Des volcans, une eau claire et chaude, des petits villages pittoresques, un spot de rêve et des voisins pour prendre l’apéro. Il n’en fallait pas plus pour occuper nos 3 jours au lac Atitlán. Une semaine ? Ah ! Qu’est-ce que le temps file quand on s’amuse ! 🤪
Dimanche 30 avril 2023
Après avoir quitté le superbe marché de Chichicastenango, nous prenons la route du lac Atitlán. Il s’agit d’un lac volcanique formé lors d’une éruption il y a plus de 84 000 ans. Il est entouré de trois volcans : San Pedro (3 020 m), Tolimán (3 158 m) et Atitlán (3 537 m). Pour nous y rendre, on emprunte une route très raide qui descend en lacets serrés vers les berges du lac et les petits villages qui l’entourent. Les freins chauffent et les Chicken Bus prennent les virages à toute allure, klaxonnant pour signaler leur arrivée. Dans ce cas-là, une seule chose à faire : se tasser ! 😵
Le lac Atitlán est réputé pour les petits villages qui le bordent. Certains d’entre eux sont devenus très touristiques depuis quelques années, tant et si bien que pour traverser San Pablo, une petite bourgade, nous devons payer une « taxe » de 5 Q. Pour notre séjour, nous avons opté pour le village de San Marcos, où se trouve un camping très prisé des voyageurs : Pasaj Cap, tenu par Pierre, un français. L’endroit est magnifique. On annonce rester deux nuits, mais un regard échangé entre nous suffit pour savoir que ce sera plus !
Lundi 1er au samedi 06 mai
Et en effet, nous sommes finalement restés une semaine chez Pierre. On t’explique ici pourquoi il a été difficile de s’arracher à cet endroit si paisible et de quitter le lac Atitlán.
Le camping et les voisins
À cette période de l’année au lac Atitlán, on voit le soleil se lever, mais on le voit rarement se coucher. Les matins sont doux, paisibles, brumeux, calmes. Les soirées sont fraîches, pluvieuses, orageuses. Le contraste est saisissant. Les orages qui éclatent en soirée sont d’une violence dont nous n’avons encore jamais été témoins. Les éclairs zèbrent le ciel à chaque minute et les coups de tonnerre sont tonitruants, se répercutant sans fin dans la caldeira. À l’inverse, nous déjeunons tous les matins sous un chaud soleil, tandis que les volcans émergent doucement de la brume.
Comme tout le monde semble être retenu par le charme magnétique du camping de Pierre, nous avons des voisins permanents durant toute la semaine ! Le village de San Marcos est si difficile d’accès que pratiquement que des véhicules 4×4 viennent jusqu’ici. Aussi pour une fois, nous ne sommes pas les seuls à dormir en tente de toit, ce qui réconforte un peu quand on doit affronter les tempêtes de la soirée. Il y a trois véhicules américains et fait rare chez les américains, ils voyagent aussi sur la panaméricaine. Il y a aussi un couple d’hollandais dans un super Toyota avec cellule. Et les motards Jeff et Julie, respectivement australien et québécoise, qui ont planté leur tente un peu plus haut. Ensemble, nous avons enchainé les apéritifs en soirée, les petit-déjeuner, les soirées Happy Hour au village et les après-midis studieuses sous la palapa.
La vie est douce, très douce au camping Pasaj Cap. On passe nos journées à discuter avec les voisins, à cuisiner de délicieux repas et du gaspacho, à manger des crêpes au petit-déjeuner et à travailler sous la palapa. Avec un quotidien si doux, comment ne pas vouloir rester un jour de plus. Et un jour de plus. Et un jour de plus encore ! On en profite pour faire laver le linge, ranger et laver l’intérieur du Jeep (qui, depuis deux mois que nous dormons dans la tente, est en bazar sans nom), trier nos déchets, car il y a un compost, jouer avec les trois bergers allemands de Pierre, prendre des douches froides (parfois tièdes, avec un peu de chance). Et pratiquement tous les matins, nous faisons sécher notre linge qui a pris l’humidité de la soirée.
Les baignades dans le lac
Ce qu’on a adoré par dessus tout au lac Atitlán ? Se baigner dans le lac ! Chaque jour, nous prenons nos maillots et nos serviettes et nous descendons les volées de marches jusqu’au bord du lac. Depuis le ponton haut de 3 m, nous avons tout donné pour faire les plus beaux sauts possibles 🤠 Bon, les miens ne sont pas incroyables, mais admire un peu la détente incroyable de Rémi !
Les villages au bord du lac
Le lac Atitlán est entouré de nombreux petits et grands villages, tous accessibles en bateau-taxi. Nous avons été trop paresseux pour aller tous les visiter, mais nous sommes tout de même allés nous balader à San Marcos. Il nous faut 15 minutes pour rejoindre le bord de l’eau et le centre du village.
On s’attendait à un petit village guatémaltèque typique. Pas du tout ! La rue principale est bordée de magasins d’art et d’artisanat, de boutiques de café très branchées, de salons de massage, méditation, acupuncture, réflexologie, chiropraxie, d’écoles de yoga. On trouve même un magasin zéro déchet ! Ça alors ! L’ambiance est hippie, zen, baba-cool avec les gens un peu bizarres qui vont avec 😅 Les restaurants branchés proposent une « Hippie Hour » et sont tous très chers. Heureusement, dans la cour de l’école, on trouve un petit stand de rue. C’est parfait, on mange pour 40 Q à deux. La glace artisanale en dessert nous coûte tout aussi cher.
Nous avons aussi visité le village de San Pedro. Cette fois-ci, on s’y rend en bateau-taxi. Depuis le ponton du camping, on agite les bras devant le premier bateau qui passe. Celui-ci arrête sa course pour venir nous prendre. Pas de temps à perdre cependant. Nous devons sauter dans le bateau au moment où il bute contre le ponton. Sitôt à bord, sitôt reparti !
15 minutes plus tard, on débarque à San Pedro. Ce grand village est axé sur l’art. De nombreuses boutiques vendent de super tableaux peints à la main par des artistes locaux. Dommage qu’on n’ait ni place dans le Jeep, ni un appartement pour les afficher ! Le street art est également très présent, il y a de magnifiques fresques murales à tous les coins de rue. Il y a aussi de nombreuses écoles de cuisine et d’art, où les élèves sont affairés à reproduire certains des plus beaux tableaux.
En s’éloignant de la rue principale, on trouve un petit restaurant par trop cher. On commande un burger et des nuggets. Le tout met une éternité à arriver, mais l’attente valait le coup ! Tout est fait maison et c’est super beau. En dessert, on achète une glace locale dans un boui-boui : il s’agit d’une banane congelée plongée dans un coulis de chocolat et d’amandes. Un régal pour 2 Q !
Après une semaine au bord du lac, il est plus que temps de reprendre la route. Surtout, nous en avons très envie ! Le repos, c’est bien, mais l’aventure c’est mieux ! Nos pieds nous démangent, on a hâte de continuer notre voyage. JP, lui, semble très bien à Pasaj Cap. Le voilà qu’il refuse de démarrer ! On est obligés de lui donner un petit coup de boost pour qu’il consente à démarrer 😅 C’est parti pour de nouvelles aventures !
Et en matière d’aventure, nous allons être servis. Nous mettons le cap vers les volcans Acatenango et Fuego pour en faire l’ascension. Enfin ça, c’est le plan initial. Car deux jours plus tôt, le Fuego, très actif, a eu une éruption particulièrement violente qui a entrainé l’évacuation des petits villages à ses pieds. Alors ça, pour un mauvais timing ! 🫢 Il ne pouvait pas attendre qu’on soit montés avant d’exploser ? On s’en approche donc prudemment, en espérant tout de même pouvoir être témoins d’une éruption, quoique pas aussi importante !
3 comments
C’est quand même bien un peu de farniente et de ralentir le rythme avant de repartir bien reboostés !!
Bisous.
Coucou les voyageurs. On comprend bien pourquoi vous êtes restés une semaine chez Pierre. Nous y arrivions le 19 mai 2018, il y a quasiment cinq ans, jour pour jour ! Le coin est effectivement superbe et vous nous permettez de revivre d’excellents moments de notre vie!
Attention au Fuego qui n’est pas un rigolo !
Si vous passez du côté d’Antigua, n’hésitez pas à partir à la recherche d’Augusto avec qui nous avons fait l’ascension du Pacaya à deux reprises (cf. notre blog).
De notre côté, nous sommes de nouveau « chez nous » (notez au passage notre adresse : 6 rue de la Salicorne – 3411 Vic-la-Gardiole). Donc, entre la peinture, les plinthes, la pose de la cuisine, l’agencement des placards, le dressing, les luminaires, le déménagement, le rangement des affaires après deux années de garde meuble, les extérieurs et on en passe… nous n’avons pas beaucoup de temps pour partir en voyage ni même pour aller nous balader ou faire du sport. Mais c’est le prix à payer et d’ici quelques jours, nous penserons sérieusement à nous remettre à la tâche 😉 !
En attendant, continuez et surtout, profitez!
Et merci pour ces jolis textes et ces belles images qui nous sortent un peu de nos vis, nos clous, nos planches et notre outillage électroportatif !
Bises de nous deux.
Hello ! Trop tard pour le Pacaya malheureusement ! Nous sommes déjà au Salvador. Nous n’avons pas monté le Pacaya, les prix avec guide obligatoire nous ont semblé exorbitants ! En plus, il n’est pas actif en ce moment (tout comme le Fuego d’ailleurs) :/ Bon courage pour l’aménagement ! Pas de voyage pour l’instant, mais quel plaisir ça doit être d’avoir enfin votre maison après deux ans d’attente ! On passera vous voir du côté de Vic-la-Gardiole la prochaine fois qu’on passera à Montpel ! 🙂 En attendant, bises de la Finca de San Cristobal, où je crois que vous êtes passés aussi !