The heart of Guatemala welcomes us with its winding mountain roads, lively small villages, and cities with narrow streets and chaotic traffic. We make a serene and refreshing stop at the Semuc Champey waterfalls before embarking on our quest for Guatemala's emblem: the quetzal!
Monday, April 24th, 2023
Près de 700 kilomètres nous séparent de Semuc Champey, notre prochaine destination au Guatemala. Nous décidons de les faire sur deux jours, car la circulation est chaotique et les kilomètres s’enchainent lentement. Il y a les villages et leurs marchés très animés, les traversées de rivière en barque, les camions ultra chargés et les bus qui doublent à toute vitesse, les chiens errants qui traversent sans prévenir ou qui se jettent sur les roues du Jeep avec agressivité, les gens et les enfants qui se promènent sur la route, les tumulos (nom des topes au Guatemala) et les virages serrés des routes de montagne. Une bonne surprise cependant : dans l’ensemble, les routes sont en excellent état, voire tout juste refaites.



À midi, on s’arrête dans un petit restaurant de bord de route. Les enfants du propriétaire sont en train de faire leurs devoirs sur certaines tables. On commande des tacos, curieux de découvrir à quoi ils ressemblent ici. Les tortillas de maïs sont bien cuites, limite croustillantes. Elles sont servies avec du poulet ou du bœuf effiloché et accompagnées de chou et de tomates. Excellent ! On arrose le tout d’un jus de pastèque bien frais. En tout, on mange pour l’équivalent de 3 € à deux ! Lorsqu’on reprend la route, on est surpris de trouver au Guatemala des paysages montagneux recouverts d’une jungle épaisse.



In the late afternoon, we leave the main road and venture onto a dirt track that winds through the forest. It leads to a property owned by a family who has a large piece of land by the river. We settle there for 50 Q. Families are washing their clothes in the river while children play by the water's edge. As a result, the water is murky. At times, a faint smell of detergent reaches our noses! Nevertheless, we can't resist a quick swim as we are feeling too hot.



Les familles quittent l’endroit en soirée et on se retrouve seuls. C’est calme, il n’y a même pas de singes hurleurs pour nous tenir compagnie. Seul le tonnerre gronde au loin, mais on échappe in extremis à l’orage, et même à la pluie !
Tuesday, April 25th
Le trajet n’est pas de tout repos pour rejoindre les cascades de Semuc Champey ! Après plusieurs heures sur une route de montagne sinueuse, très fréquentée mais en parfait état, nous faisons une pause chez Iris, où nous dégustons la spécialité locale, des tayuyos. Il s’agit d’une galette de maïs grillée et garnie de fromage et haricots pour moi, de chicharrón (peau de porc frite) et haricots pour Rémi. Délicieux ! Après le village, la route descend en lacets serrés jusque dans la vallée, à Lanquin. Et de là… plus de route ! Les 9 kilomètres restants se font sur un chemin cabossé et poussiéreux. La route est en train d’être construite et on slalome entre les ouvriers et les engins de construction.



On arrive au site de Semuc Champey vers 16 h. L’endroit est encore plein de monde. On s’installe sur le parking, sur lequel on a le droit de dormir moyennant 20 Q. Une petite fille nous aborde pour nous vendre du chocolat. On décline poliment, mais elle semble très intéressée par les mots croisés que je suis en train de faire. Elle arrive même à déchiffrer certains mots ! Je lui apprends alors à compter en français ! Une fois le site fermé, tout devient calme et on passe une nuit bien tranquille.
Wednesday, April 26th
At 8 a.m., as soon as the site opens, we had breakfast and packed up the tent. We enter the site and head straight to the viewpoint. It's a steep climb for 30 minutes on wooden stairs. We catch a glimpse of a few howler monkeys. The view from the top is breathtaking! The waterfalls cascade into several pools of an almost greenish-blue color, deep in the valley. It's magnificent!






The climb made us crave one thing: to descend as quickly as possible and dive into the waterfalls! The place is stunning, like paradise. The water is pleasantly refreshing. The pools vary in depth but always have beautiful transparent water. It's incredibly enjoyable! We have fun swimming across them and jumping from the top of the small cascades. It's simply marvelous! We spend the morning with Laura and Vincent, two backpackers who are heading back to Mexico from South America. We exchange plenty of advice and travel tips with them!






En début d’après-midi, il est temps de prendre la route. On parcourt quelques kilomètres sur la piste défoncée avant de se trouver face à un barrage routier. Il est 13 h 03, les travaux viennent tout juste de reprendre après la pause-déjeuner. Zut, mauvais timing ! On doit patienter 1 h 30 sous un soleil de plomb ! Lorsque la route rouvre enfin, nous passons les premiers, suivis de tout un convoi de pick-ups arrivés après nous. Ils laissent derrière eux la zone recouverte de paquets de chips et de gâteaux, cartons de pizza, sachets plastique, serviettes en papier, canettes. Pff, un vrai cauchemar… 😑 On roule 3 heures sur des routes de montagnes étroites et sinueuses et on s’arrête en fin d’après-midi dans un hôtel qui accepte qu’on campe sur un bout de terrain. Pour la première fois depuis 2 mois, on sort les pantalons et gilets, car il fait plutôt frais ce soir : 23°C ! 😅
Thursday, April 27th
Les montagnes fraîches où nous nous trouvons sont l’habitat de l’oiseau emblème du Guatemala : le quetzal. Dès 8 heures, on se rend au Biotope del Quetzal. Pour mettre toutes les chances de notre côté, on opte pour le sentier le plus long, soit 4 kilomètres. Nous voilà partis en forêt, motivés comme jamais. Le quetzal ne se laisse pas voir facilement, il va falloir ouvrir grand les yeux et les oreilles pour le repérer parmi la végétation dense. À peine partis, on se rend compte qu’il serait probablement plus simple de chercher une aiguille dans une botte de foin. La forêt est dense, épaisse, luxuriante. On scrute la canopée, mais comment repérer un oiseau parmi toutes ces feuilles et ces branches ? Impossible !



Après 3 heures de randonnée, nous rentrons bredouille à l’accueil. Trop dommage ! Le quetzal est un oiseau magnifique, on aurait adoré le voir. Il y en a partout en Amérique Centrale, on aura peut-être la chance d’en voir ailleurs. De retour à l’accueil, on discute avec le ranger, quand une délégation très officielle débarque. Ils portent une grosse cage de transport, dans laquelle se trouve… un quetzal ! Ça alors ! Il s’agit d’une femelle capturée en plein centre de Guatemala City ! Ils viennent la relâcher en pleine nature. Superbe initiative ! On sait maintenant que si on veut voir un quetzal, mieux vaut aller en ville qu’en pleine nature 😅 À défaut du quetzal, on aura vu de magnifiques colibris !


We have a long afternoon of driving ahead of us. We stop by the roadside to have our cheapest meal of the trip: €2.50 for the both of us! Then we continue driving through the mountains on a recently repaired road. In the late afternoon, we find a spot by the river and the road to spend the night in our tent.


Friday, April 28th
De bon matin, le « propriétaire » du lieu où nous avons passé la nuit vient nous rendre visite. Il nous réclame 25 Q. On n’a pas de monnaie, on lui tend un billet de 50 Q et voilà que subitement, c’est 25 Q par personne. Pff, ok. Une fois de plus, on passe la journée sur la route. On enchaine les traversées de villes et de villages. Le GPS nous envoie dans des ruelles très étroites, où on est obligés de se tasser pour croiser les tuk-tuk qui arrivent en sens inverse. Une fois de plus, on est très contents d’avoir un petit véhicule passe-partout. Notre seule pause est un repas dans un petit boui-boui où on déguste des tacos façon Guatemala.








On croise aussi nos premiers « Chicken Bus » ! Ce sont d’anciens bus scolaires américains qui vivent une deuxième vie au Guatemala. La plupart de ces bus sont décorés de belles couleurs ! Tous roulent à vive allure. On apprend vite à se tasser sur le bas-côté lorsqu’un bus arrive derrière nous ou en face ! On s’arrête aussi au village de San Andrés Xecul pour aller voir l’église qui a le privilège d’être en couverture d’une édition du Routard, rien que ça ! C’est vrai qu’elle est belle, même si un peu défraichie quand on y regarde de plus près.




En repartant, on roule malencontreusement sur le panneau publicitaire d’une pharmacie. Le proprio sort. Il est colère : on a abîmé son beau panneau ! Un pied est légèrement tordu. Mais il tient debout ! Le monsieur ne veut rien savoir, il tire la tronche. Ok, combien tu veux ? 25 Q. Pff. On est sûrs qu’il ne le fera jamais réparer son vieux panneau. Bon, on lui file un billet de 20 Q. Il le prend sans un mot et retourne s’enfermer dans sa boutique 😑 On roule jusqu’à Quetzaltenango, au pied du volcan Santa Maria qu’on compte monter demain. On s’installe dans une cour au pied de la montagne. Dans la soirée, Jeronimo nous rend visite. Il nous demande à quelle heure on compte partir. 5 h 30. Ça ne va pas du tout, dit-il, vous allez rater le lever de soleil ! Pour le voir, il faut partir à 2 h du mat’ 😓 On se couche de bonne heure et un violent orage éclate. Les coups de tonnerre assourdissants et les éclairs durent 2 heures, pendant lesquelles il nous est impossible de fermer l’œil. Zut, on aurait dû prendre les boules Quies !


As soon as the last thunderclap fades away, we fall asleep immediately. The night promises to be short as our alarm is set for 4 a.m. for an epic ascent!
1 commentaire
Magnifique ces cascades en cascades !! …