Parmi tous les parcs nationaux du Canada, le parc national de Banff est indéniablement le plus emblématique. Premier parc national créé au Canada en 1885, précurseur dans tous les domaines, pionnier en matière de protection de la faune sauvage et des écosystèmes : Banff est LE parc du Canada parmi tous les parcs. C’est aussi et surtout une immensité entièrement sauvage de plus de 6 600 km2 ! Un terrain de jeu et de découverte par excellence pour tous les passionnés de la nature… dont nous faisons partie ! Cette année, après en avoir tant rêvé, nous faisons partie des trois millions de visiteurs qui viennent découvrir sa nature belle et sauvage. Une chance unique !
Jeudi 09 juin 2022
Depuis le parc de Kootenay, où nous avons passé ces derniers jours, nous rejoignons le parc voisin de Banff. Comme c’est le cas pour chacun des parcs que nous avons visités, la route nous offre des paysages incroyables (ai-je vraiment besoin de préciser ?) 😅
🥾 Sentier du cirque C Level – Annoncé : 7,8 kms, 455 m D+. En réalité : 9,5 kms, 700 m D+
C’est d’un pas motivé que nous entamons cette petite randonnée (du moins, c’est ce qu’on croit à ce moment-là !). 50 m après le parking, nous sommes arrêtés nets dans notre élan : un ours brun ! Non, pardon, j’en aperçois un deuxième dans les fourrés. Deux ours bruns ! Quelle chance ! Rencontrer des animaux sauvages en pleine nature, dans leur milieu naturel, sans barrière ni grillage est toujours un immense privilège que nous savourons à sa juste valeur.
Ils sont beaux, ils sont gros, ils ne sont pas agressifs, mais ils bloquent le sentier. C’est la première fois que nous croisons des ours sur un sentier (pendant notre voyage en tout cas, car nous avions eu une frayeur en Mauricie à l’automne). Ils nous ont entendus et sentis, mais ils ne semblent pas perturbés le moins du monde par notre présence et ne montrent aucun signe de nervosité, encore moins d’agressivité. Lorsque nous les contournons prudemment en quittant le sentier, ils lèvent la tête et nous regardent passer de leurs petits yeux en mâchonnant. Un vrai moment de bonheur.
Le sentier monte, monte, monte dans un sous-bois dense et humide. Nous passons devant les fondations historiques d’une ancienne mine, dont les énormes puits maintenant grillagés ouvrent des trous béants dans la forêt. Bientôt, de la neige apparaît sur le sentier. Puis encore plus de neige. Puis encore plus ! Arrivés au sommet, nous pataugeons dans plusieurs centimètres de neige bien molle. La vue sur l’immense cirque du mont Cascade est impressionnante. Et nous rencontrons deux marmottes des Rocheuses !
Nous avons atteint le bout du sentier, mais les traces continuent et se perdent dans la montagne. Nous décidons de les suivre. Elles ne semblent suivre aucun sentier officiel, montent raide à travers bois. L’ascension est épuisante. Nous nous enterrons parfois jusqu’aux cuisses ! Finalement, nous arrivons sur une corniche enneigée qui domine le cirque où nous étions plus tôt. Nous ne pouvons monter plus haut, à moins d’avoir quelques cordes pour faire de l’escalade ! La vue au sommet valait toute la peine du monde. Nous dominons maintenant le cirque, mais également toute la vallée.
Après la montée, la redescente ! Une luge aurait été la bienvenue ! Nous endurons une longue descente bien raide dans la neige, qui nous vaut plusieurs glissades, parfois sur plusieurs mètres. Mes chaussures, imperméables « jusqu’à un certain point », ont clairement atteint leur limite. J’en extrais plusieurs litres d’eau ! 😆
À mesure que nous redescendons dans la forêt, nous revenons au printemps : la neige disparaît, les feuilles réapparaissent sur les arbres, des fleurs ornent le bord du sentier. Quel drôle de contraste ! Nous redescendons d’un bon pas jusqu’au parking, sans croiser aucun ours. Affamés par cette randonnée plus longue et bien plus dure que prévue, nous prenons notre repas au lac Minnewanka, face à une vue encore très agréable !
Tu te demandes où en est notre problème de batterie auxiliaire qui ne charge pas ? La réponse : nulle part !! Voilà une semaine que nous traînons ce problème, et ni Goal Zero, le fabricant de notre batterie, ni le garage qui nous l’a posée n’ont de solution à nous apporter, à part de faire jouer la garantie et nous envoyer un nouvel exemplaire de la pièce défaillante ! C’est bien sympa, mais nous sommes au fin fond des Rocheuses, à l’Ouest, et faire envoyer la pièce défectueuse chez notre préparateur de Montréal, qui pourrait nous la transférer à un endroit dont nous n’avons aucune idée… cela s’annonce long et fastidieux !
En attendant, plus le choix : il faut recharger notre batterie sur secteur. C’est ainsi que nous nous retrouvons au camping Mountain View de la ville de Banff. 42 $ la nuit, une prise sur l’emplacement, une douche bien chaude, un emplacement de camping… en bord de route. Oui, oui, tu as bien lu. Nous sommes parqués à côté d’immenses VR, sur un bord de route. Quelle classe… 🙃 Heureusement, JP est petit et nous arrivons à entrer sur un bout de pelouse, histoire de pas dormir directement sur la route.
Pour couronner le tout, après plusieurs nuits à dormir dans le Jeep, nous avons la bonne idée de sortir la tente ! Toute la nuit, nous sommes secoués par une tempête de vent très violente, qui décroche plusieurs fois les auvents de la tente, ce qui nous oblige à sortir pour les raccrocher. Entre ces réveils fréquents, les bourrasques qui secouaient fortement la tente et la bâche qui claquait constamment, autant dire que la nuit n’a pas été terrible. Comme le dit Rémi avec justesse : à l’avenir, il faudra mieux choisir nos batailles ! 🤪
1 commentaire
super !!