Notre road trip en Colombie touche à sa fin ! La ville blanche de Popayán, le marché de Silvia, le magnifique sanctuaire de Las Lajas et surtout des rencontres incroyables, de la douceur et du repos chez Anouar et Kika au camping La Bonanza !
Jeudi 28 septembre 2023
La route est longue du désert de la Tatacoa jusqu’à Popayán. Après une nuit dans une très belle hacienda dans les montagnes, on suit une piste défoncée qui nous emmène à près de 4 000 mètres d’altitude. Difficile de croire que cette piste poussiéreuse est la route principale menant à Popayán. Et pourtant, c’est bien le cas ! Popayán, capitale de l’État de Cauca, est la plus grande ville du Sud de la Colombie. Comme Carthagène des Indes au Nord, elle est réputée pour son architecture. Ici cependant, tout est d’un blanc immaculé.
Néanmoins, notre visite de Popayán est moins motivée par un intérêt architectural que par une mission de la plus haute importance. Te rappelles-tu de notre amortisseur arrière qui fuit ? Non ? C’est normal, ça remonte à Panama City ! L’acheminement de notre nouvel amortisseur depuis les US vers la Colombie nous a donné des sueurs froides. Envoi vers l’entrepôt de notre ancien transitaire Overland Embassy à Miami. De Miami vers les bureaux d’Overland Embassy à Panama City. Traversée du Panama à la Colombie dans le van de Marie-Éléonore et Bryan, un couple de voyageurs. Envoi de Carthagène à Popayán par Marie-Éléonore et Bryan. Le tout a pris deux mois, dont 3 semaines de shipping entre le Panama et la Colombie. C’est donc avec un grand, très grand soulagement que nous nous rendons au bureau UPS pour récupérer notre nouveau jeu d’amortisseurs arrière, envoyé sous garantie par le fabricant Falcon Shocks 🤘
Nos colis réceptionnés, nous rejoignons ensuite le camping La Bonanza, au Nord de Popayán. Il y a deux ans, lorsque notre projet de voyage voyait le jour, on savait déjà qu’on passerait par La Bonanza. En effet, il y a des endroits incontournables pour les voyageurs véhiculés. Et la Bonanza en fait partie ! À notre arrivée, on est accueillis par le sourire resplendissant d’Anouar, le propriétaire des lieux. Sa femme Kika est au Maroc et nous n’aurons pas la chance de la rencontrer. Sur place, on retrouve Fabienne et Simon, les voyageurs suisses qu’on a rencontrés pour la première fois au Belize, puis revus au Guatemala, puis encore au Nicaragua et au Costa Rica. On ne le sait pas encore, mais on va passer plus de temps que prévu à La Bonanza et cette fois-ci, c’est par choix… enfin, presque 😅
Vendredi 29 septembre
Ce matin, on a rendez-vous avec Ben et Jojo. Ce sont les voisins d’Anouar (colline d’en face !) et ils tiennent… un garage ! Comment ça, « encore ! » ? Oui, Jeepy est souffrant en ce moment et on enchaine les problèmes… Ben est un ancien voyageur, alors on est content d’avoir son avis d’expert après celui du garage de Bogota qui a engendré tant de problèmes. Ce matin, c’est donc rotation des pneus, montage des nouveaux amortisseurs arrière, vérification des freins et vidange moteur. Malheureusement, Ben n’a pas de filtre à huile. Il doit aller le chercher à Cali, plus au Nord, ce week-end. Voilà donc une bonne raison de rester quelques jours supplémentaires à La Bonanza 😊
Notre gros voisin de garage est le camion d’expédition de Ludo, Marie et leur petite fille de 4 ans Nepita. Ils voyagent depuis 1 an en Amérique du Sud. On a droit à une visite de leur camion. Que c’est spacieux ! Et confortable. Whaou, quel luxe ! Ça nous donnerait presque envie… Mais on aime trop notre petit Jeep passe-partout pour s’en séparer 😁
Samedi 30 septembre à mardi 03 octobre
Que la vie est belle et douce à La Bonanza ! Il y règne une ambiance camping que Rémi et moi, on adore. Lui, ça lui rappelle son enfance au camping. Moi, ça me rappelle les vacances au camping ! Impossible de faire un pas sans tomber sur quelqu’un et discuter pendant de longues minutes. L’endroit est magnifique, il y fait bon vivre. C’est le genre d’endroit où on pourrait rester des jours, puis des semaines, sans même s’en rendre compte. Nos journées sont rythmées par des petit-déjeuner au soleil avec le pain fait-maison d’Anouar, le travail dans les fauteuils rembourrés sur la terrasse, la douche chaude dans une salle de bain propre et confortable (il fait frais à La Bonanza !), les rencontres, les discussions, le sourire d’Anouar, les allers et venues des voyageurs de passage, les babillages de Nepita, très bavarde. Bref, que du bonheur ! 😊
Anouar est un hôtel exceptionnel. Son sourire resplendissant et communicateur accompagne toutes nos journées. Il est toujours aux petits soins, à nous offrir un excellent thé marocain tous les matins et à nous inviter chez lui, dans sa magnifique maison (qui a appartenu au Cartel de Cali !), quand il fait trop frais pour travailler sur la terrasse. On travaille alors à l’intérieur pendant que Nepita nous sert le thé (pour de faux) 😉
Un coup, on est invités à manger chez Ludo et Marie. Leur camion est si spacieux qu’on rentre largement à cinq ! Un autre midi, c’est Ben et Jojo qui nous invitent à partager le repas avec eux pendant que Jeepy est au garage. Puis c’est Anouar qui nous cuisine son excellent couscous marocain. Alors, le couscous d’Anouar, c’est indéniablement le meilleur couscous qu’on n’ait jamais mangé. Le plat parfait pour fêter l’anniversaire de Rémi (le 26 septembre) et notre quatrième anniversaire de mariage (le 28 septembre) 😊 Le couscous est d’ailleurs si copieux qu’on repart avec une ration supplémentaire pour le repas du soir 😋
Le mardi, nous partons tous au marché de Silvia ! Tous ? Ludo, Marie et Nepita, un couple d’allemands arrivé à La Bonanza la veille, et Rémi et moi. Tous les sept, Rémi dans la benne, on s’entasse dans le pick-up d’Anouar et on part pour le marché de Silvia. En effet, tous les mardis, la communauté Guambianos, un peuple indigène colombien, descend des villages dans les montagnes pour rejoindre la ville afin de faire les courses et vendre fruits et légumes, outils, pains, viandes et artisanat traditionnel.
Les Guambianos représentent une communauté de quelque 20 000 individus. En ville, on les reconnaît facilement à leur tenue traditionnelle : en effet, hommes comme femmes portent une longue jupe noire ou bleue, assortie d’un châle pour les femmes et d’une écharpe pour les hommes et d’un chapeau en feutre ou d’un chapeau plat.
Les Guambianos descendent de leur village à bord des chivas, des bus typiques colombiens. Les achats sont attachés sur le toit et tout le monde s’entasse à bord dans un joyeux désordre !
Mercredi 04 octobre
Six jours après notre arrivée à La Bonanza, il est temps de quitter notre petit coin de paradis. C’est donc bien reposés et avec plein de beaux souvenirs que nous reprenons la route. Merci Anouar pour ton accueil incroyable ! Notre séjour à La Bonanza restera un de nos plus doux souvenirs de la Colombie ! ❤️
Depuis Popayán, on s’élance sur la route panaméricaine qui file au Sud. Et elle n’a jamais été aussi belle ! Elle serpente à flanc de montagne sur des kilomètres, offrant les paysages montagneux magnifiques auxquels la Colombie nous a habitués. Dans la vallée, il fait une chaleur suffocante. Puis dans les montagnes, il fait froid. Alors on ne sait plus comment s’habiller ! La route est parfaite, bien lisse, parfois à deux voies de circulation !
À 16 heures, Jeepy montre des signes de faiblesse. On est sur l’autoroute et le voilà qui décélère. On s’arrête donc sur le bas-côté. Encore une mauvaise essence ! Décidemment, la Colombie est le pays de l’essence de mauvaise qualité. Heureusement, un bidon dans le réservoir et c’est reparti ! On s’arrête ensuite pour la nuit dans un petit camping familial à Pasto.
Jeudi 05 octobre
Aujourd’hui est notre dernier jour en Colombie ! On arrive de bonne heure à Las Lajas. De là, on prend le téléphérique qui nous emmène, très lentement, jusqu’à l’église Nuestra Señora del Rosario de Las Lajas. Ce sanctuaire est un lieu de culte et de pèlerinage. Il a été bâti à flanc de falaise dans un canyon, à l’endroit même où une petite fille muette aurait miraculeusement retrouvée la parole.
Direction ensuite la frontière ! Comme à chaque passage de frontière, nous sommes tout à la fois stressés et excités. Et aussi un peu tristes de quitter la Colombie. Mais au moment de franchir le pont international, des policiers nous barrent la route. La frontière est fermée en raison de manifestations. Elle devrait rouvrir d’ici 3 à 4 heures. Pas de chance ! Il est 13 h, et nous ne voulons pas passer la frontière en fin d’après-midi. Tant pis, on fait demi-tour. Comme partout, la zone frontalière est une zone de fortes tensions. Pas question de dormir n’importe où. On retourne donc au parking du téléphérique, où on obtient l’autorisation de passer gratuitement la nuit. Notre dernière nuit en Colombie n’a rien de glamour, mais nous sommes en sécurité. Demain, nous serons en Équateur ! 😁
2 comments
Très joli ce sanctuaire et le couscous m’a fait envie !!!
Bisous.
mamie
Bon anniversaire Rémi
Bon anniversaire de mariage
C’était vraiment un super pays la Colombie. J’ai adoré.
Adieu la Colombie, vive l’Equateur pour d’autres aventures…
Bisous