On continue notre route vers le Sud du Chili le long de la Carretera Austral, qui semble nous offrir des paysages de plus en plus beaux à mesure que l’on descend. On enchaine donc les kilomètres toujours plus au Sud à travers des paysages sauvages, entre glacier suspendu, bivouacs sauvages, tours de granit du Cerro Castillo et un arrêt rafting particulièrement mouvementé sur la belle rivière Futaleufú.
Mardi 27 février 2024
Deux mauvaises nouvelles nous attendent ce matin : 1- il pleut. 2- nous sommes malades ! 🤧 Il faut croire que notre randonnée de 28 kilomètres dans le parc national Pumalín a laissé des séquelles… Le bon côté des choses, c’est que nous sommes malades tous les deux, en même temps. Il n’y en aura pas un pour refiler le rhume à l’autre ! 😆 Le mauvais côté, c’est que nous sommes tous les deux k.o., mais que sur la Carretera Austral, les opportunités pour se mettre au chaud et cosy le temps que le rhume passe sont rares. Malgré notre état nébuleux, on décide quand même de quitter la Carretera Austral pour faire un détour à Futaleufú, près de la frontière argentine, petit village à la grande réputation.
En effet, ce petit village chilien est situé sur les bords de la rivière Futaleufú, une rivière mondialement reconnue comme étant l’une des meilleures rivières au monde pour pratiquer le rafting et le kayaking ! Ses rapides de classe IV, et même de classe V par endroit, attirent les amateurs et les professionnels du monde entier, avides de sensations fortes. On vient donc à Futaleufú pour se frotter à sa rivière déchainée ! Enfin moi, je passe mon tour 🤒. Rémi est aussi très malade, mais il ne veut pas laisser passer une telle opportunité. Il réserve donc un tour pour le lendemain matin.
En attendant, nous écumons le village à la recherche d’un hostel où on pourrait se mettre au chaud, prendre une douche brûlante et se reposer. En vain. Tout nous semble sombre, glacial et trop cher. Tant pis. Pour 20 €, on échoue au camping du coin… non sans s’être au préalable assurés que la douche était bien chaude. C’est bien le cas, mais qu’à partir de 20 heures ! On s’installe donc confortablement dans le Jeep, où on passe l’après-midi au plus mal. Décidemment, la Jeeplife en étant malade, c’est le pire ! On espère être en meilleure forme demain pour affronter la rivière Futaleufú 🤞.
Mercredi 28 février
La nuit a été… terrible et on est au plus mal ce matin. Sans même quitter le lit, Rémi envoie un message à l’agence pour demander à passer sur le groupe de l’après-midi. Dans un premier temps, l’agence refuse, car elle est dans l’impossibilité de revendre sa place à tout juste 1 heure du départ. Rémi insiste et elle finit par trouver une solution. On se recouche et ce n’est qu’à 14 heures que l’on émerge enfin pour se présenter à l’agence. C’est au bord de la rivière Futaleufú qu’a lieu le briefing. Pendant 2 heures de descente, l’équipage va affronter trois rapides de classe IV, dont un rapide de classe IV+. C’est la classification de rapide la plus élevée sur laquelle il est possible d’emmener des amateurs ! Autant dire que ça va secouer ! 😃
Aussi, la sécurité est de mise : chaque raft est composé de 6 personnes et d’un guide-barreur. De plus, un cataraft et deux kayaks suivront chaque raft pour assurer la sécurité des passagers et surtout repêcher d’éventuelles personnes tombées à l’eau. Ça fait du monde sur la rivière !
Le photographe de l’agence me propose de le suivre le long du parcours. Je prend le Jeep et je le suis jusqu’au premier spot de prise de vue, puis sur les trois autres qui s’enchainent rapidement. Postés sur des rochers ou des troncs d’arbre à des endroits stratégiques de la rivière, on immortalise ces instants de pure adrénaline !
Outre les sensations fortes qu’elle apporte, la rivière Futaleufú offre aussi des paysages extraordinaires. La couleur de l’eau est tout simplement incroyable.
Après un ultime saut dans la rivière et un goûter pour se remettre de ses émotions, Rémi revient trempé et ravi de sa sortie ! À croire que l’adrénaline lui a débouché les sinus ! 😁 En revanche, après toutes ces émotions, le contrecoup pour tous les deux ne se fait pas attendre. On roule quelques kilomètres et on s’installe au bord de la rivière pour une nuit enfin reposante.
Jeudi 29 février
Enfin du beau temps sur la Carretera Austral ! Pour la première fois depuis quelques jours, nous profitons enfin d’un ciel clair et d’un soleil resplendissant. Enfin, nous pouvons admirer les magnifiques paysages que la Route Australe a à nous offrir.
À midi, on s’arrête au bord d’une rivière pour manger. Quelques minutes plus tard, on a la surprise de voir arriver une famille marocaine que l’on avait croisée pour la première fois dans le Sud de la Colombie, il y a 5 mois ! Trop drôle que nos chemins se recroisent par hasard en Patagonie chilienne ! Ils sont sur la fin du voyage et remontent en direction de Santiago, puis de Buenos Aires. Cette fois-ci, c’est sûr, on ne se recroisera plus. On passe ensuite une bonne partie de l’après-midi à rouler.
On s’installe en fin d’après-midi au bord d’un fjord, dans un spot qui semble très prisé des voyageurs. Sur place, on rencontre un couple de voyageurs canadiens ! On se suit mutuellement sur les réseaux sociaux, mais on ne s’était encore jamais croisés. Ils font le même voyage que nous et sont même montés jusqu’à Tuktoyaktuk, au bord de l’océan Arctique, à la même période ! Incroyable de se retrouver pour la première fois ici après tout ce temps ! On passe la soirée à discuter tout en guettant les dauphins qui chassent dans la baie.
Vendredi 01er mars
Direction le parc national de Queulat. Cette fois-ci, la fête est finie, il faut payer ! On s’acquitte donc des droits d’entrée de 11 € par personne.
Une petite randonnée de 3,5 kilomètres à travers la forêt nous emmène jusqu’au point de vue sur le Ventisquero Colgante, le glacier suspendu. Le paysage est magnifique. On doit patienter une heure avant de le voir parfaitement dégagé sous un beau ciel bleu, mais l’attente vaut le coup ! Comme c’est beau !
Samedi 02 mars
Nouvelle journée de route ! Il fait meilleur aujourd’hui, on profite de quelques éclaircies pour immortaliser les incroyables paysages de la Carretera Austral, tout en vallées, montagnes, sommets enneigés et vastes prairies.
À midi, on déguste une spécialité chilienne : un completo. Il s’agit d’une sorte de hot-dog garni avec du guacamole. On arrive ensuite dans la grande ville de Coyhaique sur les coups de 13 heures. C’est la plus grande ville de la région et surtout la dernière ville avant la fin de la route, 560 kilomètres plus au Sud. On en profite donc pour faire des courses et s’approvisionner pour plusieurs jours, car les supermarchés promettent de se faire rares et plus chers, plus au Sud. Puis c’est reparti pour encore plus de route et encore plus de beaux paysages !
On roule ainsi tout l’après-midi jusqu’au prochain parc national sur notre route : le parc national Cerro Castillo. Cette impressionnante montagne doit son nom à ses imposantes tours qui rappellent celles d’une forteresse. Pour l’instant, elles sont cachées dans les nuages, mais on espère mieux les voir demain ! En attendant, on bivouaque pour la nuit au bord d’un lac. Le vent souffle en rafale et la température est glaciale ! C’est notre premier avant-goût de la météo patagonne, la vraie. Ça promet !
Dimanche 03 mars
Au petit matin, le vent est tombé et les tours du Cerro Castillo sont bien visibles. On renonce néanmoins à aller les voir de plus près. La motivation n’est pas au rendez-vous, sapée encore plus par la somme astronomique de l’entrée du parc national : 16 € par personne ! Tant pis, face à de tels prix, on est obligés de faire des choix et de skipper certains parcs nationaux chiliens.
Mais on n’a pas dit notre dernier mot ! En effet, on emprunte une belle piste qui nous permet de tourner autour du Cerro Castillo et de l’apercevoir sous différents angles. C’est tout aussi beau que la randonnée, et en plus on se fatigue moins ! 😁
Nous rejoignons ensuite la Carretera Austral et prenons la direction du lac General Carrera, où nous attend une des merveilles de la Patagonie chilienne : la Cathédrale de Marbre.
2 comments
Magnifiques paysages chiliens mais il a fallu de la motivation à Rémi pour affronter le rafting tout en étant malade.
Natacha tu as bien fait de te contenter de faire les photos
Bisous.
Mamie
Très bel article avec de superbes photos. C’était magnifique ces paysages.
Le rafting trop facile 😱😱 c’est presque comme à Axat quand on y va avec les copains 🤣🤣
Le glacier suspendu est époustouflant !! Ainsi que le Cerro Castillo !!
Bisous