Colombie – Jardín

De la grande ville à la nature ! Après 4 jours à Medellin, on part retrouver l’air pur de la montagne et se mettre au vert à Jardín, un petit village niché au creux d’une vallée. C’est l’endroit parfait pour décompresser de la grande ville et retrouver un peu de calme !

Jeudi 31 août 2023

Notre mise au vert commence par une épreuve : pour atteindre Jardín, il faut déjà quitter Medellin ! Et ça, ce n’est pas une mince affaire ! Il nous faut plusieurs heures pour nous extraire du terrible trafic de cette métropole géante. Puis, l’autoroute qui mène à Jardín est belle… ou plutôt, elle sera belle ! Pour l’instant, il faut encore emprunter les petites routes de montagne qui se faufilent entre les pics acérés et les hautes montagnes. Mais comme d’habitude en Colombie, la route nous offre des paysages incroyables dont on ne se lasse pas. Finalement, comme on l’a appris depuis le Canada, rouler c’est aussi voyager 😁

On débarque à Jardín en milieu d’après-midi sous un beau soleil. Au village, on s’arrête chez une habitante qui offre son jardin aux overlanders de passage. Mais quand on arrive devant chez elle, deux vans occupent déjà le jardin et deux autres sont garés dans la rue ! Qu’à cela ne tienne, elle appelle sa copine qui, d’un coup de scooter, nous conduit jusqu’à chez elle. On arrive ainsi chez Lida. Son jardin est parfait pour le Jeep et Lida nous ouvre aussi les portes d’une des chambres de location, dans un bâtiment flambant neuf, pour qu’on ait accès à la salle de bain.

À peine installés, on part à pied découvrir Jardín. Et comme la plupart des petits villages colombiens, les ruelles sont très animées et surtout très colorées ! Ça ne nous surprend plus, mais ça nous émerveille toujours autant ! 😃

On découvre qu’à Jardín, il y a plein de Jeep ! Des vieux Jeep, pas comme JP 😉 Certains servent de taxis pour transporter les habitants d’un village à un autre ou les touristes d’un point d’intérêt à un autre. Et d’autres servent à transporter de la marchandise. Faut dire que le Jeep est parfait pour les routes cabossées du village et les pistes qui l’entourent. On en sait quelque chose ! 😆 Et comme on est en Colombie, les Jeep arborent des couleurs éclatantes.

À mesure que le soir tombe, les rues et la place centrale du village s’animent. Les habitants du village s’installent aux terrasses des cafés pour boire un verre et jouer aux cartes. L’ambiance est très apaisée et paisible. Les restaurants installent des tables et des chaises sur la place de la cathédrale et les locaux et touristes investissent les lieux pour le dîner.

Des américains rencontrés à Medellin nous ont conseillé un glacier tenu par un français. On ne met pas longtemps à le repérer : un drapeau bleu-blanc-rouge orne la façade. On commande deux glaces : fruit de la passion et yaourt pour Rémi et pistache et fruits des bois pour moi. Une seule bouchée suffit à nous convaincre : ce sont les meilleures glaces qu’on n’a jamais mangées 😮

À 16 heures, on quitte le glacier pour découvrir le Parque Natural de Jardín. Lorsque la chaleur tombe, les oiseaux y sont facilement observables. Et on s’en rend compte rapidement ! À peine arrivés, on rencontre le coq-de-roche, un splendide oiseau orange arborant une belle crête. Il chante de branche en branche et se laisse facilement prendre en photo.

De retour en ville, on traverse le centre-ville pour rentrer chez Lida. En chemin, on achète des beignets qu’un vendeur vend à l’arrière de sa camionnette. Et en arrivant chez Lida, celle-ci nous offre de délicieuses arepas tartinées de margarine, ces galettes de maïs typiques de Colombie. Elles sont super bonnes !

La soirée est littéralement mouvementée. Alors qu’on est allongés dans la tente, on sent le Jeep tanguer fortement. Un tremblement de terre ! C’est le deuxième qu’on sent en Colombie en quelques jours ! Et celui-ci, comme on est en hauteur et que les suspensions du Jeep sont souples, on le sent particulièrement bien !

Vendredi 1^er septembre

À nouveau pour le petit-déjeuner, Lida nous apporte de délicieuses arepas beurrées. On les accompagne de pain perdu, car on part aujourd’hui pour une belle randonnée. Mais d’abord, c’est au Jeep de travailler ! On s’élance sur une piste caillouteuse qui nous emmène dans les hauteurs du village, au milieu des champs de bananiers. Très vite, on aperçoit Jardín niché dans son creux de vallée verdoyant, avec les tours de la cathédrale se dressant fièrement au milieu des habitations.

On laisse le Jeep au point de départ du sentier de randonnée et on continue à pied sous un beau soleil. Comme elle est belle, cette région de la Colombie ! À chaque pas, on en tombe un peu plus amoureux. Le sentier serpente à travers de verts pâturages où paissent des vaches ou des chevaux. C’est magnifique. De temps en temps, on croise un fermier accompagné d’un chien qui nous salue avec le sourire (le fermier, pas le chien ! 😂). Toujours le sourire, ces colombiens !

L’ours des Andes, ou ours à lunettes, vit dans ces montagnes. On espère secrètement le voir, car on adore les ours ! On en a déjà vus plein dans les Rocheuses canadiennes et en Alaska ! Mais celui-ci vit bien plus haut dans les montagnes, loin des pâturages qui découpent la montagne et des fermiers et de leurs chiens. Malheureusement, l’ours à lunettes est l’espèce d’ours la plus rare et la plus menacée au monde en raison de la perte massive de son habitat, remplacé par des terres agricoles.

Après 4,5 kilomètres, on arrive au départ du sentier qui mène à la cascade Cueva del Esplendor. Pas question d’y aller seuls, on doit être accompagnés d’un guide. On attend quelques minutes que d’autres randonneurs arrivent en dégustant un café et une limonade bien fraîche. Puis on s’en va à 7 personnes et un guide en direction de la cascade. Le chemin descend dans le creux d’une vallée. À présent, la végétation est dense et humide.

30 minutes de marche plus tard, on arrive devant une grotte. À l’intérieur, un violent grondement : c’est une chute d’eau qui coule par un trou dans le plafond de la grotte et tombe dans un bassin d’eau glacée. Le soleil vient jouer de ses reflets sur la chute, c’est juste magnifique !

De retour au Jeep, on prend une pause bien méritée face à la vallée en dégustant une salade de riz. Puis on retourne à Jardín. Les freins chauffent dans la descente abrupte, mais on arrive rapidement au village. Cependant, la journée n’est pas finie ! Avec la bénédiction des habitants du coin, on laisse le Jeep dans une petite ruelle du centre-ville et on part randonner jusqu’au point de vue Cristo Rey. La montée est rapide, moins de 30 minutes à travers les champs de bananiers et les plantations de café.

De là-haut, la vue sur le village est magnifique. On discerne chaque petite habitation, les rues parallèles à l’américaine et la belle église qui domine le village.

Après cette longue journée de marche, on a bien mérité une bonne glace ! Retour donc chez le glacier français pour une nouvelle coupe. Cette fois-ci, c’est pistache et chocolat pour Rémi et pistache et fruit de la passion pour moi. Et c’est toujours aussi bon ! De retour chez Lida, on se fait offrir des oranges colombiennes très acides et un jus de canne ☺️

Samedi 02 septembre

Pour quitter Jardín vers le Sud, il y a la solution facile : la route qui fait un grand détour vers le Nord avant de prendre au Sud. Ou il y a la solution moins facile : la piste qui descend directement au Sud. Enfin, directement, c’est vite dit ! 😅 Mais disons qu’en serpentant à travers les montagnes, elle mène doucement mais sûrement au Sud. Lida et son mari nous confirment que la piste est praticable, surtout avec un Jeep. On s’élance donc pour une journée de trail ! Depuis Jardín, la piste prend rapidement de la hauteur dans les montagnes colombiennes et le village disparaît au détour d’un virage. On ne croise presque personne, si ce n’est des scooters et des camions qui travaillent sur les glissements de terrain. Ah, et il y a aussi les bus-camions qui foncent sur la piste en amenant les villageois d’un village à l’autre.

La piste nous emmène jusqu’à un col à 2 700 mètres d’altitude. Les paysages sont alors cachés dans les nuages et il fait plutôt frais ! Puis le chemin redescend tranquillement dans la vallée et on recommence à apercevoir des habitations. Surtout, le soleil revient ! À 15 heures, on décide finalement de s’arrêter pour la nuit. On emprunte une piste dans la piste qui nous mène au cœur d’une exploitation : des arbres fins et gigantesques se dressent de tout côté. Des eucalyptus destinés à faire du papier ? 🤔 Et pour la première fois en Colombie, on déplie la tente au milieu de nulle part !

Le silence ambiant est impénétrable, même un peu angoissant ! On reste dehors jusqu’à la nuit tombée, puis on monte dans la tente. La nuit promet d’être calme et fraîche, tout ce qu’on aime !