Nous avons eu un immense coup de cœur pour le parc national de Séquoia. Comment ne pas se sentir tout petits et insignifiants face à ces géants d’un autre âge ? Après la frénésie de Los Angeles, ce retour à la nature a été une bouffée de plaisir et d’air frais. Très frais.
Mardi 13 décembre 2022
Pour réparer notre rack de toit, nous devons aller à Los Angeles. Un détour de 4 heures vers le Sud, la chaleur, les palmiers. La grande ville. Los Angeles est une ville comme nous n’en avons jamais vue. Immense. Tentaculaire. Surpeuplée. Frénétique. Rouler à LA, ce n’est un plaisir pour personne. Quand on roule sur une deux fois 6 voies, un mardi en début d’après-midi et qu’on est quand même coincés dans des embouteillages interminables, ce n’est pas fun. Pas du tout.

Chez Front Runner, nous sommes reçus plutôt fraichement. On n’a même pas le droit à un rapide check de notre galerie pour s’assurer que, outre la barre cassée, il n’y a pas de problème. On récupère nos pièces et on s’en va rapidement. Direction le Home Depot le plus proche. On démonte tout ce qui est fixé sur la galerie, à l’exception de la tente. À coup de maillet, on parvient à retirer la barre cassée et une des barres transversales qui est légèrement pliée. On installe les nouvelles barres. On refixe nos accessoires. Le tout nous prend 3 heures.


Nous avons maintenant rendez-vous chez OVS pour remplacer la toile de l’auvent qui s’est déchirée à l’usage et qui est encore sous garantie. Le hic, c’est que les locaux d’OVS sont à l’autre bout de la ville. L’autre bout de Los Angeles ! Commencent alors deux heures de galère dans les bouchons pour parcourir 50 kilomètres… Chez OVS, personne ne semble au courant de notre venue, mais comme il est tard, on nous file une nouvelle toile sans même vérifier notre garantie et on nous remercie gentiment. Il est tard. Nous sommes épuisés par le trafic. Pour ce soir, on capitule et on s’installe sur le parking d’un Walmart. Mais, deux heures plus tard, l’endroit ne nous convient plus. Trop de trafic. Trop de monde. Trop de bruit. On roule 45 minutes pour sortir de la ville et dormir au bord d’une route, au calme. Enfin presque, car la route sinueuse est le terrain de jeu privilégié pour faire du rallye sauvage…
Mercredi 14 décembre
Nous n’avons guère envie de nous frotter à nouveau au trafic de LA, mais on ne peut pas rater le match des bleus ! La demi-finale ! On s’installe dans un Biergarten. Nous sommes seuls, pour l’ambiance on repassera. Nous demandons gentiment au gérant s’il veut bien mettre le son du match plutôt que la musique 😁 On mange des burritos à l’américaine devant le match et on célèbre seuls la victoire des bleus. On est en finale ! 🥳🥳 Notre joie retombe rapidement en voiture, alors que nous passons des heures interminables à sortir de LA. Des bouchons, des bouchons, des bouchons. Même les 8 voies de circulation de chaque côté n’y peuvent rien. Une fois sortis de la ville, nous roulons jusqu’à mettre le plus de distance possible entre la grande ville et nous. Mais on échoue quand même dans un Walmart. Cette fois-ci, le lieu est plus calme, on y reste pour la nuit.


Jeudi 15 décembre
Pour rejoindre le parc national de Séquoia, nous traversons des plaines où s’étendent des vergers à perte de vue : mandariniers, citronniers, oliviers, pommiers, vignes. Peu à peu, les plaines agricoles laissent place à des paysages vallonnés. Nous entrons dans la Sierra Nevada. Puis ce sont des paysages montagneux de prairies et de pâturages. Puis des forêts de marronniers et de châtaigniers. Nous prenons de l’altitude, mais la météo reste au beau fixe. On pique-nique au soleil tout en préparant notre excursion dans le parc. Comme prévu, certaines routes sont fermées pour la saison. Nous avons également l’obligation d’emporter des chaînes. Les rangers ne connaissent pas JP ! Qui met des chaînes sur un 4×4 équipé de pneus neige ? 🤪 Nous nous élançons sur la Generals Highway, la route du parc. Les lacets sont serrés. À 2 000 mètres d’altitude, la neige apparaît et nous apercevons nos premiers séquoias géants. Whaou !


Nous partons pour une courte randonnée au milieu des géants. On se sent tout petits à leur pied ! Ils sont beaux, impérieux, immenses. On doit se tordre le cou pour en apercevoir la cime. Parmi tous les géants, le plus volumineux de tous est le General Sherman. Il aurait 2 200 ans ! Lorsqu’ils ont atteint leur maturité, les séquoias ne grandissent plus. Ils prennent en largeur. Leur écorce résiste au feu et leurs branches sont très hautes, c’est pourquoi ils sont très peu vulnérables aux incendies. Ça tombe bien, car ces arbres sont si vieux que la plupart d’entre eux ont connu plusieurs incendies. On en voit encore parfois les cicatrices.







La route pour se rendre à Tunnel Log, l’un des endroits les plus emblématiques du parc, est fermée. Nous nous y rendons donc à pied. Une marche de 3 kilomètres dans la neige nous emmène face à un géant tombé en 1937, sous lequel passe la route. Bon clairement, JP ne serait pas passé !

Nous continuons notre marche pour aller jusqu’à Moro Rock. En été, 400 marches permettent de gravir ce promontoire rocheux. Aujourd’hui, pas de marches, seulement de la neige. Il faut planter le bout des chaussures pour créer des appuis fiables. Avec prudence, nous montons. Nous atteignons le premier point de vue, mais impossible d’aller plus haut : ce n’est plus de la neige, mais de la glace. Toboggan garanti ! Et vu le dénivelé, on ne prend pas le risque 😅


Vendredi 16 décembre
Direction l’autre partie de Sequoia National Park. La route du parc étant fermée, nous devons redescendre dans la vallée et y accéder par une autre route. Elle nous emmène toujours plus profondément dans la vallée, toujours plus haut dans les montagnes, jusqu’aux endroits où la neige ne fond plus et où se cachent les séquoias. Nous partons aussitôt pour une courte randonnée à travers les géants. Ici, géant parmi les géants, trône The General Grant Tree. Ce séquoia géant aurait 1 700 ans et mesure 82 mètres de haut. Il faudrait 20 personnes main dans la main pour faire le tour de son tronc !




Nous parcourons ensuite l’unique route du parc encore ouverte pour nous rendre à Hume Lake. Le lac est partiellement gelé, on ne s’y risquerait pas encore dessus ! Les alentours sont en revanche très enneigés. Après un copieux déjeuner dans la neige, on prend le Jeep pour s’éclater sur les sentiers enneigés. JP, en bon québécois, est dans son élément ! 😀



En fin d’après-midi, nous quittons le parc pour trouver un endroit où passer la nuit. Il y a des Forest Roads un peu partout, c’est très pratique ! Après s’être perdus dans la montagne, où nous n’avons croisé que des vaches et des chevaux, nous nous installons face à la vue, histoire de bien en profiter le temps que la nuit tombe 😛 Demain, nous redescendons des montagnes pour rejoindre la ville, car nous devons trouver un plan pour voir le match des bleus, dans un bar à … 7 heures du mat’ !

1 commentaire
Salut les jeunes
Nous revoilà en voyage a profiter de vos belles images parmi les géants de la terre.
Merci et bonne continuation.
Bisous.
Mamie