Premiers pas au Guatemala ! Nouveau pays, nouvelle monnaie et retour à l’espagnol ! Quoi de mieux pour s’imprégner du Guatemala que de commencer par l’emblématique, le célèbre, le légendaire site maya de Tikal ? Nous l’attendions avec impatience et nous y sommes enfin, après presque un an de voyage. Irréel !
Vendredi 21 avril 2023
Après la visite de la cité maya de Caracol, il fait une chaleur suffocante lorsqu’on arrive à la frontière Belize-Guatemala. C’est une journée où on aurait préféré rester à l’ombre au camping plutôt que se lancer dans des démarches administratives ! 😅 On quitte le Belize en quelques minutes. Mais au Guatemala, on se heurte à un « hic » administratif. En effet, le deuxième prénom de Rémi figure sur son passeport, mais pas sur son permis de conduire ! 😬 La douanière veut un document officiel signé par un juge attestant qu’il s’agit bien de Rémi sur les deux papiers. 🙄 On reste perplexes, mais pas de soucis, tout a une solution… du moment qu’on débourse quelques dollars !
On sort des bureaux douaniers et on va dans une gargote de rue où une dame semble très au fait de la procédure. En quelques minutes, elle nous pond un document officiel signé par un juge bélizien. L’opération nous coûte 110 Quetzal, soit 13 €. La douanière est satisfaite et on obtient le permis d’importation du Jeep (160 Quetzal, 18 €). On quitte ensuite la frontière, on traverse un vieux pont défraichi et là, une dame nous annonce que le pont est payant ! Allez, 30 Quetzal supplémentaires 🤑
Première ville après la frontière. On s’arrête pour les missions de routine : les courses, le marché, la carte SIM, l’essence, le retrait à la banque, le repas dans un boui-boui. Nous pouvons ensuite prendre la route. Nous avons pris l’assurance du véhicule en ligne il y a quelques jours, qui nous couvre pour les 4 prochains pays du voyage. On peut donc rouler en toute quiétude sur les routes guatémaltèques au trafic chaotique. Notre premier arrêt : Tikal !
Tikal est LE site maya du Guatemala, voire de tout l’empire maya. À son apogée, c’était une des cités les plus influentes et les plus prospères. Nous attendons de visiter Tikal avec impatience depuis des mois. Il paraît que c’est LE site : le plus beau, le plus grand, le plus impressionnant. Son grand atout, c’est d’être situé au sein d’un parc national protégé. La faune peut ainsi y être vue en abondance, à condition de se lever tôt. On prévoit donc de s’y rendre à l’ouverture, dès 6 h. On arrive à l’entrée du parc en fin d’après-midi. Là, on s’acquitte du droit d’entrée de 150 Quetzal par personne, soit 17 €, plus une nuit de camping à 100 Quetzal. Armés de nos précieux sésames, on s’élance sur la route du parc national jusqu’à l’entrée du site, où se trouve le camping.
En guise de camping, on a en réalité un vaste terrain de foot entouré de jungle. Parfait, tout ce qu’on aime. Par contre, les sanitaires sont rustiques, sans électricité, avec un tuyau en guise de douche et pas de portes, ni pour les douches, ni pour les toilettes. On déplie la tente à l’orée de la jungle au son des cris des singes hurleurs. Alors que le soir tombe, on aperçoit un, puis deux, puis cinq toucans dans l’arbre le plus proche. Whaou, incroyable ! On adore les toucans. C’est très prometteur pour demain 😊
Samedi 22 avril
Le réveil sonne à 5 h 30. Le jour est déjà levé, les bruits de la jungle nous entourent, il fait déjà chaud dans la tente. Malgré l’heure matinale, on n’a aucun mal à sortir de la tente pour trouver un peu de « fraîcheur » à l’extérieur. Nous entrons ensuite sur le site parmi les premiers. Les cris des singes hurleurs résonnent dans la jungle autour de nous tandis que nous remontons le sentier jusqu’à la Gran Plaza. C’est sous la brume matinale que nous la découvrons, ainsi que l’emblématique Temple I, un des monuments les plus célèbres du monde maya.
Aussi appelé Temple du Grand Jaguar, le Temple I mesure 47 mètres de haut et a été construit vers 700 après J.C. La sépulture du gouverneur qui l’a fait construire a été découverte à l’intérieur, à 9 m de profondeur. Le temple est tout simplement somptueux. Après l’avoir tant admiré en photo, l’émotion est là de le découvrir enfin de nos propres yeux. Exceptionnel !
Plusieurs temples imposants s’élèvent dans la jungle de Tikal, tous plus impressionnants et majestueux les uns que les autres. Face au Temple I et construit à la même époque, le Temple II ou Temple des Masques fait 38 mètres de haut. Plus loin, le Temple IV ou Temple du Serpent Bicéphale, avec ses 70 m de haut, est le plus haut temple du site, mais aussi de Méso-Amérique. Il a été construit en 740 après J.C. Un escalier en bois permet de monter au sommet, pour une vue imprenable sur la jungle et sur les autres temples de Tikal, qui percent la canopée de leurs sommets.
Pendant plus de 6 h, nous parcourons plus de 13 kilomètres de sentier. Nous explorons l’ensemble du site, de ses sentiers les plus populaires grouillant de monde à ses recoins les plus éloignés et secrets. Alors, on s’éloigne de la foule. Là, on retrouve le calme de la forêt, seulement rompu par les bruits de la nature. Dans ces moments-là, il est facile d’apercevoir la vie sauvage cachée parmi les ruines mayas. Un vrai plaisir de jouer à la repérer parmi les arbres, les feuillages, la canopée, les branches.
Des centaines d’oiseaux, notamment une dizaine de toucans arc-en-ciel et plusieurs dizaines de magnifiques perroquets verts, qui font toujours tout à deux. Ils sont vraiment trop mignons ! Une famille de singes araignées qui se régalent de fruits dans les arbres. Une famille de singes hurleurs en pleine sieste. Plusieurs coatis qui se promènent au milieu des visiteurs, visiblement bien habitués à l’animation. Un magnifique rapace aux griffes acérées, perché dans un arbre et qui nous fixe quand on s’évente avec notre carte du site. Plusieurs sortes de dindons à la démarche chaloupée. Et malgré tous nos efforts, pas de jaguar à l’horizon. Pourtant, il est possible d’en voir à Tikal, avec un peu (beaucoup) de chance !
Tikal est probablement le dernier site maya que nous visitons et indéniablement un de nos préférés. Nous revenons au Jeep à 13 h, épuisés, morts de faim, en sueur et émerveillés de cette visite. Pas le temps de traîner ou de se reposer, nous devons quitter le parc national pour rejoindre la petite ville de El Remate, située sur les rives du lac Péten Itzá. Un hostel nous accueille dans sa cour pour la nuit, juste en face du lac. On peut profiter du ponton et se baigner dans l’eau chaude du lac, ce dont on ne se prive pas ! On monte sur le plongeoir et on saute dans l’eau sans aucune hésitation. Un pur bonheur après cette matinée dans la jungle ! 😊
En fin d’aprem, on rencontre Anne-Sophie et Nono, un couple français qui voyage en backpack avec leurs deux enfants. Ils sont sur la fin de leur voyage et ont déjà fait la Grèce, le Népal, l’Asie du Sud-Est, la Colombie ! On passe la soirée avec eux au restaurant de leur auberge, à manger des frites maisons, un guacamole et à boire des coups.
Dimanche 23 avril
Ce matin, un chien a fait pipi sur la bâche de la tente, qu’on avait laissée suspendue au Jeep 😤 Pff. On ne nous l’avait pas encore faite, celle-là ! Les pneus, ça passe encore, mais la bâche qu’on manipule tous les jours, c’est moins fun ! Après une dernière baignade, on se rend à Flores, une île située un peu plus loin sur le lac. On y accède par un pont. Il a l’air d’avoir beaucoup plu ces derniers jours, car la route qui fait le tour de l’île est entièrement inondée !
On mange des burritos et de super jus de fruits frais dans un petit restau, puis on part se promener dans les rues de l’île. Les maisons sont colorées, c’est très mignon ! Il fait chaud, alors on improvise une petite baignade dans le port.
Impossible de dormir à Flores. On prend la route et on se rend quelques kilomètres plus loin, au parc Xpanpajul. Pour quelques Quetzals, on a droit à un super spot, avec des sanitaires propres et rien que pour nous. En effet, ce soir, pas de voisins, si ce n’est des oies, des chevaux et des chèvres qui paissent librement ainsi qu’un clan de singes hurleurs qui donnent de la voix juste à côté de nous. Ça pour le coup, c’est un bruit qu’on apprécie 😊
On passe la soirée à cuisiner un excellent gaspacho, qu’on déguste accompagné d’une tapenade aux olives noires achetée il y a quelques semaines au Mexique. Le top ! Après une douche bien fraîche, on s’installe dans la tente pour une soirée bercée par le bêlement des chèvres, le hurlement des singes et les pas des petits animaux qui viennent ramasser nos miettes. Prochaine étape : les belles cascades de Semuc Champey !
6 comments
Hello les amis !
Elles sont vraiment incroyables ces photos ! <3 <3 <3
Coucou vous trois ! Merci 😊! Ça nous fait extrêmement plaisir de voir que vous suivez nos aventures ! 😘 On espère que le projet maison avance (depuis la dernière fois) 🤞🏻🤞🏻🤞🏻 Des bisous les amis !
Toujours impressionnée par ces constructions mayas !!
La faune est magnifique, ces oiseaux aux couleurs chatoyantes et j’ai adoré le dindon !
Bisous.
Mamie.
Magnifiques, ces photos d’oiseaux ! Vous devez vous régaler… Merci et bravo pour ces reportages qui nous font rêver
Merci ! 😘 Il suffit de se poser quelques minutes et attendre le spectacle de la nature 😉 Bisous ! ❤
Ce site Maya est bien différent de ceux qu’on a vu auparavant. Il est magnifique, majestueux , je comprends le coup de coeur. Le coati a l’air tout triste, le dindon c’est le même qu’au Mexique. Les oiseau sont des couleurs improbables ! Et le cri des singes, on dirait des aboiements encroués. C’est rigolo !
Bonne continuation. Bisous.