Parfois, le paradis cache bien son jeu ! C’est ce qu’on a découvert à nos dépends sur une plage paradisiaque du Honduras. L’eau chaude, les palmiers, la plage et… les sandflies qui piquent et qui s’infiltrent partout !
Dimanche 28 mai 2023
On arrive à Miami Beach en fin d’après-midi. L’endroit est superbe ! Il y a des spots partout en bord de plage, mais on préfère choisir un endroit gardé et sécurisé.
Alors qu’on roule sur la piste de sable près de la mer, on est arrêtés par Raymond. Il nous propose de dormir sur le terrain de son restaurant. Il est super content, super enthousiaste de nous recevoir et tente de nous installer dans des trous de souris entre deux palmiers. « No hay paso ! », je lui dis. Il insiste, il insiste, mais le Jeep vraiment ne passe pas entre ces deux palmiers. On lui montre finalement un endroit plat et dégagé et il accepte qu’on s’y mette. On s’installe donc au bord de l’eau et on commande un ceviche au restaurant.
Tout est parfait. Ou du moins, tout semble l’être. Après quelques heures dans la tente, on commence à se faire piquer par des tout petits moucherons. Des piqûres bien douloureuses ! En allumant, on se rend compte que la tente est remplie de sandflies, ces moucherons si petits qu’ils ressemblent à un grain de sable sur la peau. Ils sont si petits qu’ils passent à travers les moustiquaires. Horreur ! Toute la nuit, on se fait dévorer. Impossible de fermer l’œil. Rémi fait la chasse aux sandflies, un travail sans fin pendant que je lis sans cesser de gigoter dans tous les sens pour échapper aux morsures. Il fait en plus une chaleur insoutenable dans la tente, si chaud et humide qu’on se croirait dans un hamam 🥵 Impossible donc de se cacher sous la couette pour échapper à ces bestioles. Et en prime, je suis malade, enrhumée à cause de la clim de la voiture ! 🤧
Lundi 29 mai
Nous avons passé la pire nuit du voyage. Même la nuit de l’enfer au Yukon au milieu de milliers de moustiques ne peut pas rivaliser avec ce que nous avons vécu cette nuit. Dire qu’on a mal dormi voudrait dire qu’on a dormi ! Or, ce n’est pas le cas. À 4 h 30, on semble voir le bout du tunnel : une lueur claire perce l’obscurité. Le jour se lève. On s’échappe de l’atmosphère étouffante de la tente pour aller voir le jour se lever sur la mer. Mais horreur, la plage aussi est pleine de sandflies 😱 On ne peut donc leur échapper nulle part ! À choisir, Rémi préfère la chaleur moite de la tente et moi… les sandflies sur la plage ! Je m’enroule dans la serviette et j’assiste à un timide lever de soleil. Puis baignade !
Avant 8 h, on fuit l’endroit sans se retourner. Nous sommes exténués, les traits tirés et des poches sous les yeux. Quel spectacle on doit être ! 😅 Sans parler de mon nez qui s’est transformé en fontaine ! Malgré la fatigue, on part explorer Miami Beach, une longue bande de sable entre la mer et la lagune.
Direction ensuite le petit village de Sambo Creek. On part à la recherche d’une agence prête à nous emmener sur les îles paradisiaques au large du Honduras. Malheureusement, le prix est élevé pour un tour à la journée. On hésite, mais face à la météo mitigée et à moi qui suis malade, on décide d’abandonner l’idée. On fait une halte dans un comedor pour déguster un plat local : du riz, des haricots, du poulet à la coco et… des bananes ? Mais ce sont des bananes cuisinées comme on n’a jamais vu ! Elles ont la texture et surtout le goût d’une… pomme de terre. Ça alors ! 😲
On se rend ensuite chez Helen’s pour passer la nuit. Helen parle super bien français, normal elle a vécu plusieurs années au Québec ! Elle nous montre d’ailleurs une photo du chalet qu’elle fait construire près de Montréal, c’est quelque chose ! On avait prévu de passer la nuit dans le jardin, mais… Euh, combien ce serait pour une cabana, Helen ? 🥺 Allez, pour 28 $US, on prend une cabana avec climatisation, douche et toilette. Le pied après la nuit qu’on vient de passer ! En nous tendant les clés, Helen regarde nos têtes et nous dit : « Oui, vous allez l’air d’avoir bien besoin d’un peu de confort ! » 😂
C’est avec soulagement qu’on échappe donc, pour ce soir, à la nuit dans la tente. En plus, il se met à pleuvoir, alors on est encore plus contents de pouvoir rester à l’intérieur. Rémi investit immédiatement la piscine, quant à moi, une douche froide et à la sieste ! On passe une après-midi et une soirée reposantes chez Helen. Et à 20 h, on dort déjà !
Mardi 30 mai
De 20 h à 8 h, la nuit a été longue et revigorante. On est ragaillardis, bien que toujours un peu malades. Oui, Rémi aussi… C’est qu’on partage tout ! 😬 On profite de la cabana jusqu’à midi, puis on prend la route. On s’arrête rapidement pour un super déjeuner riz, poulet et haricots (la base en Amérique Centrale), puis on roule, on roule. Quel enfer la route au Honduras ! On contourne les grandes villes sans s’arrêter et on prend la route du centre du pays. En fin d’après-midi, on arrive enfin au lago de Yojoa.
On s’installe pour la nuit sur le parking de D&D Brewery. L’endroit est chicos et fancy, mais à 3 US$, c’est la nuit camping la moins chère du Honduras et la plus belle douche depuis un moment ! Des plantes, de l’eau chaude, à ciel ouvert, on se croirait revenus à Bali !
Mercredi 31 mai
On essaye de s’approcher des bords du lac, mais tout semble payant. Ici un hôtel, ici un restaurant, ici un parc, ici un site archéologique. Bon. À défaut de pouvoir nager dans le lac, on opte pour la chute de Pulhapanzak, une très belle chute d’eau.
On passe l’après-midi à se baigner et à se reposer, puis on est poussés vers la sortie par un homme louche qui commence à nous demander de l’argent. Retour à la brasserie pour une deuxième nuit. Cette fois-ci, on craque et on commande une pizza. Vu le prix, on se dit qu’une pour deux devrait suffire. Grave erreur ! On se trouve face à une mini pizza ! Bon, au moins elle est bonne. Elle est servie avec un petit pot de parmesan… et Rémi en profite pour le voler afin de refill notre parmesan qui commence à manquer. Et que c’est cher le parmesan en Amérique Centrale !
Jeudi 1er juin
Nous faisons route vers la redoutable capitale du Honduras : Tegucigalpa. Pas question de s’y attarder, encore moins de s’y arrêter. Bon si, on s’arrête quand même rapidement au Macdo, puis on monte dans les montagnes, vers Valle de Angeles. Là, on trouve un super spot dans un parc, au milieu des pins. Il fait frais et on passe une soirée très agréable. Voilà quelque chose qu’on a découvert en voyageant en Amérique Centrale : les meilleures soirées sont celles où il faut sortir une petite laine ! 😂
Vendredi 2 juin
On lève le camp à 7 h, car la journée promet d’être longue. Nous passons dans un bureau DHL pour envoyer notre drone au Costa Rica. En effet, les drones sont formellement interdits au Nicaragua. Pas question pour nous de le faire entrer en douce, au risque de se voir refuser l’entrée au pays, ce qui serait extrêmement problématique pour la suite de notre voyage… L’agent DHL est très sympa, il a l’habitude. Il enverra le drone dans deux semaines et nous pourrons le récupérer lors de notre arrivée au Costa Rica. On 🤞 ! Direction ensuite la frontière. Déjà ? Oui ! Depuis quelques jours, nous ressentons le besoin de quitter le Honduras et d’avancer. Le Honduras est un beau pays, mais il nous manque quelque chose. Un beau « whaou », de l’émotion. Entre l’accueil peu chaleureux de la majorité des locaux, la chaleur accablante, la conduite stressante, la nuit d’horreur sur la plage, le fait qu’on soit malades et l’absence de belles expériences pour contrebalancer le tout, nous avons un coup de mou, comme qui dirait. On espère retrouver de l’énergie et de la motivation en passant au Nicaragua. Notons tout de même que malgré la crise actuelle que traverse le pays et sa réputation de pays parmi les plus dangereux au monde, nous nous sommes sentis en sécurité au Honduras. Si nous n’avions pas eu connaissance de la situation actuellement tendue du pays, nous ne l’aurions pas devinée !
2 comments
C’est souvent les petites bestioles qui font le plus mal !!! Entre les piqûres, le rhume, la fatigue, pas cool cet article. Mais les photos sont toujours belles, ce sont de beaux paysages.
Bisous.
Mamie,
J’ai pas l’impression que le Honduras soit un de vos plus beaux souvenirs.
J’espère que la suite sera plus excitante et que vous aurez récupéré votre forme.
Gros bisous.