Que faire en Colombie ? D’après tous les guides, le parc national Tayrona est un incontournable du pays ! Plages de sable blanc, eau turquoise, récifs coralliens, mangroves et faune sauvage, le parc Tayrona est classé parmi les plus beaux parcs nationaux de Colombie ! Alors, qu’en est-il vraiment ? On est partis randonner dans le parc à la découverte de ses merveilles !
Samedi 19 août 2023
Après trois semaines d’arrêt pour le shipping du véhicule du Panama à la Colombie, on est heureux de retrouver le Jeep et excités de reprendre la route vers de nouvelles aventures en Amérique du Sud. Mais… La vérité derrière le rêve : après deux semaines dans un appartement tout confort et climatisé, le retour à la Jeep Life ne se fait pas sans mal. On passe notre première nuit sauvage en Colombie sur la plage, près de palapas désertes. La chaleur étouffante, le vent violent toute la nuit, les aboiements des chiens, l’humidité dans la tente. La nuit est mauvaise et on se réveille particulièrement fatigués. On prend alors conscience qu’il va falloir réapprendre à vivre « à la dure » et reprendre le rythme.

Notre découverte de la Colombie commence par l’exploration de la côte Caraïbe, au Nord du pays. Pendant deux jours, on longe le littoral sur de splendides routes (payantes) qui nous emmènent par dessus de vastes zones de marais. Lorsqu’on arrive près du parc national Tayrona, on quitte la route pour s’engager sur un chemin accidenté. On franchit une rivière, puis un ruisseau.

Et on arrive à Baranquero, un petit coin de paradis tenu par… Bruno et Laurence, un couple de français ! Après plusieurs années en Afrique, ils ont choisi la Colombie pour ouvrir un hostel. Anciens baroudeurs, ils ne font pas camping mais gardent tout de même un petit bout de terrain pour accueillir les « grands voyageurs » de passage dans le coin. On se pose ainsi dans les hauteurs de leur propriété, avec une vue magnifique sur la forêt ! Parfait 😊

Dimanche 20 août
Avant l’arrivée des Conquistadors espagnols, la région était habitée par la tribu Tairona. Cette civilisation a notamment construit le site proche de la Ciudad Perdida (la cité perdue), accessible après 5 jours de trek. Les peuples indigènes qui habitent la région de nos jours sont considérés comme les descendants (et survivants, car la grande majorité a été martyrisée par les Conquistadors) de ces tribus ancestrales. Le parc national fait partie de leur territoire ancestral. On y trouve ainsi de nombreux lieux sacrés, interdits de visite aux touristes. Trois fois par an, pendant 2 semaines, le parc ferme pour permettre à ces communautés de pratiquer leurs rituels et cérémonies et préserver leur culture. Le parc national Tayrona, il paraît, est LE parc de Colombie. On rejoint l’entrée à pied en longeant la rivière depuis l’hostel, une petite mise en jambe d’un kilomètre avant de passer aux choses sérieuses.


À l’entrée du parc, on doit patienter 45 minutes. C’est dire qu’il y a du monde ! C’est aussi l’heure de sortir le porte-monnaie. L’entrée est excessivement chère : 73 500 COP (16,60 €) par personne. On se croirait revenu au Costa Rica ! Il faut aussi prendre une assurance à 6 000 COP par personne ! Oh et y a aussi le bus à 5 000 COP par personne. Bon là, ça commence à faire beaucoup 😤. C’est le matin, nous sommes motivés, on décide de snober le bus et de parcourir à pied les 5 kilomètres de route qui mènent au départ des sentiers de randonnée. C’est parti, et sans se faire écraser ! Ce qui représente un vrai défi, car les bus roulent à toute vitesse sans se soucier de notre présence. Bon au moins, on a l’occasion de voir plusieurs familles de singes hurleurs et ça, c’est toujours un régal !

1 heure de marche plus tard, on arrive au point de départ du sentier de randonnée. Ici pour le coup, il y a du monde, fraîchement débarqué des navettes. 5 kilomètres supplémentaires nous attendent pour rejoindre les fameuses plages paradisiaques du parc national Tayrona. Heureusement, des points de vue aménagés dans le sentier sont là pour nous mettre l’eau à la bouche et nous garder motivés !






Après deux heures de marche sous une chaleur insupportable, on arrive enfin à la première plage de notre itinéraire : la plage Arrecifes. L’eau y est particulièrement magnifique. La plage est délimitée par d’imposantes roches de granit. On en rêvait depuis 10 kilomètres, c’est enfin le moment tant attendu : celui de la baignade !



L’endroit est magnifique, mais ce n’est pas la fin de notre randonnée. On reprend le chemin en direction de la plage suivante : La Piscina. Son nom vient du fait qu’une barrière de corail et des roches ferment entièrement la plage. Les eaux à l’intérieur de la « piscine » sont ainsi plutôt calmes.

J’opte pour une sieste à l’ombre des arbres sur la plage tandis que Rémi se motive pour 20 minutes de marche supplémentaire en direction de la dernière plage de notre itinéraire : Cabo San Juan. C’est la plus populaire de toutes ! Si on trouvait qu’il y avait du monde sur les deux premières plages, ce n’est rien en comparaison avec la foule qui a envahi la plage Cabo San Juan en ce long week-end férié !




Après une heure passée à se détendre et se reposer au bord de la plage La Piscina, on prend le chemin du retour. Et qui croise-t-on au détour du sentier ? Richard et Aude, nos coloc’ de Carthagène des Indes ! Trop drôle ! Cette fois-ci, c’est vraiment la dernière fois qu’on se croise, car on part dans des directions opposées. Pour le retour, on opte pour la navette, qui en 5 minutes nous fait parcourir ce qu’on a mis 1 h à faire à l’aller ! En récompense de cette longue journée de randonnée sous une chaleur écrasante, on mange au restaurant de l’hostel. En dessert, on commande un sublime crumble aux fruits de la passion. Un pur régal ! 😋
Lundi 21 août
On passe la matinée au camping pour profiter des installations (la douche !), discuter avec Bruno et Laurence et se rafraîchir dans la rivière.

Puis on prend la route ! On s’arrête au village pour déguster un menu local : une délicieuse soupe en entrée, un poulet/viande avec du riz, des frijoles et une banane plantain et une boisson, le tout pour 30 000 COP à deux, soit 7,30 €. On se rend ensuite à Palomino. Cette vaste plage est réputée pour être une des plus belles plages de Colombie. Bon, on ne doit pas avoir la même définition de ce qu’est une belle plage ! Toute la plage est construite et bordée de restaurants, hostels et beach clubs. Mais bon, que ce soit en Colombie ou ailleurs, JP a toujours autant de succès ! 😁


Tant pis, on repart après quelques photos. Direction le Nord pour aborder une grande aventure dans la belle mais redoutée péninsule de la Guajira, tout au Nord de la Colombie.
1 commentaire
C’est vrai qu’elles sont belles ces plages !! Moi j’aurais pris le bus à l’aller et au retour 🙂 🙂
C’est vraiment cool toutes ces rencontres avec les coloc, des expats…
Bon courage pour la reprise en mode baroudeur !
Bisous.