privilège suprême : nous sommes entièrement seuls ! Excellent, on peut profiter des lieux à fond et monopoliser la corde de tarzan et le plongeoir. Chacun y va de son saut personnalisé sur la corde, maman compris ! Par contre, probablement traumatisée par son saut forcé, elle refuse catégoriquement de s’approcher du plongeoir 😅 On a pied sur les bords, l’eau est claire, il y a plein de petits poissons, les rayons du soleil illuminent les lieux. Et, plus on s’éloigne du bord, plus c’est profond ! 5 mètres d’un côté et 18 mètres de l’autre ! Armés de nos masques et tubas, on observe la pente qui s’enfonce dans les profondeurs. Impressionnant. On passe un excellent moment !
En début d’après-midi, des familles mexicaines commencent à arriver et on décide de leur laisser les lieux. Nous sommes affamés. On roule un peu et dès le premier village, on s’arrête. Un stand de rue propose un ceviche dans un gros bac en plastique posé directement sur le comptoir. On hésite. Est-ce bien raisonnable de prendre un ceviche ici, entreposé à l’air libre depuis on ne sait combien de temps ? 🤔 Rassérénés de voir que les locaux se posent moins de questions que nous, on se lance. Et on fait bien, car on a droit au meilleur ceviche de tous les temps. Il est incroyable ! 🤤 Lucas teste aussi une michelada bien locale, un cocktail purement mexicain avec… plein de trucs dedans !
On arrive finalement à Campeche en fin d’après-midi. On récupère les clés de la chambre et on part directement se promener sur le front de mer pour assister au plus beau spectacle de la nature : le coucher de soleil sur la mer. Un spectacle encore plus incroyable qu’on le partage tous ensemble ❤️
Campeche est la seule ville fortifiée du Mexique. De part son emplacement stratégique au bord du Golfe du Mexique, elle était souvent la cible des pirates. Pour la protéger, les espagnols édifièrent une muraille tout autour de la ville. Les remparts de la ville sont encore visibles aujourd’hui. À l’intérieur des fortifications, l’endroit est très touristique. On y trouve des restaurants super branchés et fancy qui vendent des pâtes et des sushis. Où sont passés les tacos pas chers ? On en profite pour flâner dans les ruelles à la recherche de souvenirs.
Bon, c’est joli, mais si on mange dans le coin on va devoir casser la tirelire. On quitte le centre-ville et on se dirige vers le marché local. Tout est fermé, sauf un stand de rue. On s’installe et on mange d’excellentes tortas, des sortes de sandwiches mexicains avec un pain brioché et garnis de la même viande que les tacos. Pour nous, comme d’hab’, c’est al pastor. On en a pour seulement 7,5 € à quatre. Record battu ! En plus, ce sont les meilleures tortas du séjour. On termine la soirée sur le malecon où on déguste d’excellents machacados : une banane ou des fraises écrasées et mélangées à de la glace pilée, le tout enduit de crème, de vanille, d’un peu de cannelle et d’un coulis au chocolat. Un délice ! 😋
Lundi 27 mars
Impossible de quitter le Mexique sans s’immerger au cœur d’un marché local. Ce matin, on emmène tout le monde faire un petit tour au grand mercado de la ville ! On s’y rend à pied depuis notre hostel, l’occasion de découvrir les ruelles colorées et les fortifications de Campeche.
On arrive au mercado juste après l’ouverture. Ça grouille déjà de monde de tous côtés. On s’achète un jus de fruits fraichement pressé et on s’immerge au cœur des allées vivement animées. Le marché est immense. De la poissonnerie où sont vendus toutes sortes de poissons et même des requins à la charcuterie aux odeurs dérangeantes en passant par les stands de fruits et légumes hyper colorés, les vêtements, les épices, les graines et autres produits, on se régale de déambuler sans but. On achète même des bananes et des graines de tournesol grillées à grignoter.
Maman avait un souhait pour son voyage au Mexique (bon, en fait, elle en avait plein, mais celui-ci était plutôt facile à réaliser). C’était de visiter une vraie hacienda. Ça tombe bien, il y en a une près de Campeche. Pour s’y rendre, on emprunte une route qui se transforme rapidement en chemin défoncé. Rémi zigzague entre les trous et les iguanes qui traversent la voie à toute vitesse d’une démarche chaloupée. Trop drôle ! On longe des champs de papayes, puis de cannes à sucre. Enfin, on atteint l’hacienda Uayamon. Elle a été construite au 17e siècle et fut, à l’époque, une des plus importantes haciendas de l’État de Campeche. Elle produisait notamment du bétail, de la canne à sucre, du maïs, de l’agave. Aujourd’hui, l’hacienda accueille un hôtel de luxe ! À 250 € la nuit, ce n’est pas ici qu’on passera la nuit, mais on se régale de découvrir son superbe parc et ses magnifiques bâtisses d’un autre âge.
On mange dans un restaurant qui fait face au Golfe du Mexique. La vue sur la mer est incroyable, mais les ceviches et les poissons grillés sont presque immangeables. Tant pis, on ne peut pas réussir à tous les coups. On reprend ensuite la route, direction l’intérieur des terres ! Il nous faut près de trois heures de route rectiligne pour rejoindre la jungle et plus précisément la réserve de la biosphère de Calakmul. Demain, nous partons à la découverte de la cité maya de Calakmul, perdue au cœur de la jungle. Mais avant, on réserve une jolie surprise à maman et Lucas ! 😋
2 comments
Campèche, très belle ville, nous a offert un coucher de soleil magnifique, directement dans la mer. Que c’était beau !!! Après nos yeux, nos papilles ont été gâtées également avec une des meilleures tortas du voyage, si ce n’est la meilleure. Et que dire de la Machacados…. Il faudrait l’importer en France.
Quant à l’hacienda, moitié rénovée, moitié dans son jus, en d’autres occasions, moi j’y aurais bien passé une nuit…..
Nous avons été privilégiés de bénéficier du Cénoté seuls, tous les 4, on a bien rigolé avec cette corde à faire Tarzan dans toutes les positions !!! 🙂
Une petite anecdote concernant la conduite au Mexique :
J’ai essayé de conduire pour soulager Rémi qui conduit depuis le début du voyage. Mais quel calvaire !!! Il faut faire attention à tout et à tout instant. Dans les villages, les gens traversent n’importe quand, juste devant la voiture. Il faut aussi faire attention aux animaux, chiens, chèvres, chevaux qui marchent au bord de la route, sans savoir s’ils vont traverser ou pas. Attention aux iguanes qui traversent aussi, soit lentement soit en courant sur leurs courtes pattes. Et bien sût attention aux fameux Topès, (dos d’âne ou ralentisseur) parfois indiqués parfois non. Ils sont d’une hauteur improbable, exagérée et si on ne les voit pas ou au dernier moment, tous les occupants du véhicule sautent et se cogne la tête au plafond de la voiture 🙁 Et enfin, dernière particularité, sur une route à 2 voies, on passe à 4 voitures, 2 sur les bas côtés, 2 sur la route. On serre les fesses et ça passe, ouf !!! Bref au bout d’1 heure de conduite, épuisée malgré le confort de la boîte automatique, je repasse avec le le volant à Rémi…..
Tu n’as qu’à ouvrir un food truck et tu y vendras des Machacados ! Ça va faire un carton !