Il est des road trips qui sentent la fin d’un voyage ! C’est le cas lors de cette semaine de route qui nous emmène de Whitehorse, capitale du Yukon, aux Rocheuses canadiennes, en Alberta. Des animaux sauvages, des sources d’eau chaude, des couleurs automnales et de la route… beaucoup de route !
Lundi 16 septembre 2024
Après avoir eu la chance inouïe d’observer les incroyables aurores boréales du Yukon, il est temps de prendre la route vers le Sud. En effet, c’est ici et aujourd’hui, à Whitehorse, que se termine notre boucle dans le Grand Nord. Nous avons passé 5 semaines incroyables en Alaska, suivies d’une semaine riche en émotions dans le Yukon. Le pari de revenir dans le Grand Nord pour passer notre dernier été de voyage a dépassé toutes nos espérances. Mais à présent, le froid s’installe et l’horloge tourne. Il est plus que temps de prendre la route du retour vers Montréal.
C’est l’Alaska Highway qui nous emmène au Sud. Cette route mythique nous rappelle de beaux souvenirs, car nous l’avons empruntée en sens inverse il y a plus de deux ans. L’excitation de monter vers l’Alaska, l’admiration face aux magnifiques paysages, les premières stupeurs face à l’immensité du Grand Nord, les nombreuses rencontres sauvages que nous avions faites. On se rappelle de chaque moment avec précision. Aujourd’hui, c’est plutôt la nostalgie qui prédomine. Chaque kilomètre parcouru nous éloigne du Grand Nord que nous aimons tant et nous rapproche du retour à la vie normale, à la fois tant redouté et tant attendu.
Mardi 17 septembre
Nous arrivons à Watson Lake dans la matinée. Cette petite ville, étape incontournable sur l’Alaska Highway, est connue pour sa forêt de panneaux. En effet, les voyageurs du monde entier laissent une pancarte dans cette forêt tentaculaire, suivant la tradition instaurée par un soldat américain lors de la construction de l’Alaska Highway, en 1942.
Cette fois-ci, nous sommes bien décidés à laisser une trace de notre passage. On achète une planche en bois au magasin de bricolage de la ville et on y inscrit nos prénoms et les dates de notre voyage, souvenir impérissable de notre grand périple ! On cherche ensuite un emplacement dans le labyrinthe des panneaux et on accroche notre pancarte au milieu de toutes les autres. Le but : revenir à Watson Lake dans quelques années pour la décorer.
L’été touche à sa fin sur l’Alaska Highway, mais les animaux sont toujours là, pour notre plus grand bonheur ! Ours solitaires à la recherche de baies, troupeaux de bisons en bord de route, caribous et même mouflons.
Le soir venu, on se pose près de Liard Hot Springs pour la nuit. Il y a deux ans, au mois de juillet, l’endroit était infesté de moustiques. Ce soir, pas le moindre moustique. On en profite donc pour cuisiner un délicieux rougail tandis que les couleurs automnales s’enflamment avec le soleil couchant.
Mercredi 18 septembre
Ce matin, on fait une pause dans la route pour profiter des sources chaudes naturelles de Liard Hot Springs ! L’eau est chaude et translucide. 10° à l’extérieur, 40° dans l’eau ! Un pur bonheur 😊
On barbotte là pendant 3 heures puis on roule jusqu’à Muncho Lake pour déjeuner. De là, on reprend la route et on roule tout l’après-midi.
Jeudi 19 au dimanche 22 septembre
Comme c’est grand, le Canada ! En quatre jours de route, nous parcourons quelque 1 230 kilomètres. On quitte le Yukon et on entre en Alberta. À mesure que nous descendons au Sud, les immenses forêts vierges du Yukon laissent place à des pâturages et des exploitations agricoles. Les villes et villages sont de moins en moins espacés. On quitte le Grand Nord, retour à la civilisation.
À Dawson Creek, nous quittons l’Alaska Highway. À Grande Prairie, c’est le choc. Nous entrons innocemment en ville, pas préparés le moins du monde à l’affluence, les embouteillages, les feux rouges interminables, le monde, le bruit, les gens. La grande ville comme elle ne nous avait pas manqué. On est pris de doute. Comment allons-nous réussir à nous réadapter à la ville après tout ce temps en pleine nature ? Heureusement, on retrouve rapidement la nature lors des bivouacs. Tantôt une route désaffectée loin de tout, pour un bivouac dans l’obscurité absolue. Tantôt un camping gratuit de l’Alberta au milieu des chasseurs, tantôt un territoire public où nous sommes seuls au monde. On profite jusqu’au bout de ces moments de calme et de connivence qui, on le sait maintenant, ne dureront pas toujours.
Après une semaine de route et près de 2 000 kilomètres parcourus, nous sommes en vue des Rocheuses canadiennes. Nous devons les traverser pour rejoindre l’Est du Canada, alors on compte bien en profiter pour redécouvrir avec plaisir ces paysages montagneux qui nous avaient éblouis il y a deux ans.
2 comments
Huummmm …. Les sources d’eaux chaudes 💕 !! C’est une chose que je n’ai pas encore faite en voyage, ✔️ A faire pour une autre fois.
Quant à la forêt de panneaux, j’adore ! Je rajouterais bien mon prénom 😂😉🥳
Bisou
C’est beau l’automne au Canada et quel bonheur de voir tous ces animaus en liberté !
Ouaf que de pancartes et en fait que de voyageurs !!!!
Agréable les bains chauds. On avait fait ça avec papy en Sicile au pied d’un volcan.
Bisous.
Mamie