Aaah le Costa Rica. Un pays mythique qu’on avait hâte de découvrir pour sa nature préservée, ses plages paradisiaques, sa faune riche et sauvage. Or, dès nos premiers jours dans le pays, on n’a pas été déçus et on a multiplié les rencontres avec la faune du Costa Rica sauvage… et moins sauvage ! Le Costa Rica dans toute sa splendeur, comme on en rêvait.
Dimanche 18 juin 2023
Aucune frontière n’a été plus facile à franchir que celle du Costa Rica. En effet en 1 heure, nous quittons le Nicaragua, entrons au Costa Rica, obtenons le permis d’importation du Jeep et une nouvelle assurance voiture. On se rend immédiatement à la Finca Cañas Castilla, un petit havre de paix dans la jungle costaricaine. On y trouve des singes, des crocodiles, des paresseux et bien d’autres espèces de la faune du Costa Rica. Mais ça, ce sera pour demain !
Lundi 19 juin
Nous sommes réveillés de bonne heure par les poules et les coqs qui picorent autour du Jeep. Quel endroit paisible et magnifique, cette finca ! On s’y sent bien immédiatement. Il y a aussi les cris perçants des singes araignées qui habitent le manguier juste au-dessus de nous. Les mangues tombent autour de nous avec un bruit sourd, à moitié dévorées. Mieux vaut ne pas s’en prendre une sur la tête ! Oh et il y a aussi des animaux pas si sauvages : trois beaux bergers allemands : la grand-mère, le fier papa et le fiston. Impossible d’ailleurs de faire des papouilles au bébé sans éveiller la jalousie maladive du papa, qui réclame lui aussi son lot de papouilles ! 😅
On aperçoit aussi notre tout premier paresseux ! Quelle chance ! Premier jour au Costa Rica et premier paresseux, on n’en revient pas ! Nous qui pensions devoir chercher, chercher et chercher encore pour en apercevoir. Les paresseux sont en effet très difficiles à apercevoir : ils vivent haut dans les arbres, leur couleur se fond dans la végétation et surtout, ils bougent très rarement ! Le paresseux ne descend de son arbre qu’une fois par semaine pour faire ses besoins ! On a de la chance, car celui-ci est un habitué des lieux. Les propriétaires de la Finca savent plus ou moins où le trouver. Il est en effet toujours dans les parages, dans un arbre ou dans l’autre. Aujourd’hui, il est situé haut dans l’arbre, agrippé à une branche et il porte lové sur son ventre un bébé. Trop mignon ! 😊
On investit les parties communes pour travailler et recharger la batterie. On profite aussi de la machine à laver en libre-service pour laver notre linge. Et on cuisine sous l’œil intéressé de toute la basse-cour. Gare à celui qui fait tomber un grain de maïs au sol !
C’est donc en compagnie des deux bergers allemands qu’on part explorer les sentiers de randonnée de la Finca. Au bord de la rivière, à travers des ruisseaux, le long d’une jungle épaisse, entre les plantations de tek, on observe la flore et la faune du Costa Rica présentes en abondance. Bon, les chiens n’aident pas, car ils chassent joyeusement tout ce qui court. Mais on arrive quand même à observer des crocodiles, des singes araignées, des hiboux et même un autre paresseux. Cette fois-ci, on arrive à l’apercevoir sans aide, haut perché dans les arbres. On est trop fiers !
Retour à la Finca après cette promenade riche en rencontres. Il est encore tôt, cela nous laisse quelques heures pour travailler. On profite du bon WiFi et de la petite cuisine, puis on termine par une douche fraîche accompagnée par les énormes crapauds rois qui habitent les lieux.
Mardi 20 juin
Après une matinée studieuse, il est plus que temps de quitter la Finca pour partir explorer plus en profondeur le Costa Rica. Mais avant, on a besoin d’argent ! La monnaie locale est le Colón : 1 Euro = 595 colóns. On se retrouve donc avec une sacrée liasse de billets ! Fun fact avec les billets costaricains : ils sont chacun dotés d’une couleur qui représente un écosystème du pays. Par exemple, le billet de 2 000 colóns est bleu et représente l’écosystème marin, avec en vedette les deux espèces emblématiques des fonds costaricains : le requin bouledogue et la tortue marine. Le billet de 5 000 colóns est jaune et représente l’écosystème de la mangrove, avec en vedette le singe à tête blanche.
Rémi revient tout excité de la station-service. Il se penche à la fenêtre et me dit : « J’ai eu droit à mon premier « Pura Vida » ! La Pura Vida est une véritable philosophie au Costa Rica. Elle symbolise ainsi un art de vivre optimiste, décontracté, heureux, simple et paisible. Il est très courant de s’entendre dire « Pura Vida » dans une conversation, autant en guise de salut que de merci ou même pour dire que tout va bien.
Nous devons nous rendre à Liberia, la grande ville du Nord du pays. Le drone, envoyé depuis le Honduras, doit y arriver dans les prochains jours. Mais pas question pour nous de partir dans les terres sans un arrêt express pour découvrir notre première plage costaricaine. Non, ça ne peut pas attendre ! Il paraît qu’elles sont paradisiaques, alors qu’en est-il vraiment ? Eh bien oui ! La plage Rajada est paradisiaque. Ni une ni deux, on se jette à l’eau et surprise ! Elle est agréablement fraîche. Quel bonheur ! Enfin une eau qui rafraîchit.
Direction ensuite Liberia ! On passe chez Walmart, on achète une nouvelle carte SIM et comme il est déjà tard, on s’arrête chez MacDo pour manger. C’est donc de nuit qu’on roule quelques kilomètres pour rejoindre un spot sauvage en bord de rivière. Le volcan Rincón n’est pas loin, l’eau sent un peu le souffre, mais ça ne nous empêche pas de prendre un bain dans la rivière !
Mercredi 21 juin
Ce matin, en sortant de la tente, une belle surprise nous attend : une énorme mygale ! Argh ! 😱 Elle a tissé sa toile dans le coin et ce n’est pas un hasard, c’est là que restent bloqués tous les insectes. Rémi la chasse gentiment et elle trouve refuge sous le Jeep. Voilà une espèce de la faune du Costa Rica qu’on espère ne pas trop rencontrer !
Aujourd’hui, on part visiter le parc national Rincón de la Vieja en espérant rencontrer la faune du Costa Rica. Le Rincón est actuellement le volcan le plus actif du Costa Rica. Aussi, il est impossible de le monter. Mais il est tout de même possible de se balader autour du volcan et se profiter de son activité volcanique. Mais pour ça, il faut payer 17 $ par personne ! La douille. Pour les locaux, c’est 2 $… Nous voilà confrontés de plein fouet aux prix exorbitants des parcs costaricains, et ce n’est que le début !
Le parc national Rincón est un petit Yellowstone ! Tout au long du sentier, on trouve des mud pots, des fumerolles, des trous d’eau en ébullition et une odeur de souffre plus ou moins prononcée en fonction des vents.
Notre nouvelle passion au Costa Rica, c’est marcher le nez en l’air pour tenter d’apercevoir des paresseux. Mais ils ne sont pas faciles à voir parmi la végétation dense. Beaucoup plus faciles à apercevoir, ce sont les singes : les singes araignées sautent d’arbres en arbres, il est difficile de les manquer. Pareil pour les singes capucins, qui jouent et se chamaillent bruyamment.
Mais notre plus belle rencontre du jour, ce n’est pas dans les arbres qu’on l’a faite, mais au sol. Au bout d’un terrain boueux, dans un marécage, on discerne une grosse tête qui dépasse de la boue. Ça alors, un tapir ! 😮 Qu’il est gros ! Il est immobile, à demi immergé. Le tapir était dans le top 3 de notre bucket list et on tombe dessus au moment où on s’y attend le moins ! Nous sommes aux anges et très émus par cette belle rencontre.
Mais ce n’est pas tout. Alors qu’on s’apprêtait à le laisser tranquille, voilà pas qu’un deuxième tapir débarque. Et si on pensait que le premier était gros, alors celui-là, c’est une autre affaire. C’est clairement une maman et son bébé. Elle ne semble aucunement dérangée par notre présence et s’approche du bébé, qu’elle renifle. Quel spectacle ! Nous sommes sans voix.
On laisse les tapirs faire leur vie de tapir et on s’élance sur un deuxième sentier de randonnée en direction d’une chute d’eau. Le chemin serpente sur 5 kilomètres dans une jungle dense et sombre où on ne rencontre plus aucun animal, si ce n’est quelques biches. Un passage de crête, puis à nouveau de la jungle et nous voilà face à une très belle cascade !
Nous sommes à peine arrivés que la pluie se met à tomber. Doucement d’abord, puis de plus en plus fort. C’est finalement une averse tropicale qui nous tombe dessus. On reprend le chemin en sens inverse. Nous avons 5 kilomètres à faire. Très vite, le sentier est inondé, l’eau ravine, on est trempés. Rémi a son k-way qui permet de protéger les sacs à dos. Je n’ai rien du tout et je finis trempée jusqu’aux os. Heureusement qu’il fait bon ! On arrive au Jeep après 1 h 30 de marche sous une pluie diluvienne. Toutes nos affaires sont trempées et ce n’est pas ce soir qu’elles vont sécher, car il pleut toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Heureusement, dès demain nous prenons la route de la péninsule de Nicoya, où la chaleur nous attend. Beaucoup de chaleur ! 😁
5 comments
Mamie
Belle faune et flore au Costa Rica par contre le change m’a fait poser questions….1 colon vaut 595 € ????? Impossible.
Bisous.
Oops ! C’est l’inverse 😅 C’est bon, c’est modifié !
Hi HI HI, j’ai eu la même réaction que mamie par rapport au change !!! J’ai posé la question sur Whatsapp….
Magnifique cette rencontre avec la famille tapir. Et que du vert !!
Bon c’est vrai que c’est beau le Costa Rica.
Bisous.
Maman
C’est modifié 😅
Bravo pour les tapirs ! Belles rencontres !