Pour nos derniers jours en Gaspésie, nous partons explorer les rives de la rivière Bonaventure, aussi appelée la rivière émeraude. Puis, il est temps de prendre la route du retour, mais la Gaspésie nous réserve encore de belles surprises !
Samedi 17 Juillet – La rivière aux couleurs émeraudes
Aujourd’hui, samedi, nous voulons profiter de la très prisée et réputée magnifique rivière Bonaventure. Pour en profiter au mieux, nous voulons la descendre en canoë. Problème : nous n’avons pas réservé à l’avance et, sur le site, tout est complet. Nous décidons cependant de nous rendre directement sur place de bonne heure pour tenter notre chance, sait-on jamais. Le rendez-vous étant fixé à 8 heures, nous décidons d’y être un peu en avance, soit à 7h45. Nous savons qu’entre l’endroit où nous sommes et le lieu du rendez-vous, il y a un décalage horaire d’une heure. Calcul : pour y être à 7h45, alors qu’il y a 45 mins de route, il faut décoller vers 7 heures. Donc levé à 6h45. Mais vu qu’il y a un décalage horaire, il faut mettre le réveil 1 heure en avance, soit à 5h45. Il nous faut toute la soirée et de nombreux débats pour arriver à cette conclusion.
Le lendemain : tout se déroule comme prévu. Nous arrivons sur le lieu de rendez-vous à l’heure voulue, soit à 7h45… Il n’y a pas un chat. Nous nous apercevons alors que nous avons mal calculé notre coup : pas de décalage horaire ! Il est donc 6h45 du matin… Double échec : nous n’arrivons pas à obtenir de place, nous sommes donc venus pour rien.
Un peu déçus mais quand même décidés à profiter de la rivière, nous entrons dans la ZEC de Bonaventure. Les ZEC (ou Zone d’Exploitation Contrôlée) au Québec sont d’immenses espaces naturels et sauvages dédiés à la chasse et à la pêche (sous quotas) et bien souvent zones privilégiées pour faire de la trail, pour 4×4, quads et autre VTT. Toutes les ZEC sont gérées de façon autonome. Nous apprenons donc, à l’accueil, que non seulement nous n’avons pas besoin de payer de droit d’entrée pour celle-ci (contrairement à celles près de Montréal auxquelles nous sommes habitués), mais qu’en plus nous aurions pu aller y dormir la veille ! Nous avons justement évité chaque chemin menant à la ZEC en pensant qu’il nous fallait un droit d’entrée pour y dormir… Comme souvent, c’est le lendemain que nous trouvons des spots de rêve !
Nous faisons un peu de trail en suivant le cours de la rivière. Il fait beau, il fait chaud et les couleurs sont incroyables. Nous nous arrêtons à quelques fosses à saumon pour observer les pêcheurs. Vers midi, nous nous trouvons un endroit incroyable pour manger ! Au bord de la rivière, nous sommes seuls au monde. On aurait été pas mal pour dormir ici ! Nous tentons une baignade, mais l’eau est glacée ! J’arrive à y rentrer jusqu’aux genoux ! Rémi y fait un saut rapide.
Après manger, nous décidons de quitter la ZEC pour reprendre la route. Nous devons être demain soir à Montréal et nous avons encore beauuuucoup de route devant nous. Malgré cela, nous prenons le temps de nous arrêter pour admirer le paysage.
Nous faisons également une halte au parc national de Miguasha, un parc SEPAQ dont le musée expose de nombreux exemplaires de fossiles retrouvés dans la baie des Chaleurs, au moment de la transition des espèces de l’eau à la terre. Nous trainons au musée pendant 1 heure, jusqu’à la fermeture, puis partons faire un tour au pied des falaises, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour essayer de dénicher un spécimen, en vain.
En fin d’après midi, nous nous retrouvons à longer la baie des Chaleurs. De l’autre côté : le Nouveau-Brunswick. Une petite envie nous prend : pourquoi ne pas traverser et mettre les pieds de l’autre côté, juste pour dire que nous sommes allés au Nouveau-Brunswick ? L’idée nous semble brillante !
Au prochain pont, nous traversons… sur quelques mètres. Une guérite se trouve de l’autre côté. La « frontière » entre les deux provinces est encore fermée, sauf pour voyage impératif. Le nôtre, mettre les pieds au Nouveau-Brunswick juste pour le fun, ne semble pas très impératif. Tant pis, nous faisons demi-tour et continuons notre route jusqu’à une cantine sur le bord de la route où nous nous offrons de gros burgers et une énooorme glace.
Après encore 1 bonne heure de route, nous arrivons à notre spot du soir, la chute à Philomène. Il est autorisé de dormir sur le parking, un grand espace où traine également un van. Nous nous mettons dans un coin pour passer une agréable et chaude soirée.
Dimanche 18 Juillet – Surprise sur la route
Aujourd’hui, nous rentrons ! Et nous avons près de 700 kms à faire !! Autant dire que, le matin, nous nous levons de bonne heure ! On a super bien dormi sur ce parking calme et ce matin, il fait encore beau. Nous allons jeter un rapide coup d’œil à la chute à Philomène qui nous a hébergés pour la nuit.
Puis, c’est parti pour les longues et interminables routes droites du centre de la Gaspésie. Elles sont longues et droites, mais on les aime bien. Pour vrai, elles ont un certain charme. Et elles nous offrent toujours de splendides paysages. En plus, elles sont souvent désertes !
Au bout d’une heure de route et après un arrêt dans une boulangerie pour acheter le petit-déjeuner, nous rejoignons le fleuve. L’occasion pour nous de multiplier les arrêts photos sur le bord de la route, car nous ne nous lassons pas de ce paysage magnifique !
Nous roulons le long du fleuve, concentrés sur la route, quand tout à coup, Rémi les aperçoit : « Des phoques ! » Là, sur les rochers. Mais nous passons trop vite et les dépassons. Ni une ni deux, je fais demi-tour. Nous avons tenté d’apercevoir des phoques pendant tout le séjour, ce n’est pas maintenant qu’ils sont si près que nous allons passer notre chemin ! Nous nous garons sur le bas-côté de la route et, sans même sortir de la voiture, nous les voyons enfin ! À la fois si près et si loin. Grâce à l’objectif de l’appareil photo qui nous sert de jumelles, nous avons la chance de pouvoir les observer de près. Nous n’en revenons pas d’en voir enfin de si près, à la dernière minute !
Après les avoir observés tout à notre guise, nous reprenons la route. L’occasion pour nous de continuer à admirer les bords de route, si typiques de cette région du Québec : maisons colorées avec vue incroyable sur le fleuve, motels plus ou moins miteux, poissonneries locales et autres.
Nous faisons un ultime arrêt dans une cantine au bord de la route à la décoration faite de citations inspirantes et cocasses. Pour notre dernier repas en Gaspésie, nous nous offrons un beau sandwich au homard, rien que ça ! Une délicieuse façon de clore notre trip en Gaspésie !
Bilan de la semaine
Nombre de kilomètres parcourus en voiture : environ 2 500 kms
Nombre de kilomètres parcourus à pied en randonnée : environ 58 kms
Animaux observés : un orignal au parc national de la Gaspésie, d’innombrables phoques, quelques biches, des renards, des fous de bassan, des aigles et beaucoup d’autres d’oiseaux !
Nombre de parcs visités : 4 parcs SEPAQ, 1 parc Canada
Bilan de notre set-up dans le Jeep : • Le matelas est super confortable • Nous avons adoré dormir dans le Jeep, même si nous ne pouvons même pas nous asseoir quand nous sommes sur le lit et qu’il faut se tortiller pour s’habiller/se déshabiller, rentrer et sortir • Nous n’avons jamais eu à replier le lit-peigne car il ne nous a jamais gênés déplié. Nous prévoyons quand même de l’enlever • Nous le savions déjà mais ce point est confirmé : nous allons devoir construire un aménagement intérieur plus optimisé si nous voulons ranger toutes nos affaires pour deux ans de voyage et que le tout reste pratique, facilement accessible et fonctionnel • Il va falloir regarder des vidéos YT pour comprendre comment fonctionne notre réchaud !