Une violente tempête, une falaise dangereuse, de la boue et des péripéties rocambolesques entre amis ! Nous qui pensions que nos derniers jours de voyage se résumeraient à de longues et monotones journées de route, nous voilà embarqués dans la pire galère du voyage ! Heureusement, on sait pourquoi on fait tout ça : réaliser un autre de nos rêves : voir des orques ! 😃
Dimanche 14 avril 2024
Punta Ninfas est une pointe de terre isolée à laquelle on accède au terme de 80 kilomètres de piste. Cette falaise, haute de plusieurs dizaines de mètres, se jette dans l’océan Atlantique. C’est ici, à Punta Ninfas, que chaque année au mois d’avril se produit un événement unique au monde : des orques viennent chasser les lions de mer directement sur la plage en s’échouant ! Après avoir rencontré les manchots il y a quelques jours, on espère plus que tout assister à ce spectacle extraordinaire, ou tout du moins voir des orques, ce dont on rêve depuis longtemps 🤞. Aussi, lorsque nous installons le camp au bord de la falaise, nous sommes prêts à tenir un siège de plusieurs jours : eau en quantité, nourriture, batterie chargée à fond, tout est paré. L’attente peut commencer.
Nous ne sommes pas seuls. Nos amis allemands, Steve et Martina, qui voyagent en camping-car avec leur fille de 6 ans et que l’on a rencontrés pour la première fois en Bolivie, sont là depuis 3 jours. Et chaque jour, ils ont vu des orques passer près de la plage, sans jamais chasser cependant. Chaque fois, c’était entre 11 heures et 14 heures, à marée haute. Mais dès 9 heures du matin, nous sommes aux aguets. On se poste en haut de la falaise et on guette l’océan, plein d’espoir. Pour voir les orques, nous sommes prêts à rester là toute la journée. Heureusement, la météo est au rendez-vous, même le vent est léger. Pourvu que ça dure ! ☀️
C’est dimanche, les pêcheurs sont nombreux en bas, sur la plage. Le vent porte jusqu’à nous le crissement de leurs pas sur le gravier et leur voix inintelligible.
Les lions de mer aussi sont là ! Et ça, c’est plutôt rassurant 😊. On aime beaucoup les lions de mer, mais aujourd’hui, on aimerait bien que l’un d’eux serve de casse-croûte à un orque ! Mais ils jouent et pêchent tranquillement dans l’eau et dans notre attente, ils nous offrent une bonne distraction.
11 heures passent. Puis midi. Puis 13 heures. La marée est bien haute, à présent. On ose à peine détacher notre regard de l’océan. Je m’éloigne de notre point de vue, juste le temps de préparer des sandwiches, que l’on mange sur le pouce. On est tout à la fois fébriles et excités. Les orques passeront-ils aujourd’hui ? Incapables de tenir en place, on quitte finalement notre point d’observation pour marcher le long de la falaise, les yeux rivés sur l’océan.
Et tout à coup… Une orque surgit à la surface de l’eau, tout près du rivage. Elle se déplace vite, on doit courir le long de la falaise pour rester à sa hauteur. En bas de la falaise, les pêcheurs l’aperçoivent également et se mettent à crier avec excitation. « Orca ! » Leurs exclamations montent jusqu’à nous. De notre point de vue en hauteur, nous avons une vue imprenable sur ces instants magiques. L’eau est claire, on aperçoit parfaitement sa forme se déplacer agilement sous l’eau.
Tout le monde suspend son activité pour observer la chasseuse à l’œuvre. « Elle chasse, elle chasse ! », s’écrit Martina qui suit l’orque en courant sur la falaise avec son énorme appareil photo. Et en effet, elle a tout le comportement d’une orque en pleine chasse. Elle s’approche très près du rivage, surfe dans la vague, disparaît un instant dans l’écume, s’éloigne, revient. À cet instant, on n’aimerait pas être un lion de mer ! Ils ont d’ailleurs tous disparu !
L’orque passe le long du rivage, sans s’arrêter. Mais elle est suivie par tout son clan ! En effet, les orques sont des animaux grégaires, extrêmement sociables et ils se déplacent constamment en groupe. Ici, c’est un groupe de 7 orques. Elles nagent en groupe, très près les unes des autres, se touchant parfois. Comme c’est beau de les voir évoluer ensemble. C’est la mère et son bébé qui ferment la marche. Elle s’évertue à rester près de lui, mais lui s’amuse à prendre les vagues et à les surfer jusqu’au rivage ! La maman accélère derrière lui pour ne pas se laisser distancer. Exceptionnel. Encore une fois, la Nature nous offre le plus beau des spectacles. Des orques. Un moment tout simplement magique.
Le ballet dure 20 minutes. Après quoi, elles finissent par disparaître derrière une pointe de la falaise. Quel moment exceptionnel ! Nous avons des étoiles plein les yeux. Voir des orques évoluer dans leur milieu naturel est d’autant plus incroyable quand on sait la chasse intensive dont elles sont victimes pour remplir les parcs d’attraction du monde entier. Pas de doute : les orques appartiennent à l’océan, pas à une piscine 👎. Nous passons l’après-midi à revivre ces instants et à analyser leur comportement. On reste face à l’océan, plein d’espoir, mais elles ne se montrent plus. En fin d’après-midi, les pêcheurs s’en vont les uns après les autres et on se retrouve seuls, perchés au sommet de la falaise, pour une nuit avec vue !
Lundi 15 avril
Comment se lasser d’un tel spectacle ? Nous avons vu des orques hier, mais nous n’avons qu’une seule envie : en revoir aujourd’hui ! 😁 On s’apprête donc à passer une nouvelle journée à faire le guet en haut de notre falaise. Mais la météo, aujourd’hui, est maussade. Les nuages sont bas, il fait froid, le vent souffle. Aujourd’hui, il n’y a plus de pêcheurs ni de promeneurs. Nous sommes seuls au monde avec nos amis allemands, à dominer l’océan agité.
La matinée s’étire en longueur. On se relaie, de sorte que l’un d’entre nous soit toujours à son poste d’observation. À 11 heures, la marée est montante. L’excitation monte, on entre dans le créneau des orques. Mais à mesure que les heures défilent, nos espoirs s’amenuisent. Midi, 13 heures, 14 heures. À 15 heures, on perd espoir. Pas de trace des orques. Peut-être ont-ils senti le mauvais temps dans la région et ont-ils préféré migrer plus au Nord ? En effet, depuis ce matin, la météo s’est considérablement dégradée. Le vent souffle fort à présent. À nos pieds, l’océan s’agite violemment. Quelques gouttes de pluie fouettent nos visages.
À 16 heures, la pluie est bien là. Nous abandonnons et nous nous retranchons à l’abri dans nos véhicules. Nous avons décidé de nous laisser une dernière chance de revoir les orques. S’ils ne se montrent pas demain, nous quitterons Punta Ninfas pour continuer notre route vers le Nord. Le vent et la pluie gagnent en intensité dans la soirée. On fait cuire des pâtes à 18 heures, juste avant que la tempête ne se déchaine. À 22 heures, c’est l’heure du pipi du soir. La pluie martèle l’habitacle. Lorsque l’on sort du Jeep, nos chaussures s’enfoncent dans plusieurs centimètres de boue. Le terrain s’est complètement gorgé d’eau ! On perd une chaussure dans la boue, on lutte pour l’arracher sous la pluie, on glisse, nos chaussures pèsent une tonne, on salit tout 🥴. Vivement demain pour une nouvelle journée, en espérant que la tempête soit passée…
Mardi 16 avril
Terrible nuit de tempête. Le vent se déchaine toute la nuit, accompagné d’une pluie drue ininterrompue. Le Jeep tangue violemment. Nous dormons mal, sans cesse réveillés par le déchainement de la tempête, les à-coups du Jeep et la conscience de la falaise, à 20 mètres de là, en bas de laquelle on devine un océan déchainé. Comment dormir sereinement avec des images pareilles dans la tête ? À 6 heures, nous guettons impatiemment les premières lueurs salvatrices du jour. Mais il fait encore nuit noire. La tempête est plus violente que jamais. On n’a qu’une hâte : partir d’ici et regagner la sécurité des terres.
7 heures 20, le jour se lève. Des rigoles coulent le long des portières. Notre Jeep est une vraie passoire… mais aujourd’hui, on s’en fiche complètement, car avoir un Jeep est ce qui va nous sauver la mise. Le terrain est détrempé, balayé par les vents, boueux, très glissant. On y va prudemment, mais aucun problème pour le 4×4. Par contre, pour le camping-car, qui doit en plus effectuer un demi-tour… On s’approche, on baisse la vitre, on échange quelques mots. Ils sont stressés, nous aussi. Steve manœuvre. Le lourd camping-car patine dans la boue, accroche une légère pente, avance de quelques mètres… puis c’est la cata. Le véhicule perd toute adhérence et glisse sur le côté, côté falaise. L’instant semble durer une éternité, mais le véhicule s’immobilise rapidement dans une situation très précaire. Le vent frappe maintenant par le côté, menaçant à tout moment de le renverser.
Le camping-car est bloqué. Il est en équilibre précaire, de côté par rapport au vent, à quelques mètres du précipice. On les dépasse prudemment et on vient se mettre face à eux. Il n’est plus question de quitter la falaise, mais de les mettre en sécurité. La manœuvre est délicate. Il faut tirer le camping-car loin du vide tout en le faisant pivoter pour le remettre face au vent, qui souffle maintenant à 100 km/h. Le temps de sortir les sangles de tractage et de les mettre en place, Rémi est trempé.
Le camping-car patine, mais les crampons du Jeep sont bien ancrés dans le sol boueux. On fait marche arrière. Le camping-car pivote, se met face au vent. On recule au maximum pour les éloigner de la falaise. Soulagement ! Ils ne sont pas sortis d’affaire, mais ils sont en sécurité. La question est maintenant de savoir comment quitter les abords de la falaise, le tout en tractant un camping-car et sans se mettre en danger. On échafaude mille plans, mais c’est sans issue. Impossible en effet de quitter la falaise sans mettre le camping-car sous le vent, qui souffle si fort qu’il pourrait le renverser, et sans s’approcher de la falaise. Une seule décision à prendre : attendre. Steve et Martina ont Starlink, ils ont donc accès à internet. Ils contactent des amis qui sont à 1 h 30 de piste d’ici et qui ont un Iveco 4×4 qui pourrait les secourir.
L’attente commence. Les deux véhicules sont face à face. Nous sommes retranchés dans le Jeep sans pouvoir bouger. Mais à 9 h 30, il faut que je fasse pipi. J’ouvre prudemment la portière et CRAC. Emportée par le vent, elle s’ouvre complètement et tape contre le capot avec un craquement de mauvais augure. Rémi de l’intérieur, moi de l’extérieur, on lutte de longues secondes contre le vent pour arriver à la refermer. 10 h 30, le vent ne faiblit pas. Steve brave la tempête pour nous offrir un chocolat chaud ☕. Les nouvelles qu’il a eues de ses amis grecs ne sont pas bonnes : la police ne viendra pas. Le dépanneur non plus. Nous devons nous débrouiller par nous-mêmes. Les grecs et leur gros camion 4×4 viennent de quitter Puerto Madryn pour nous venir en aide. On compte large : 2 heures avant de les voir arriver.
3 heures plus tard, toujours personne à l’horizon. Mais le vent a faibli. Les garçons sortent des véhicules, c’est vrai qu’ils semblent moins sur le point de s’envoler 😅. Ils analysent le terrain, cherchent une voie d’accès pas trop accidentée, échafaudent un plan, tergiversent. On décide finalement de tenter le tout pour le tout. Maintenant que le vent a faibli, le risque de voir le camping-car balayé par les rafales est moindre. On arrime les deux véhicules. Et en 5 minutes, Jeepy fait le job : il tracte le camping-car sur le sol inégal et boueux de la falaise, nous éloignant ainsi du vide. Le soulagement est immense ! Nous sommes en sécurité, nous sommes sortis d’affaire ! ✌️
Enfin, ça, c’est ce que l’on croyait… En effet, la piste de tôle ondulée poussiéreuse et roulante que nous avions empruntée 3 jours plus tôt s’est transformée pendant la nuit en une piste inondée et boueuse. Impossible pour le camping-car et ses petites roues de passer ! 80 kilomètres de piste nous séparent de la ville de Puerto Madryn. C’est parti pour 80 longs kilomètres de tractage à 10 km/h !
On a à peine le temps de se dire que ça va être long que, 2 kilomètres plus tard… le camping-car perd toute adhérence, glisse de façon incontrôlée sur le côté et s’échoue dans le bas-côté, dans plusieurs centimètres d’eau et de boue. Tous nos efforts sont vains : impossible pour Jeepy de sortir le camping-car de là. Lui-même patine sur la boue et s’enfonce de plus en plus. On est à deux doigts de s’embourber nous-mêmes. Après 1 heure de bataille acharnée à l’aide de pelles, de sangles et de plaques de désensablage, nous sommes tous recouverts de boue de la tête aux pieds, trempés jusqu’aux os, frigorifiés. Mais la situation est inextricable. On abandonne.
Tout à coup, un point à l’horizon : Akis et sa famille dans leur 4×4 Iveco ! On les pensait perdus, eux-mêmes embourbés quelque part sur la piste en voulant nous rejoindre, mais les voilà ! C’était inespéré. Pendant 4 heures, ils ont vaillamment parcouru la piste pour nous rejoindre, non sans s’embourber deux fois au passage. Et dire qu’ils avaient mis 1 h 30 il y a quelques jours. L’espoir renaît. Leur Iveco 4×4 est bien plus puissant et lourd que le Jeep. On l’arrime au camping-car et c’est parti.
Les premiers essais avec le treuil sont un échec. Celui-ci s’enraille et tombe en panne dès les premières minutes. Alors Akis y va à la force du moteur. Il donne des à-coups de plus en plus forts pour tenter de débloquer le camping-car. Entre chaque essai, on creuse sous les roues du camping-car pour les dégager, on draine l’eau, on replace les plaques de désensablage. Après 1 heure de bataille acharnée, le camping-car s’extrait laborieusement de son trou de boue. Mais il faut encore le tracter sur plusieurs dizaines de mètres pour arriver à lui faire quitter le bas-côté et le remettre sur la route. Victoire !
Mais la victoire est de courte durée : 78 kilomètres nous attendent encore. On part devant avec le Jeep, Akis suit en tractant le camping-car. On parcourt ainsi 4 kilomètres avant que le même manège ne se reproduise : le camping-car glisse sur le côté et s’embourbe à nouveau. Cette fois-ci, on décourage. Il est 17 heures, nous sommes tous épuisés. Les allemands et les grecs décident de passer la nuit ici et de continuer demain.
Mais nous, on doit avancer : nous avons rendez-vous à 2 000 kilomètres au Nord dans 6 jours ! On quitte nos amis et on part, un peu stressés de se retrouver seuls ! Notre but est de rejoindre Puerto Madryn pour trouver un hôtel et prendre une douche. Mais la piste est dans un état catastrophique. On prend soin de rouler dans les traces de l’Iveco, mais les sillons sont parfois si profonds que l’on manque d’y rester coincés à plusieurs reprises. On parvient laborieusement à parcourir 30 kilomètres face au soleil couchant (la tempête est passée !). Puis la nuit tombe et on juge trop risqué de continuer à rouler. On s’arrête donc en bord de piste. On mange des pâtes, premier repas de la journée et on part se coucher, épuisés et encore fébriles de toutes ces aventures. Heureusement que nous avons vu les orques ! 😅
Mercredi 17 avril
Après la pluie, le beau temps ! Un grand ciel bleu et un soleil resplendissant nous accueillent ce matin. Il nous reste encore 30 kilomètres de piste avant de rejoindre la route principale. La piste a séché mais de gigantesques retenues d’eau au fond meuble nous posent encore quelques problèmes.
C’est un grand soulagement d’arriver enfin à Puerto Madryn dans la matinée. Le Jeep est dans un état lamentable (nous aussi !). Première chose à faire : le laver !
En ville, la tension redescend. On s’arrête faire le plein. Ce beau temps nous semble incroyable après la tempête de la veille ! On a peine à croire que la veille au matin, nous étions sous la tempête, loin de tout, en haut d’une falaise, en pleine galère. On passe dans une boulangerie pour s’acheter quelques viennoiseries réconfortantes. Puis on prend la route et on roule tout l’après-midi. On parcourt ainsi 500 kilomètres dans la journée avant de se poser au bord de l’océan.
Des nouvelles de nos amis allemands que l’on a dû laisser dans une situation des plus précaires – mais entre de bonnes mains ! Avec l’aide des grecs et de leur puissant 4×4, ils ont réussi à franchir les 80 kilomètres de piste… en 2 jours supplémentaires d’effort, en enchainant de multiples embourbements ! Ils s’en sortent avec la plus grosse frayeur de leur vie, là-haut sur la falaise, mais aussi avec l’équivalent de 700 € de casse sur leur véhicule 🙁
Jeudi 18 avril
Dernière ligne droite. Derniers kilomètres en Argentine. Le compte à rebours a commencé avant la fin de notre road trip en Amérique du Sud. Mais la route est encore longue pour arriver à Montevideo, capitale de l’Uruguay. On se lève donc de bonne heure. Au lever de soleil, les perruches qui nichent sur la falaise face à l’océan sont particulièrement actives.
On parcourt à nouveau 500 kilomètres dans la journée en direction de Buenos Aires. On se croirait revenus dans le centre du Canada : d’immenses exploitations de céréales, des champs de maïs et de patates à perte de vue. Il ne se passe pas grand chose. On se relaie, on vérifie le niveau d’huile, on écoute de la musique et des podcasts. Il fait maintenant très chaud dans l’habitacle. Les températures glaciales d’Ushuaia nous semblent déjà bien loin. Le soir venu, on s’installe dans un camping municipal gratuit, dans lequel on passe une douce et chaude soirée, agrémentée de quelques moustiques.
Vendredi 19 avril
Nouvelle journée de route. Après plus de 3 000 kilomètres parcourus depuis Ushuaia, on quitte la Ruta 3 pour contourner la tentaculaire capitale argentine : Buenos Aires. Pas question pour nous de nous y aventurer avec le Jeep ! En fin d’après midi, on s’installe pour la nuit dans une station-service, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Uruguay. C’est la quatrième fois du voyage que nous dormons dans une station-service. Les deux premières fois, c’était au Mexique, puis au Nord du Chili ! La nuit est chaude et bruyante. Demain, nous franchirons la frontière en direction de notre dix-septième et dernier pays du voyage : l’Uruguay !
1 commentaire
Quel périple !!!
On retient la beauté du spectacle des orques, ce cadeau de la nature, cette plénitude heureuse vite effacée par la dangerosité des bourrasques de cette tempête si près d’une telle falaise !!!
Tout est bien si fini bien mais quelle peur …. 😱😱🫣🫣
Bisou