On ne la quitte jamais bien longtemps : nous voici de retour sur la côte de l’océan Pacifique. On retrouve nos petites habitudes : des baignades mouvementées, des pluies diluviennes et des orages ravageurs, des balades pieds nus dans le sable, des matinées ensoleillées. Et surtout, le camping sur la plage au Costa Rica ! Bref, la Pura Vida !
Lundi 03 juillet 2023
Après une semaine passée à l’intérieur des terres costaricaines, nous retrouvons l’océan Pacifique, ses vagues, ses plages, ses cocotiers. Tout ce qu’on aime ! La route serpente entre les collines et les plantations de café et descend en pente douce jusqu’à la côte. Un pont qui enjambe une rivière, connu pour être le « Crocodile Bridge ». On s’arrête, on se penche par dessus la balustrade et on scrute les eaux boueuses. D’énormes crocodiles sont en train de prendre un bain de soleil sur la berge ! 😲
On en compte 6. D’énormes spécimens qui nous donnent encore moins envie de tester la profondeur de l’eau au moment de traverser une rivière. L’un d’eux se lève et se déplace avec agilité jusqu’à la rivière, dans laquelle il s’immerge et disparaît dans ses eaux opaques. Nope. Définitivement, on ne se baignera plus jamais à l’embouchure des fleuves ! 😨
Quelques kilomètres plus tard, nous sommes au bord de l’océan. Avant de rejoindre notre bivouac sur la plage, on prend deux minutes pour se connecter en ligne et réserver deux entrées pour le parc le plus emblématique, le plus célèbre, le plus visité du Costa Rica : Manuel Antonio. Les deux minutes se transforment en 15 minutes, puis en 1 h 30 ! Horreur, il n’y a plus aucune entrée disponible pour le lendemain, ni pour le surlendemain, et ainsi de suite jusque dans… 3 semaines ! 😯 On sera loin ! Notre seule option pour entrer au parc dans les prochains jours, c’est de réserver un tour guidé à 60 $/personne 😠 contre 18 $ pour une entrée normale (ce qui est déjà un beau budget !).
On hésite, on se renseigne, on tergiverse, on s’agace. Pour finalement décider… qu’on n’ira pas à Manuel Antonio. Deux raisons à cette décision radicale : le tourisme de masse qui sévit dans le parc. En tant que parc le plus visité d’Amérique Centrale, les visiteurs sont nombreux chaque jour. Pas envie de payer 120 $ pour un tour guidé si c’est pour suivre tous les autres tours guidés avant nous. Deuxième raison : on apprend en se renseignant un peu que s’il n’y a plus aucune entrée au tarif normal disponible pour les 3 prochaines semaines, outre les vacances, c’est parce que les agences les achètent en masse pour les revendre à prix d’or sous forme de tour guidé. On n’adhère pas à ce jeu-là. Aussi, Manuel Antonio, on zappe.
On s’installe au bord de l’eau, tout au bout d’une longue et belle plage. Qu’est-ce qu’on aime faire du camping sur la plage au Costa Rica ! Et qu’est-ce qu’on aime cet océan ! On y a créé des souvenirs incroyables depuis qu’on le longe depuis l’Alaska et il a pris une place spéciale dans nos cœurs, alors même qu’on n’y avait jamais mis les pieds avant le voyage. À peine installés, on court se jeter dans les vagues. Les rouleaux nous emportent et nous malmènent. Et comme d’habitude, la journée se termine par une pluie diluvienne. Il pleut d’ailleurs tellement qu’on profite de l’eau de pluie pour se rincer, puis carrément pour se doucher et se laver les cheveux. C’est frais, c’est propre, ça fait économiser l’eau, c’est parfait 😀
Mardi 04 juillet
On part à la recherche des paresseux qui paressent dans les amandiers au bord de l’eau. La plage est longue, largement de quoi se donner un bon torticolis. En vain toutefois, on ne trouve nulle trace de paresseux. Par contre, quelle plage ! On a encore déniché une belle pépite 😊
Malheureusement, on ne peut pas rester 3 jours sur chaque belle plage, sinon on serait encore au Mexique ! 😅 On prend la route qui longe la côte, avec d’un côté les larges plages immaculées de l’océan Pacifique et de l’autre la mangrove.
Il fait faim, alors on s’arrête dans un soda en bord de route, un petit restaurant familial typique du pays. Je commande l’incontournable casado, toujours au poisson pour moi et toujours aussi copieux pour seulement 4 000 colones (6 €), tandis que Rémi déroge à la règle avec un ceviche. Et évidemment, on n’oublie jamais le batido (milkshake) à la mûre et aux fruits de la passion, nos nouvelles passions respectives 😋
Par curiosité, on fait tout de même un détour vers l’entrée du parc national Manuel Antonio. L’impression que l’endroit nous laisse nous conforte dans notre décision : on arrive dans un Disneyland à touristes : plein de restaurants, hôtels, attractions en tout genre, tours guidés et autres joyeusetés. Alors que le parc national en lui-même est réputé pour être un écrin de verdure, on est surpris de trouver un tel cirque à son entrée. On prend cependant une petite revanche sur Manuel Antonio en croisant deux paresseux. Je les repère depuis la route entre deux arbres, on s’arrête, on s’approche. Voilà qui refait notre journée 😀 et qui nous console de notre déconvenue avec Manuel Antonio.
Nouvelle soirée au Costa Rica, nouveau bivouac sur la plage. C’est tellement facile de faire du camping sur la plage au Costa Rica. On ne s’en lasse pas. On met 15 minutes à s’installer, car il faut trouver LE spot parfait entre les cocotiers en essayant de calculer la trajectoire que prendraient toutes ces noix de coco en tombant. Ce soir par contre, pas de baignade, car le drapeau est rouge. La plage est en effet particulièrement exposée aux vents et aux courants marins. Seuls les surfeurs osent se mettre à l’eau. On se contente donc de passer une douce soirée au bord de l’eau.
Mercredi 05 juillet
Direction ce matin un autre parc national costaricain : Ballena National Marine Park. Moins connu et moins visité que son voisin le parc national Manuel Antonio, son prix d’entrée est aussi beaucoup plus accessible : 6 $. La plages est belle et sauvage et à marée basse elle s’étend sur de nombreux kilomètres.
De juillet à octobre, le parc accueille une grande colonie de baleines à bosse, d’où son nom ! Il est possible d’en observer depuis le rivage, mais on n’a pas cette chance. Grâce au drone, on a quand même l’occasion d’admirer la queue de baleine, une étrange formation géologique qui apparaît à marée basse.
On part ensuite se promener derrière les palmiers, du côté de la mangrove.
On passe l’après-midi en ville à faire des courses, faire le plein d’essence, y compris des réservoirs sur le toit et à manger un gros burger à l’américaine chez une copie costaricaine de la chaîne Five Guys qu’on adore, enfin surtout Rémi 😅 Puis on prend la route de la péninsule d’Osa. Sauvage et préservée, cette péninsule du Sud du pays renferme un joyau de la nature et de la faune costaricaine : le parc national du Corcovado. Peu de personnes s’y rendent, car le parc est isolé et difficile d’accès. Nous y sommes allés et nous avons adoré. On te raconte dans le prochain article notre excursion dans le plus beau parc du Costa Rica, mais surtout le plus sauvage ! 😊
1 commentaire
Elles sont belles ces plages du Pacifique, il n’y a personne où vous demandez aux gens de se pousser pour la photo ? 😂
Bisou
Maman