Que la vie est douce en Basse-Californie ! Depuis 10 jours que nous sommes au Mexique, nos journées se résument à nous détendre sur des plages paradisiaques, à profiter de paysages incroyables, à chiller avec les amis et à manger des tacos incroyables. Le temps semble avoir ralenti, le réseau est rare, les distances sont bien plus courtes. Bref, c’est la Dolce Vita, la vraie.
Mardi 17 janvier 2023
Nous avons passé une deuxième nuit au petit camping de San Ignacio. Avant de partir, une douche s’impose, car on ne sait pas quand sera la prochaine… Ici, la douche se résume à quatre cabanons très vétustes et habités par des araignées. Rémi y va en premier. Il a de la chance, l’eau est tiède à tendance chaude. J’y vais ensuite et je suis bien moins chanceuse : l’eau est glacée ! Tant pis, c’est le jeu au Mexique ! 😅 Nous prenons ensuite la route. Nous sommes toujours en convoi de 4 vans, ce qui est pratique : au checkpoint militaire, seul le premier van se fait arrêter. Plutôt qu’à des questions voire à une fouille du véhicule, on a droit à un simple salut ! À Mulegé, en cherchant une station-essence, on se perd dans les ruelles étroites de la ville et on tombe sur… Tient, une taqueria ! Bah ça alors, ça tombe bien, c’est l’heure de manger. On s’installe à la terrasse d’un boui-boui et on commande des tacos de pescado (poisson), des tacos de camaron (crevette) et un ceviche. Un délice ! 😋
C’est donc le ventre bien rempli qu’on reprend la route jusqu’à Playa El Requeson. L’endroit est paradisiaque, mais rempli de monde ! On dirait que tous les américains se sont donné rendez-vous ici pour passer l’hiver les pieds dans l’eau. Il y a aussi beaucoup de vent. Après moult débats et tergiversations, nous formons un carré presque parfait avec les quatre vans pour couper le vent et on installe le camp au centre. Ce n’est pas parfait, mais ça fait l’affaire ! Nous sommes en train de discuter lorsque des américains passent devant notre carré et nous informent qu’il y a de la bioluminescence dans l’eau. Ni une, ni deux, on part voir. Entre les vagues qui s’échouent sur la plage, on peut en effet admirer de la bioluminescence, probablement due à du plancton. C’est très beau, mais aussi très dur à prendre en photo !
Mercredi 18 janvier
Une journée de plus en Baja s’annonce, et elle promet d’être encore placée sous le signe de la détente. En même temps, sur une plage « déserte », il n’y a pas mille choses à faire ! On se lève tard et on a à peine le temps de commencer à cuire des pancakes que le vent se lève. Tant pis, il va falloir faire avec toute la journée. En fin de matinée, on part se promener le long de la plage. Le sable blanc, l’eau turquoise, les coquillages, la baie. Tout est magnifique. On irait presque se baigner… s’il ne faisait pas si froid ! La marée est basse, on peut donc traverser le bras de mer pour aller se promener sur l’île voisine. Depuis le haut de la colline, la vue sur la baie est incroyable.
De retour au camp et après manger, Léo décide de demander le WiFi au groupe d’américains voisins. C’est pour « voir les messages ». Tu parles ! Une heure plus tard, nous sommes encore tous sur nos téléphones à scroller. Mais le repas de ce soir ne va pas se présenter à nous tout seul ! Il est temps de partir à la pêche aux palourdes. Elles sont beaucoup moins faciles à trouver que sur la plage de Bahia de Los Angeles. Heureusement, un américain passe et nous donne LA technique pour les repérer dans le sable : il suffit de piétiner et de guetter les bulles ou les petits jets d’eau à la surface. Il y a une palourde dessous à coup sûr ! Nous voilà tous les huit à piétiner sur la plage tandis que la marée monte rapidement. Finalement, le repas sera riche en palourdes ce soir ! Pour nous, c’est risotto, suivi d’une soirée crêpes ! Léo est le pro des crêpes et c’est vrai qu’elles sont délicieuses ! Il investit le van d’Eli et de Max pour les faire cuire et manque d’y mettre le feu ! Grosse frayeur qui se termine finalement en grosse rigolade !
Jeudi 19 janvier
Au petit matin, le vent souffle déjà fort et le ciel est voilé. Peu désireux de passer une nouvelle journée sous le vent, nous décidons de quitter les copains et de prendre la route jusqu’à Loreto. Les paysages sont toujours les mêmes : des plaines arides parsemées de cactus, de hauts sommets et la mer en toile de fond. Nous arrivons à Loreto, ville touristique, après un peu plus d’une heure de route. Le camping est plein à craquer d’américains et de leurs énormes camping-cars. Heureusement, JP est tout petit et on arrive à se glisser dans une place très serrée entre deux vans. Ce n’est pas idéal, mais on a choisi ce camping pour son WiFi et sa douche chaude. Après une après-midi à travailler, le verdict est sans appel : le WiFi est nul. Par contre, la douche est parfaite : chaude, avec rideau de douche, porte-serviette et savon, toilettes propres et même un miroir ! Bref, que du luxe !
C’est donc tout propre qu’on part se promener dans le centre ville de Loreto. C’est un « Pueblo magico », le label pour les plus beaux villages du Mexique. Et c’est vrai que c’est mignon ! On se promène sur la placette bordée d’échoppes et de restaurants et devant la mission. Loreto est une ville très touristique et tout y est donc très cher. Le prix des excursions pour aller voir les baleines bleues est exorbitant et les restaurants sont aussi très chers ! Tant pis, on s’en fait quand même un. Impossible de résister à des tacos de pescados, un guacamole et un ceviche.
Vendredi 20 janvier
Le réveil au camping a un petit air de vacances. Il fait beau et chaud, le soleil inonde la pergola sous laquelle nous travaillons. Les fleurs sentent bon et la musique résonne depuis la rue. Rémi cuisine des crêpes pour le petit-déjeuner, qu’on déguste en travaillant et en appelant nos familles. Après une douche bien chaude, on quitte le camping en direction des montagnes. Un pull-out en bord de route nous accueille le temps de manger. La vue à 360° est magnifique. Pour une fois, on peut tranquillement manger dehors et au soleil sans être gêné par le vent !
La route qui nous mène jusqu’à la mission San Francisco Javier est sinueuse et plutôt bonne. Plusieurs fois, nous devons franchir des passages à guets, qui évidemment font le bonheur de Rémi !
À peine arrivés, nous tombons sous le charme du petit village de San Javier, perdu dans les montagnes. Sa rue principale est pavée et bordée de beaux orangers bien garnis, d’arbres fleuris et de petites échoppes et restaurants. Tout est calme et bien entretenu. La mission, au bout de la rue principale, est très belle. Elle a été fondée par les jésuites de l’église catholique romaine en 1699 et est restée en activité jusqu’en 1817. Son objectif était de convertir les indiens Cochimi de la région au Christianisme. Aujourd’hui, la mission est une église. Une longue corde pend du mur principal, elle sert à faire sonner manuellement les cloches !
Retour en bord de mer pour passer la soirée et la nuit. On retrouve tous nos copains sur la plage Juncalito, un peu après Loreto. Et quelle plage ! On gare le Jeep face à la mer, à côté des 6 vans de notre groupe de français/suisses/québécois. Évidemment, le vent est aussi de la partie. On passe tout de même une belle soirée à discuter, à boire des bières, à pousser un van ensablé sur la plage à marée montante (enfin, les garçons, tandis que les filles guettent l’exploit avec les jumelles), et à manger face au brasero qui diffuse une chaleur bien agréable. Nous passons la nuit bercés par le bruit fracassant des vagues qui s’écrasent de plus en plus près sur la plage, jusqu’à arriver à quelques mètres de nos roues.
Samedi 21 janvier
Une fois n’est pas coutume, les prévisions météo ont tenu toutes leurs promesses : un vent violent et continu souffle des rafales jusqu’à 50 km/h. Face à la mer, ce n’est pas tenable. On décide donc de bouger les vans à l’abri du vent, dans les palmiers. Et ça va beaucoup mieux ! Après manger, nous partons marcher. D’abord longeant la mer, le chemin monte ensuite en pente douce sur les hauteurs avant de mener à une petite crique très mignonne. Plusieurs voiliers et quelques catamarans y sont amarrés.
Depuis 10 jours que nous voyageons en Basse-Californie, nous découvrons le bonheur et le plaisir de voyager entre amis ! On se laisse porter par le groupe, on profite de superbes soirées à jouer aux cartes et à se raconter nos vies, nos rencontres, nos plus belles engueulades et nos projets, à rigoler face aux mésaventures des uns et des autres, à se créer des souvenirs tous ensemble et à partir en fou rire face aux imitations de truie et à la tête de BN de Léo ! C’est vraiment agréable de prendre le temps, de rester plusieurs jours au même endroit, de ralentir pour mieux profiter en groupe. Bref, que des beaux souvenirs ! Et ce n’est pas fini !
1 commentaire
Coucou
Le Mexique fait vraiment envie d’autant plus en voyant cette nourriture variée et appétissante.
Bonne continuation.
Bisous.
Mamie
26-1-23 à 18h.02